Mobilisation syndicale : La FNSEA et JA attendent les réponses d’Emmanuel Macron
Deuxième "avertissement" lancé par la FNSEA et Jeunes Agriculteurs cet automne, la journée du 22 octobre a vu 85 % des départements mener des actions pour interpeller le président de la République sur les multiples difficultés auxquelles le monde agricole est aujourd’hui confronté.

Après la journée du 8 octobre, où plus de 10.000 agriculteurs avaient manifesté leur colère et leur dépit face au traitement dont ils sont victimes à la fois dans les médias et de la part des responsables politiques, 85 % des départements se sont mobilisés le 22 octobre devant les préfectures, à l’appel de la FNSEA et de JA. Aux cris de « Macron, réponds-nous », les agriculteurs ont réaffirmé, par des actions diverses - bâchage des préfectures, inscriptions dans les champs, présence dans les grandes surfaces...- leur besoin de confiance de la part du gouvernement et des citoyens.
« Le président de la République ne peut pas rester sourd à notre colère », explique Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. « Le moral des agriculteurs est vraiment en berne, poursuit-elle, face au dénigrement, aux critiques, aux émissions toujours à charge. Tout le monde a un avis sur l’agriculture, tout le monde a pu contribuer à la consultation sur les phytosanitaires, mais est-ce qu’il y a eu une consultation sur le passage de 90 à 80 km/h ? Pourtant c’est aussi un enjeu de sécurité publique ! » regrette-t-elle en dénonçant une instrumentalisation politique de ces sujets qui ont beaucoup d’écho dans l’opinion publique. Ce qu’illustre, d’ailleurs, la question des ZNT et des arrêtés pris par certains maires opportunistes sans même consulter leur conseil municipal, à quelques mois des élections municipales.
Des revenus toujours pas au rendez-vous
Et si l’agribashing et ses formes de plus en plus violentes, comme les intrusions et agressions sur les exploitations, ne sont pas de nature à remonter le moral des agriculteurs, l’aspect économique, un an après la promulgation de la loi EGAlim, est également un sujet que les agriculteurs veulent mettre sur le devant de la scène. « Nous demandons à Didier Guillaume de réunir les quatre centrales d’achats de la grande distribution », insiste Christiane Lambert, alors que le ministre de l’Agriculture avait déclaré la veille, en sortie de conseil des ministres, que « le compte n’y est pas » en matière de retour de la valeur au producteur. Or, « sans revenu, pas de progrès », souligne Christiane Lambert.
Surtout quand, en parallèle, l’Union européenne souhaite mettre en place des accords de libre-échange qui mettent en concurrence l’agriculture française avec l’agriculture de pays où les normes sont moins strictes. Un des axes de la mobilisation syndicale consiste d’ailleurs à mener des actions dans les grandes surfaces et en restauration hors domicile pour alerter les consommateurs sur le manque de transparence quant à l’origine des produits. « Sur l’étiquetage, les actions vont continuer dans les semaines à venir, nous voulons forcer le gouvernement à prendre des mesures en ce sens », précise Arnaud Gaillot, secrétaire général de JA. La mobilisation générale devrait se poursuivre, les deux organisations devant préciser les modalités d’actions après la réunion de leur commission syndicale début novembre. « A l’heure actuelle, il n’est plus possible d’avoir un débat raisonnable, ce n’est pas normal que dans un pays comme le nôtre, en 2020, des gens puissent entrer dans les fermes et agresser des agriculteurs dans les champs. Nous voulons que la confiance soit réaffirmée envers les agriculteurs de ce pays, qui ont l’agriculture la plus durable, on a besoin que les gens nous écoutent et reprennent confiance », résume Arnaud Gaillot.
Mobilisation syndicale : La FNSEA et JA attendent les réponses d’Emmanuel Macron

Après la journée du 8 octobre, où plus de 10.000 agriculteurs avaient manifesté leur colère et leur dépit face au traitement dont ils sont victimes à la fois dans les médias et de la part des responsables politiques, 85 % des départements se sont mobilisés le 22 octobre devant les préfectures, à l’appel de la FNSEA et de JA. Aux cris de « Macron, réponds-nous », les agriculteurs ont réaffirmé, par des actions diverses - bâchage des préfectures, inscriptions dans les champs, présence dans les grandes surfaces...- leur besoin de confiance de la part du gouvernement et des citoyens.
« Le président de la République ne peut pas rester sourd à notre colère », explique Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. « Le moral des agriculteurs est vraiment en berne, poursuit-elle, face au dénigrement, aux critiques, aux émissions toujours à charge. Tout le monde a un avis sur l’agriculture, tout le monde a pu contribuer à la consultation sur les phytosanitaires, mais est-ce qu’il y a eu une consultation sur le passage de 90 à 80 km/h ? Pourtant c’est aussi un enjeu de sécurité publique ! » regrette-t-elle en dénonçant une instrumentalisation politique de ces sujets qui ont beaucoup d’écho dans l’opinion publique. Ce qu’illustre, d’ailleurs, la question des ZNT et des arrêtés pris par certains maires opportunistes sans même consulter leur conseil municipal, à quelques mois des élections municipales.
Des revenus toujours pas au rendez-vous
Et si l’agribashing et ses formes de plus en plus violentes, comme les intrusions et agressions sur les exploitations, ne sont pas de nature à remonter le moral des agriculteurs, l’aspect économique, un an après la promulgation de la loi EGAlim, est également un sujet que les agriculteurs veulent mettre sur le devant de la scène. « Nous demandons à Didier Guillaume de réunir les quatre centrales d’achats de la grande distribution », insiste Christiane Lambert, alors que le ministre de l’Agriculture avait déclaré la veille, en sortie de conseil des ministres, que « le compte n’y est pas » en matière de retour de la valeur au producteur. Or, « sans revenu, pas de progrès », souligne Christiane Lambert.
Surtout quand, en parallèle, l’Union européenne souhaite mettre en place des accords de libre-échange qui mettent en concurrence l’agriculture française avec l’agriculture de pays où les normes sont moins strictes. Un des axes de la mobilisation syndicale consiste d’ailleurs à mener des actions dans les grandes surfaces et en restauration hors domicile pour alerter les consommateurs sur le manque de transparence quant à l’origine des produits. « Sur l’étiquetage, les actions vont continuer dans les semaines à venir, nous voulons forcer le gouvernement à prendre des mesures en ce sens », précise Arnaud Gaillot, secrétaire général de JA. La mobilisation générale devrait se poursuivre, les deux organisations devant préciser les modalités d’actions après la réunion de leur commission syndicale début novembre. « A l’heure actuelle, il n’est plus possible d’avoir un débat raisonnable, ce n’est pas normal que dans un pays comme le nôtre, en 2020, des gens puissent entrer dans les fermes et agresser des agriculteurs dans les champs. Nous voulons que la confiance soit réaffirmée envers les agriculteurs de ce pays, qui ont l’agriculture la plus durable, on a besoin que les gens nous écoutent et reprennent confiance », résume Arnaud Gaillot.