Sommet social
« Le sujet essentiel est la compétitivité de l’agriculture »
Une délégation de la FNSEA - composée de Xavier Beulin, président, Dominique Barrau, secrétaire
général, et Claude Cochonneau, vice-président - ont rencontré Jean-Marc
Ayrault, le Premier ministre, le mercredi 27 juin, qui était accompagné
de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, et de Michel Sapin, ministre du Travail. A l’ordre du jour des discussions, le sommet
social qui se déroulera les 9 et 10 juillet et la conférence
environnementale prévue pour septembre.
général, et Claude Cochonneau, vice-président - ont rencontré Jean-Marc
Ayrault, le Premier ministre, le mercredi 27 juin, qui était accompagné
de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, et de Michel Sapin, ministre du Travail. A l’ordre du jour des discussions, le sommet
social qui se déroulera les 9 et 10 juillet et la conférence
environnementale prévue pour septembre.
Quels ont été les sujets évoqués concernant la conférence sociale ?
Xavier Beulin : nous avons rappelé au Premier ministre, qu’il y avait un sujet essentiel pour nous qui était la compétitivité de l’agriculture française. Et plus particulièrement la question du coût du travail et des charges qui pèsent sur les salaires. Pour les emplois saisonniers, nous souhaitons que soit maintenue l’exonération quasi-totale de charges patronales. Nous avons également fait référence à l’exonération d’un euro par heure travaillée (dispositif voté en 2011 pour la loi de finance 2012) pour des salaires inférieurs à 1,4 Smic. Aujourd’hui, la ressource budgétaire - la fameuse taxe Soda - est prélevée, mais la mesure n’est toujours pas appliquée. Dans cette conférence sociale, nous souhaiterions aussi que la question de la ruralité soit abordée. Les transports, l’accès aux soins, au logement, aux services publics sont des problématiques "extra agricoles", mais qui touchent tous les acteurs du monde rural dont les agriculteurs.
Avez-vous évoqué la question de la TVA sociale ?
X.B. : bien entendu. Nous lui avons rappelé les points importants de cette TVA : elle permettrait d’abaisser le coût hors taxe de nos produits pour mieux résister aux concurrences européennes. Par ce biais, nous ferions aussi supporter à des produits d’importation un peu de notre modèle social. Nous n’avons pas eu de réponse. Il nous a plutôt répondu sur la méthode insistant sur le fait qu’il sera très attentif aux échanges qui auront lieu pendant ce sommet social. J’ai bien sûr salué le fait pour l'agriculture d’être présente à ces tables rondes.
Quelles propositions avez-vous faites pour la conférence environnementale ?
X.B. : nous avons insisté sur trois aspects. Premièrement, nous lui avons rappelé que notre ambition était de sortir d’une logique administrative, réglementaire, voire policière. Nous préférons une approche qui privilégie la connaissance, l’expertise, le savoir mais aussi la dimension locale. Tout ce qui concerne l’environnement ne peut pas être impulsé de Paris, il faut avant tout faire confiance aux acteurs locaux. Nous avons demandé à ce que soit renforcée la présence des agriculteurs dans les différentes commissions et comités locaux. Nous préconisons aussi une préparation de cette conférence car le Grenelle de l'environnement a beaucoup produit et il est nécessaire de diagnostiquer ce qui a déjà été fait. Nous demandons également une évaluation sur ce que l’agriculture a mis en place depuis plusieurs années comme le zonage, le plan Ecophyto, etc. L’agriculture a fait beaucoup plus que d’autres secteurs concernés par le Grenelle.
[WEB]Avez-vous parlé du groupe Doux lors de cet entretien ?
X.B. : cet échange a aussi été l’occasion de mettre l’accent sur l’urgence notamment pour les éleveurs du groupe Doux. En même temps, nous avons exprimé notre interrogation sur l’avenir du groupe et la nécessité de consolider la filière.[/WEB]
Xavier Beulin : nous avons rappelé au Premier ministre, qu’il y avait un sujet essentiel pour nous qui était la compétitivité de l’agriculture française. Et plus particulièrement la question du coût du travail et des charges qui pèsent sur les salaires. Pour les emplois saisonniers, nous souhaitons que soit maintenue l’exonération quasi-totale de charges patronales. Nous avons également fait référence à l’exonération d’un euro par heure travaillée (dispositif voté en 2011 pour la loi de finance 2012) pour des salaires inférieurs à 1,4 Smic. Aujourd’hui, la ressource budgétaire - la fameuse taxe Soda - est prélevée, mais la mesure n’est toujours pas appliquée. Dans cette conférence sociale, nous souhaiterions aussi que la question de la ruralité soit abordée. Les transports, l’accès aux soins, au logement, aux services publics sont des problématiques "extra agricoles", mais qui touchent tous les acteurs du monde rural dont les agriculteurs.
Avez-vous évoqué la question de la TVA sociale ?
X.B. : bien entendu. Nous lui avons rappelé les points importants de cette TVA : elle permettrait d’abaisser le coût hors taxe de nos produits pour mieux résister aux concurrences européennes. Par ce biais, nous ferions aussi supporter à des produits d’importation un peu de notre modèle social. Nous n’avons pas eu de réponse. Il nous a plutôt répondu sur la méthode insistant sur le fait qu’il sera très attentif aux échanges qui auront lieu pendant ce sommet social. J’ai bien sûr salué le fait pour l'agriculture d’être présente à ces tables rondes.
Quelles propositions avez-vous faites pour la conférence environnementale ?
X.B. : nous avons insisté sur trois aspects. Premièrement, nous lui avons rappelé que notre ambition était de sortir d’une logique administrative, réglementaire, voire policière. Nous préférons une approche qui privilégie la connaissance, l’expertise, le savoir mais aussi la dimension locale. Tout ce qui concerne l’environnement ne peut pas être impulsé de Paris, il faut avant tout faire confiance aux acteurs locaux. Nous avons demandé à ce que soit renforcée la présence des agriculteurs dans les différentes commissions et comités locaux. Nous préconisons aussi une préparation de cette conférence car le Grenelle de l'environnement a beaucoup produit et il est nécessaire de diagnostiquer ce qui a déjà été fait. Nous demandons également une évaluation sur ce que l’agriculture a mis en place depuis plusieurs années comme le zonage, le plan Ecophyto, etc. L’agriculture a fait beaucoup plus que d’autres secteurs concernés par le Grenelle.
[WEB]Avez-vous parlé du groupe Doux lors de cet entretien ?
X.B. : cet échange a aussi été l’occasion de mettre l’accent sur l’urgence notamment pour les éleveurs du groupe Doux. En même temps, nous avons exprimé notre interrogation sur l’avenir du groupe et la nécessité de consolider la filière.[/WEB]