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Retours congrès FNSEA

Les secrétaires généraux de la FDSEA reboostés pour poursuivre

Fraîchement élu secrétaire général de la FDSEA 71, Anton Andermatt, éleveur en lait à comté en Bresse, à Savigny-en-Revermont, a participé la semaine dernière à son premier congrès national FNSEA. Il nous livre ici ses impressions sur ce congrès en compagnie d’un autre secrétaire général, Luc Jeannin, éleveur allaitant à Saint-Eugène dans l’Autunois qui avait déjà eu l’occasion de prendre part à des précédents congrès nationaux.

Par Publié par Cédric Michelin

Qu’est-ce que qui vous a le plus marqué dans le congrès FNSEA de Nancy ?
Anton Andermatt : J’ai été particulièrement frappé par l’intervention de Michel Barnier par rapport à l’Europe et à l’importance de maintenir l’unité de l’Europe, notamment avec toutes les questions par rapport au Brexit. Son intervention a permis de bien rappeler les motifs de la création de l’Europe, son importance pour la paix et bien sûr pour la Pac. Il a aussi eu le courage de dire ce qu’il faudrait améliorer dans le fonctionnement de l’Europe, et de dire que la Pac fait partie de ces choses à améliorer !
J’ai aussi été marqué par la force de Christiane Lambert, l’énergie qu’elle dégage et sa force de conviction. En revanche, je repars un peu déçu par le Ministre de l’Agriculture avec certaines annonces qui ne sont pas à la hauteur des enjeux, entre autres sur le stockage de l’eau. C’est un sujet pour le futur proche, il ne faut pas que ça soit traité dans dix ans.
Luc Jeannin : je partage ce qu’a dit Anton, ce qui est toujours intéressant dans les congrès nationaux, c’est la qualité des intervenants (Michel Barnier, Michel Dantin, le Ministre de l’Agriculture, le philosophe Fabrice Tavoillot, etc..). Tous ces intervenants nous permettent d’échanger sur une vision de l’agriculture, de la société et de se projeter de manière constructive sur l’avenir aussi bien français qu’européen.

Qu’avez-vous retenu des principales actions de la FNSEA présentées lors du rapport d’activité ?
Luc Jeannin : Le rapport d’activité de la FNSEA balaye l’ensemble des actions d’une année au niveau national avec, forcément, des actions diverses, variées, que ce soit en direction du gouvernement, des élus politiques en général, mais aussi des médias. Si je devais ne citer qu’une action, j’évoquerais le « contrat de Solutions » qui constitue un exemple parfait d’un travail pour concilier la production agricole et les attentes sociétales.
Anton Andermatt : De mon côté, je retiens surtout l’engagement fort de la FNSEA tout au long des débats sur la loi EGAlim. Avec un énorme travail et beaucoup d’énergie de mise, ne serait-ce que pour contribuer aux plus de soixante ateliers de travail qui ont été organisés dans le cadre des EGAlim. Le boulot a été fait en amont, maintenant, toute la question, est de savoir si cela va vraiment avoir des retombées pour les exploitants.

Quelles suites voyez-vous à ce congrès en termes d’actions concrètes pour la FDSEA 71 ?
Anton Andermatt : Comme je l’ai dit avant, j’ai été frappé par l’engagement national pour faire aboutir la Loi EGAlim. Nous avons donc un chantier important à mener en département pour faire appliquer la nouvelle loi, y compris en prenant notre part localement. Il y a des enjeux forts pour faire travailler les filières sur les suites des EGAlim, notamment en lait et en viande par rapport aux OP. Pour ma part, je reviens « boosté » d’un tel congrès, avec l’envie d’aller de l’avant !
Luc Jeannin : L’agri-Bashing a été aussi au cœur des débats du congrès, que ce soit lors du huis clos ou dans le discours de clôture du Ministre. En département, nous avons déjà commencé à nous saisir de ce sujet de manière très concrète. Nous devons aider nos adhérents à se familiariser avec la prise de parole vers les français, sur la réalité de leur quotidien. Nous devons poursuivre le travail de surveillance des messages passés dans les écoles à destination des consommateurs de demain. Enfin, je pense qu’il faudra poursuivre le travail de revendications que nous menons déjà envers l’administration et notamment sur le droit à l’erreur qui, dans les faits, est inexistant à ce jour en agriculture !