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Rat taupier

Le reconnaître pour lutter efficacement

Le campagnol terrestre est toujours la bête noire du Brionnais et du Charollais, mais pas seulement ! Il est de plus en plus présent dans nombre de prairies du département.
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Petit mais gourmand



Le campagnol terrestre (ou rat taupier) est un mammifère herbivore. Il mesure près de 15 cm, possède une petite queue et pèse une centaine de grammes. Des yeux et des oreilles discrets contrastent avec des pattes trapues. Son pelage est brun roussâtre à brun noirâtre dessus, passant progressivement au gris jaunâtre sur le ventre (voir photo ci-contre). Il mange l’équivalent de son poids en racines chaque jour, préférant les légumineuses et les racines charnues. En s’attaquant au capital racinaire des prairies, il est responsable de lourdes pertes fourragères, pouvant aller jusqu’à ravager 80 % des surfaces.

A ne pas confondre avec la taupe !



Le rat taupier creuse des galeries avec ses incisives, il repousse la terre derrière lui avec les pattes pour former les tumuli. Principalement souterrain, il vit entre 10 et 20 cm de profondeur. Si la taupe travaille en ligne et à intervalles réguliers (voir encadré ci-contre), les foyers de campagnols terrestres comptent une multitude de petites taupinières, organisées en tâche (4 à 6 mètres de diamètre). La terre fine comporte des traces de végétaux. Comptant 2 à 8 animaux par foyer, la population de campagnols terrestres peut atteindre 1.000 individus à l’hectare.

Lutter précocement, mais pas n’importe comment



Pour garder son autonomie fourragère et préserver les terrains en herbe, il est important de freiner l’expansion du campagnol terrestre : favoriser la prédation en installant des perchoirs, poser des pièges…
Un arrêté préfectoral autorise la lutte chimique sur près de cent communes dans le sud ouest du département. Cependant, l’utilisation de produits phytosanitaires fait l’objet d’une réglementation stricte, d’une déclaration de traitement et d’un encadrement par le Groupement de défense contre les organismes nuisibles : le GDON ouest 71. Il est essentiel de prendre le fléau en main précocement, dès l’apparition des premiers foyers, afin d’être le plus efficace possible et de respecter les conditions d’utilisation de la Bromadiolone.
Pour connaître en détails les moyens de lutte à votre disposition, vous pouvez contacter élise Longet de la Fredon (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles aux végétaux) au 07.80.01.14.25.

Son cousin le campagnol des champs



Le campagnol terrestre n’est pas le seul à faire des dégâts en Saône-et-Loire ; le campagnol des champs est largement présent aussi. Beaucoup plus petit, il vit en surface et se nourrit de la partie aérienne des plantes. Il réalise des trous à intervalles réguliers sans remuer de terre en extérieur (voir photo ci-dessus). Beaucoup plus sensible aux conditions météo, il est, dans une certaine mesure, responsable de dégâts dans les prairies, mais aussi dans les cultures. La lutte chimique n’est pas autorisée sur le campagnol des champs.
Elise Longet Fredon ouest 71


Etat des lieux



La Fredon cherche à connaître la situation en Saône-et-Loire. N’hésitez pas à faire l’état des lieux sur votre commune en joignant l’animatrice, élise Longet au 07.80.01.14.25.
Il est indispensable de rester vigilant, car le campagnol terrestre devrait gagner du terrain avec le redoux.