Rentabilité des ateliers laitiers
Où sont les marges de progrès ?
Les suivis technico-économiques Galacsy –réalisés par Conseil élevage et les Chambres d'Agriculture– alimentent une base de données conséquente dont l'analyse apporte un éclairage sur l'évolution des performances des ateliers laitiers de la région, ainsi que sur les marges de progrès qui existent pour améliorer la rentabilité de son propre atelier. Les chiffres présentés ci-dessous concernent 150 exploitations de Bourgogne et Haute-Marne qui disposent d'un historique de suivi sur les trois dernières campagnes laitières (09/10 à 11/12).
Un prix de revient qui reste stable en moyenne. Des écarts importants entre élevages.
Ces trois dernières années, le prix de revient moyen du lait est stable et se situe à 355 €/1.000 l pour une rémunération de la main-d'œuvre fixée à 1,5 Smic (méthode Idele). Il faut noter que sur la campagne en cours, compte tenu des hausses importantes des charges d'alimentation, on peut estimer que cela engendrera une progression de ce prix de revient de 12 à 15 €/1.000 l.
L'étude de ces prix de revient montre une grande diversité des résultats. Ainsi, la moyenne des meilleurs (tertile sup.) est inférieure de 109 € à la moyenne des moins bons (tertile inf.). Soit 305 €/1.000 l contre 414 €/1.000 l. La taille et la productivité du travail de ces deux groupes sont identiques. La conduite, la maîtrise technique et la politique d'investissement font la différence.
Second enseignement, dans le groupe des plus performants, le prix de revient a baissé de 22 € en 3 ans alors qu'il augmente de 30 € dans l'autre groupe. Les uns arrivent à plus que compenser l'évolution de la conjoncture par des gains de maîtrise technique et de productivité tandis que les autres dégradent leurs résultats au-delà de la hausse des intrants.
Où sont les marges de progrès ?
Trois postes de charges expliquent 80 % des écarts.
En premier lieu, les charges opérationnelles font la différence, elles expliquent 38 % des écarts entre les plus performants et les moins performants. Cela se traduit par 400 kg de concentrés distribués en moins pour une production identique avec un prix d'achat inférieur de 45 €/t. Des génisses vêlant à 33 mois (pour les deux groupes) mais ayant consommé 400 kg de concentrés de moins, des frais sanitaires inférieurs de 56 € par vache, des surfaces en herbe plus productives (+900 kg de MS/ha) avec un coût/ha équivalent (76 €/ha).
Le deuxième poste de charges qui explique les écarts (24 %) est la mécanisation. C'est un enjeu important sur les exploitations et une problématique complexe. L'adéquation entre niveau d'investissement et productivité des surfaces est un facteur important de maîtrise de cette charge. Dans un certain nombre de situations, la question de la délégation devrait être posée avant de décider du renouvellement de certains matériels.
Enfin le coût des bâtiments explique 16 % des écarts. Productivité et confort de travail sont très liés aux choix réalisés dans ce domaine. Des investissements importants en bâtiment impliquent l'excellence dans le domaine de la productivité par vache et de la maîtrise du coût alimentaire.
Laurent Lefèvre
Ces trois dernières années, le prix de revient moyen du lait est stable et se situe à 355 €/1.000 l pour une rémunération de la main-d'œuvre fixée à 1,5 Smic (méthode Idele). Il faut noter que sur la campagne en cours, compte tenu des hausses importantes des charges d'alimentation, on peut estimer que cela engendrera une progression de ce prix de revient de 12 à 15 €/1.000 l.
L'étude de ces prix de revient montre une grande diversité des résultats. Ainsi, la moyenne des meilleurs (tertile sup.) est inférieure de 109 € à la moyenne des moins bons (tertile inf.). Soit 305 €/1.000 l contre 414 €/1.000 l. La taille et la productivité du travail de ces deux groupes sont identiques. La conduite, la maîtrise technique et la politique d'investissement font la différence.
Second enseignement, dans le groupe des plus performants, le prix de revient a baissé de 22 € en 3 ans alors qu'il augmente de 30 € dans l'autre groupe. Les uns arrivent à plus que compenser l'évolution de la conjoncture par des gains de maîtrise technique et de productivité tandis que les autres dégradent leurs résultats au-delà de la hausse des intrants.
Où sont les marges de progrès ?
Trois postes de charges expliquent 80 % des écarts.
En premier lieu, les charges opérationnelles font la différence, elles expliquent 38 % des écarts entre les plus performants et les moins performants. Cela se traduit par 400 kg de concentrés distribués en moins pour une production identique avec un prix d'achat inférieur de 45 €/t. Des génisses vêlant à 33 mois (pour les deux groupes) mais ayant consommé 400 kg de concentrés de moins, des frais sanitaires inférieurs de 56 € par vache, des surfaces en herbe plus productives (+900 kg de MS/ha) avec un coût/ha équivalent (76 €/ha).
Le deuxième poste de charges qui explique les écarts (24 %) est la mécanisation. C'est un enjeu important sur les exploitations et une problématique complexe. L'adéquation entre niveau d'investissement et productivité des surfaces est un facteur important de maîtrise de cette charge. Dans un certain nombre de situations, la question de la délégation devrait être posée avant de décider du renouvellement de certains matériels.
Enfin le coût des bâtiments explique 16 % des écarts. Productivité et confort de travail sont très liés aux choix réalisés dans ce domaine. Des investissements importants en bâtiment impliquent l'excellence dans le domaine de la productivité par vache et de la maîtrise du coût alimentaire.
Laurent Lefèvre
Chaque situation est particulière. Une analyse individuelle est nécessaire pour faire un état des lieux, rechercher des pistes d'amélioration et vous accompagner dans vos projets. N'hésitez pas à solliciter les conseillers lait de la CA 71, ils vous proposeront des solutions adaptées à vos besoins.