Marchés agricoles
Les prévisions pour 2016-2017
La direction Agriculture de la Commission européenne (CE) a publié ses
prévisions à court terme pour l’horizon 2016-2017 pour les marchés du
lait, des viandes et des grains. Elle anticipe la forte compétition
mondiale dans les secteurs de l’élevage. Le marché des céréales est,
quant à lui, estimé stable au niveau de la production.
prévisions à court terme pour l’horizon 2016-2017 pour les marchés du
lait, des viandes et des grains. Elle anticipe la forte compétition
mondiale dans les secteurs de l’élevage. Le marché des céréales est,
quant à lui, estimé stable au niveau de la production.

Le 9 mars, la direction Agriculture de la Commission européenne a publié ses perspectives à court terme à l’horizon 2016-2017 pour les marchés du lait, des grains et des viandes. S’appuyant sur le constat d’un ralentissement des économies émergentes, jumelé à un cours du pétrole déprécié, les perspectives pour 2016-2017 semblent indexées sur cette tendance de fond. Les marchés agricoles européens devraient connaître, cette année encore, une compétition accrue dans le domaine de l’élevage en particulier.
Du lait toujours en abondance
La Commission européenne table ainsi sur une augmentation de la production de lait en Europe et aux Etats-Unis, ce qui devrait par conséquent maintenir la pression sur les prix. Dans l’Union européenne, les livraisons sont ainsi estimées en hausse de 2 millions de tonnes. Cette croissance sera limitée en France où des initiatives ont été prises pour freiner la production. Des hausses significatives sont en revanche attendues en Irlande, aux Pays-Bas et au Danemark, mais aussi au Royaume-Uni. En Allemagne, la croissance sera contenue. Dans les pays d’Europe de l’Est, les livraisons seront stabilisées, s’orientant davantage sur un accroissement des cheptels. En outre, en dépit de bonnes prévisions à l’exportation, les stocks d’interventions devraient continuer de croître de manière significative. Les ventes de fromages à l’international devraient être soutenues en 2016, sans toutefois atteindre pas les bons chiffres de 2013. A l’époque, la Russie achetait pour près de 30 % du fromage européen… La production européenne connaît pour autant de fortes disparités entre les pays. En Pologne et en Estonie, les volumes sont en baisse de 5 %, a contrario de l’Irlande qui a déjà vu son offre s’apprécier de 10 %.
Forte compétition pour le bœuf et la volaille
En 2016, le bétail et la viande bovine devraient trouver de bons débouchés à l’export, en raison de l’augmentation de la production laitière. Cependant, les fortes dévaluations des devises brésilienne et argentine ont sérieusement boosté les exports des deux pays dans le secteur de l’élevage. Notons que le nouveau président argentin, Mauricio Macri, a levé les restrictions s’appliquant aux exportations concernant la viande bovine, amplifiant ainsi les ventes à l’international, notamment à destination de l’Europe.
Sur le secteur de la volaille, la production en 2016 devrait s’apprécier bien que fortement challengée par la compétition mondiale. Les exports devraient se limiter cette année à +0,5 % comparé à 2015. L’Union européenne perdrait des parts de marché au Bénin et en Afrique du Sud, deux grands clients de la zone euro. Lorsqu’en 2015 la demande mondiale se rehaussait de 200.000 tonnes, au même moment le Brésil augmentait ses exports mondiaux de 230.000 tonnes, ce qui a inévitablement fait pression sur les prix.
Baisse de la production porcine
Concernant le secteur porcin, la production devrait tendre à baisser cette année compte tenu de la réduction des troupeaux destinés à la reproduction. En 2015, les exports avaient augmenté de +9 % en raison de prix concurrentiels, d’un euro favorable et d’une forte demande en provenance d’Asie. Les ventes à destination de la Chine avaient ainsi presque doublé en volume en 2015 avec près de 500.000 tonnes. Pour 2016, les exports devraient continuer de s’intensifier selon la Commission européenne, mais à un rythme plus faible du fait de la forte concurrence des Etats-Unis et du Brésil en particulier. En supposant la levée de l’embargo russe, la Commission européenne estime que les exports vers la Russie ne seront tout de même pas complètement rétablis. Bruxelles fonde cette hypothèse sur le fait que la Russie développe massivement sa production de porcs et cela depuis plusieurs années. Sur le sujet de l’embargo, une décision de l’Organisation mondiale du commerce est attendue en avril 2016…
Un bilan céréalier conséquent
Au sujet des céréales, les estimations avancent une production à 310 millions de tonnes (Mt) en 2015-2016, un niveau jugé satisfaisant compte tenu de la baisse du maïs directement impacté par les fortes sécheresses de l’été dernier. Le colza et le tournesol ont également présenté des moyennes de production en deçà par rapport à l’année précédente. Les exports des céréales sont estimés à 44 Mt, en baisse de 8 Mt pour 2015-2016 en comparaison de la période 2014-2015. Ces chiffres restent néanmoins supérieurs de +20 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, ce qui confirme la forte compétitivité des céréales européennes. Les importations, quant à elles, devraient croître à 17 Mt (+1 Mt) en particulier pour le maïs. Concernant les oléagineux, l’Union européenne anticipe une petite augmentation de la production de colza principalement en Pologne, en Roumanie et en République tchèque. Les prix seront sensiblement affectés par l’hiver doux et les prix du lait très bas. La demande dans le secteur de la nutrition animale a été directement impactée par cette baisse dans la filière laitière.
