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Emploi

Les filières agricoles recrutent

Afin d’aider à mieux cerner les réalités de l’emploi dans les grandes filières agricoles, l'APECITA, association spécialiste de l'emploi et du recrutement en agriculture, a mis au point des fiches faisant le point sur les offres et spécificités propres aux filières représentatives du secteur.

Par Publié par Cédric Michelin
 Les filières agricoles recrutent

Avec 9.568 hectares et 72,6 millions de tonnes, ce sont les céréales qui représentent la part la plus importante de la filière grandes cultures, suivies des oléagineux, cultures industrielles, protéagineux, et enfin des pommes de terre. D’un point de vue géographique, c’est en Centre-Val de Loire qu’il y a le plus d’emplois dans les exploitations de céréales et oléagineux, avec 17 % des UTA (unités de travail agricole), tandis que pour les autres grandes cultures, il est préférable d’envisager de travailler dans les Hauts-de-France où l’APECITA répertorie 31 % des UTA.

Quant aux 2.637 postes traités par l’association en 2016, ils se répartissent de la manière suivante : 39 % en conseil et animation, 28 % en services administratifs et contrôle, 19 % en commercialisation, 17 % en recherche et expérimentation. D’autre part, étant donné que cette filière est « pourvoyeuse d’emplois et offre une vraie diversité de métiers », les niveaux de formation pour l’intégrer sont multiples. Ainsi, « dans près de la moitié des offres, les employeurs mentionnent plusieurs niveaux de formation », même si ce sont les titulaires d’un Bac+2 qui sont les plus recherchés.

Si l’on s’intéresse maintenant à la filière horticole, les légumes représentent une surface cultivée de 243.618 hectares pour un volume récolté de 5,25 millions de tonnes, tandis que ces chiffres tombent respectivement à 147.129 hectares et 15.471 hectares pour les fruits. Pour le maraîchage, les offres se concentrent majoritairement en Bretagne et PACA, ces deux régions représentant chacune 17 % des UTA. Les professionnels des fruits ont, eux, plutôt intérêt à chercher un emploi en Occitanie qui concentre 27 % des UTA. Enfin, il faut savoir que la filière horticole « recrute principalement en production » à hauteur de 43 % sur les 1.720 postes confiés à l’APECITA en 2016, ce qui « nécessite un attrait pour le travail en plein air et un goût pour les activités physiques », mais ne requiert pas forcément une haute qualification puisque « 26 % ne demandent pas de niveau en particulier ». On note toutefois que, comme pour la filière grandes cultures, la plupart des offres s’adressent aux Bac+2 : c’est le cas pour 54 % d’entre elles.

Des postes diversifiés en élevage et vigne

90.200 actifs agricoles travaillent en polyculture-élevage, ce qui en fait le principal secteur de la filière des productions animales. L’élevage bovin suit avec 85.700 actifs en lait que l’on retrouve principalement en Bretagne (21 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (19 %), et 63.400 en viande concentrés en Nouvelle-Aquitaine (24 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (20 %). D’autre part, la Bretagne détient le quasi-monopole de l’élevage porcin avec 51 % des UTA, tandis que l’aviculture se répartit surtout entre la Nouvelle-Aquitaine (22 %) et la Bretagne (22 %), et les ovins et caprins entre l’Occitanie (32 %) et la Nouvelle-Aquitaine (26 %).

Les 4.303 postes traités par l’APECITA en 2016 sont d’abord liés au conseil (38 %), puis à la commercialisation (22 %) et enfin aux services administratifs et contrôle (21 %) ainsi qu’à la production (19 %). L’association relève en outre « des besoins en main-d’œuvre qualifiée » qui expliquent le fait que « les formations supérieures sont les plus sollicitées : Bac+2 (60 %), Bac+3 (41 %) et Bac+5 (43 %) ». Néanmoins, le niveau de formation est indifférent dans 14 % des cas. Un autre point est par ailleurs soulevé par l’APECITA, à savoir une certaine « disparité » qui entraîne des déséquilibres. Par exemple, « l’élevage équin est trop largement sollicité par les passionnés alors que les filières ovines et porcines souffrent d’un manque de candidats ».

Autre filière aux postes très diversifiés : la vigne et le vin. En effet, l’association relève à la fois que « le secteur Vigne et Vin offre de multiples métiers accessibles du CAP au Bac+5 », et en même temps « recherche des profils de plus en plus pointus aussi bien en termes de développement qualité des produits qu’en termes de distribution ». Concrètement, le même niveau de formation est demandé que dans les autres filières, soit majoritairement un Bac+2. Par ailleurs, parmi les 1.076 postes traités par l’APECITA, on en compte 38 % en production et transformation, 28 % en commercialisation, 20 % en conseil et animation, 20 % en conditionnement et contrôle. Notons encore que sur les 132.200 actifs UTA, 42 % sont chefs d’exploitation ou actifs non-salariés et 58 % sont salariés.