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Michael Chatron

La passion des bovins chevillée au corps

Salarié chez Elva Novia, Michael Chatron vit intensément son métier. Une fonction qui va bien au-delà du simple rôle d’inséminateur en offrant de nombreuses perspectives d’évolution.
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De Laives, on connaît généralement ses lacs et son côté bucolique. Mais beaucoup moins ses exploitations. C’est toutefois à proximité de l’une d’entre elles que Michael Chatron a grandi. Ce qui lui a valu de très vite attraper le virus de l’agriculture. Dès lors, il multiplie les formations et les diplômes avec, par ordre d’apparition, un BEPA production animale au sein du lycée de Fontaines, et un bac pro production animale avec un apprentissage effectué au Villard, à proximité de Tournus. Il suit un BTSE ACSE gestion comptabilité avec une formation suivie à Besançon et un stage réalisé à la ferme de La Ferté. « Je songeais alors à m’installer. » Quant à sa première expérience professionnelle, elle prend la forme d’un emploi d’ouvrier. Poste qu’il occupe pendant six mois à la Socaviac.

Un métier diversifié


Le 4 janvier 2009 est une date que Michael Chatron n’est pas prêt d’oublier. Il intègre alors Coop’évolia comme inséminateur par le biais d’un contrat de professionnalisation d’un an. Il suit une formation en alternance à Miermaigne, en Eure-et-Loir, pendant deux mois. Après avoir obtenu son CFATI (Certificat d’Aptitude aux Fonctions de Technicien d’IA), il travaille comme inséminateur remplaçant aussi bien en Côte d’Or qu’en Haute Marne et en Saône-et-Loire. Puis il se fixe pendant quatre ans sur le Charollais et le Mâconnais. Enfin, depuis dix-huit mois, il s’occupe du secteur de Varennes-Saint-Sauveur. A vingt-sept ans, Michael Chatron dit totalement apprécier son métier qui lui offre « de la liberté, de l’autonomie. J’aime aussi la relation nouée avec les éleveurs. J’ai énormément appris à leur contact. Aujourd’hui, l’insémination représente environ 80 % de mon métier. » Mais il y aussi les échographies, le génotypage, les plannings d’accouplement ou encore la vente de minéraux et de matériaux. « Il y a aussi pas mal de prospection nécessaire pour développer l’activité. »

Passion montbéliarde


Mais au-delà de son métier, ce passionné de concours avoue avoir une vraie inclinaison pour la race montbéliarde. « Je suis également pointeur en race montbéliarde. J’ai eu envie de m’investir dans cette race que j’adore. Cela permet d’avoir un autre relationnel avec les éleveurs. » Quant aux difficultés propres au travail d’inséminateur, Michael Chatron précise que « le plus dur a été l’acquisition du geste. On ne voit rien. Il faut tout faire au toucher. Il faut égalent beaucoup de pratique. La formation m’a beaucoup aidé. Sur mon secteur, très concentré, il y a 80 % de laitier. Il faut certes travailler les week-ends mais on s’y habitue. » Quant aux évolutions liées à sa fonction, le salarié d’Elva Novia – suite à la fusion ente Coop’évolia et Génésia – estime que « le métier va changer, notamment en terme d’organisation. Nous serons amenés à travailler en groupe. Il y aura aussi des évolutions au niveau du génotypage. En outre, les éleveurs sont de plus en plus pointus. Il est indispensable de se tenir au courant des avancées techniques. »