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Convention d’Interbev

La filière s’engage à répondre aux attentes sociétales

A l’occasion de sa convention annuelle, l’interprofession bétail et viande (Interbev) a dressé le 28 juin un premier bilan de son pacte pour un engagement sociétal. Après un an, les résultats sont déjà au rendez-vous avec l’identification et la diffusion de bonnes pratiques ou la mise en place d’indicateurs, des axes qui seront encore développés pour accroitre la durabilité de la filière.

Par Publié par Cédric Michelin
La filière s’engage à répondre aux attentes sociétales

Pour satisfaire les consommateurs, il ne suffit plus aujourd’hui de leur garantir l’origine et la qualité. Bien conscients de cette réalité, les acteurs de la filière bétail et viande, réunis au sein de l’interprofession Interbev, ont lancé en 2016 un Pacte pour un engagement sociétal, une démarche destinée à « ouvrir des perspectives durables sur tous les sujets sociétaux », a rappelé Dominique Langlois, président d’Interbev, lors de leur convention annuelle le 28 juin. Pour les multiples acteurs réunis autour de ces enjeux, la dynamique se résume en un mot : le dialogue. C’est dans cette optique qu’Interbev a ainsi pu renouer les liens avec les ONG, en 2014, lorsque l’interprofession a sollicité la Fondation Nicolas Hulot (FNH, aujourd’hui Fondation pour la nature et l’homme) afin de travailler ensemble sur la durabilité de la filière. Pour Amandine Lebreton, de la FNH, « il était important de laisser tomber les postures », ce qui a été facilité par les visites terrain communes et un accord pour ne pas communiquer tout de suite sur la démarche. Grâce à ce travail, trois axes de réflexion ont été identifiés : développement de protéines végétales, élaboration d’indicateurs, et le chantier élevage et climat. « La filière s’est engagée dans la démarche Beef carbon pour réduire de 15 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 10 ans (…) avec l’idée de repérer les pratiques les plus vertueuses et d’en faire la vulgarisation », explique Bruno Dufayet, responsable de la Commission Enjeux sociétaux d’Interbev et président de la FNB.

Vers un pacte sociétal ? 

Dans le même objectif, le pacte pour un engagement sociétal a déjà permis de réaliser un premier diagnostic pour recenser les pratiques en matière d’élevage, d’environnement, d’alimentation ou de ressources humaines, et les parties prenantes. Les bonnes pratiques peuvent être collectives, comme l’amélioration des bâtiments d’élevage des veaux de boucherie, la mise en place de cellules départementales de prévention pour la protection animale, l’étiquetage, le maintien des prairies, ou individuelles, comme l’aménagement de quais de chargement et de couloirs de circulation en élevage, l’installation de panneaux photovoltaïques, ou encore les capteurs pour suivre les paramètres comportementaux et physiologiques des animaux. Le pacte a été pensé comme un véritable outil de progrès, mesurable, basé sur le référentiel ISO 26 000 (normes qui donnent aux entreprises les axes de la responsabilité sociétale). Et surtout, il doit permettre à la filière d’être « force de proposition permanente », espère Dominique Langlois, en s’appuyant par exemple sur les démarches d’entreprises à l’image d’Orange, qui échange régulièrement avec ses salariés via des questionnaires pour connaître leurs nouvelles attentes. L’objectif de la filière est, toujours, de répondre à la demande des consommateurs en restant « les acteurs bienveillants de leurs intérêts, et surtout de leur plaisir », a rappelé le président d’Interbev. Et si le contexte est déjà à la réduction de la consommation, le défi est bien de travailler « sur le mieux » : qualité et goût, mais aussi impact environnementaux, bien-être animal et durabilité de la filière, dans le cadre d’un véritable pacte sociétal avec les citoyens.