Du lait toujours en abondance
La Commission européenne table ainsi sur une augmentation de la production de lait en Europe et aux Etats-Unis, ce qui devrait par conséquent maintenir la pression sur les prix. Dans l’Union européenne, les livraisons sont ainsi estimées en hausse de 2 millions de tonnes. Cette croissance sera limitée en France où des initiatives ont été prises pour freiner la production. Des hausses significatives sont en revanche attendues en Irlande, aux Pays-Bas et au Danemark, mais aussi au Royaume-Uni. En Allemagne, la croissance sera contenue. Dans les pays d’Europe de l’Est, les livraisons seront stabilisées, s’orientant davantage sur un accroissement des cheptels. En outre, en dépit de bonnes prévisions à l’exportation, les stocks d’interventions devraient continuer de croître de manière significative. Les ventes de fromages à l’international devraient être soutenues en 2016, sans toutefois atteindre pas les bons chiffres de 2013. A l’époque, la Russie achetait pour près de 30 % du fromage européen… La production européenne connaît pour autant de fortes disparités entre les pays. En Pologne et en Estonie, les volumes sont en baisse de 5 %, a contrario de l’Irlande qui a déjà vu son offre s’apprécier de 10 %.
Forte compétition pour le bœuf et la volaille
En 2016, le bétail et la viande bovine devraient trouver de bons débouchés à l’export, en raison de l’augmentation de la production laitière. Cependant, les fortes dévaluations des devises brésilienne et argentine ont sérieusement boosté les exports des deux pays dans le secteur de l’élevage. Notons que le nouveau président argentin, Mauricio Macri, a levé les restrictions s’appliquant aux exportations concernant la viande bovine, amplifiant ainsi les ventes à l’international, notamment à destination de l’Europe.
Sur le secteur de la volaille, la production en 2016 devrait s’apprécier bien que fortement challengée par la compétition mondiale. Les exports devraient se limiter cette année à +0,5 % comparé à 2015. L’Union européenne perdrait des parts de marché au Bénin et en Afrique du Sud, deux grands clients de la zone euro. Lorsqu’en 2015 la demande mondiale se rehaussait de 200.000 tonnes, au même moment le Brésil augmentait ses exports mondiaux de 230.000 tonnes, ce qui a inévitablement fait pression sur les prix.
Baisse de la production porcine
Concernant le secteur porcin, la production devrait tendre à baisser cette année compte tenu de la réduction des troupeaux destinés à la reproduction. En 2015, les exports avaient augmenté de +9 % en raison de prix concurrentiels, d’un euro favorable et d’une forte demande en provenance d’Asie. Les ventes à destination de la Chine avaient ainsi presque doublé en volume en 2015 avec près de 500.000 tonnes. Pour 2016, les exports devraient continuer de s’intensifier selon la Commission européenne, mais à un rythme plus faible du fait de la forte concurrence des Etats-Unis et du Brésil en particulier. En supposant la levée de l’embargo russe, la Commission européenne estime que les exports vers la Russie ne seront tout de même pas complètement rétablis. Bruxelles fonde cette hypothèse sur le fait que la Russie développe massivement sa production de porcs et cela depuis plusieurs années. Sur le sujet de l’embargo, une décision de l’Organisation mondiale du commerce est attendue en avril 2016…
Un bilan céréalier conséquent
Au sujet des céréales, les estimations avancent une production à 310 millions de tonnes (Mt) en 2015-2016, un niveau jugé satisfaisant compte tenu de la baisse du maïs directement impacté par les fortes sécheresses de l’été dernier. Le colza et le tournesol ont également présenté des moyennes de production en deçà par rapport à l’année précédente. Les exports des céréales sont estimés à 44 Mt, en baisse de 8 Mt pour 2015-2016 en comparaison de la période 2014-2015. Ces chiffres restent néanmoins supérieurs de +20 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, ce qui confirme la forte compétitivité des céréales européennes. Les importations, quant à elles, devraient croître à 17 Mt (+1 Mt) en particulier pour le maïs. Concernant les oléagineux, l’Union européenne anticipe une petite augmentation de la production de colza principalement en Pologne, en Roumanie et en République tchèque. Les prix seront sensiblement affectés par l’hiver doux et les prix du lait très bas. La demande dans le secteur de la nutrition animale a été directement impactée par cette baisse dans la filière laitière.