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Sommet de l'élevage 2025
Sommet de l'Elevage 2025

Pas de bovins au Sommet… mais des milliers de raisons d’y aller

Les organisateurs du Salon de l’élevage ont décidé « de ne faire venir aucun bovin cette année à Cournon d’Auvergne en raison de l’épizootie de dermatose nodulaire contagieuse », ont-ils annoncé le 29 septembre dans un communiqué. Pas moins de 2.000 bovins, représentant vingt-quatre races bovines, étaient attendus pour cette 34e édition qui se tient du 7 au 10 octobre à la Grande Halle d'Auvergne. Cette « mesure préventive, guidée par le principe de précaution », a été prise même si le département du Puy-de-Dôme est indemne de cette maladie. Plusieurs concours avaient été annulés ces derniers jours en raison de la défection d’éleveurs soucieux de préserver leur cheptel. C’est un nouveau coup dur pour le Salon qui en 2024 avait dû annuler la venue des ovins pour cause de fièvre catarrhale ovine (FCO). Ce contretemps n’empêchera pas le Salon de se dérouler en présence de près de 1 800 exposants. 

Le Sommet de l’Élevage 2025 sera sans bovins, mais il restera une vitrine d’exception pour les filières d’élevage. Dans un contexte troublé, y participer, c’est à la fois découvrir matériels, services et innovations… et surtout, apporter un signe fort de soutien à ceux qui portent cet événement unique au cœur du Massif central.
Le Sommet de l’Élevage 2025 sera sans bovins, mais il restera une vitrine d’exception pour les filières d’élevage. Dans un contexte troublé, y participer, c’est à la fois découvrir matériels, services et innovations… et surtout, apporter un signe fort de soutien à ceux qui portent cet événement unique au cœur du Massif central.

Clermont-Ferrand s’apprête à accueillir du 7 au 10 octobre la 34ᵉ édition du Sommet de l’Élevage, amputée cette année de son emblème : les concours bovins. En raison des mesures sanitaires liées à la Dermatose nodulaire contagieuse (DNC), et bien qu’aucun cas n’ait été recensé en Auvergne, les organisateurs ont dû se résoudre à appliquer le principe de précaution. Une décision lourde de sens, qui prive éleveurs et visiteurs de ces moments forts où l’excellence de la génétique française se donne habituellement à voir.

Déception, mais unité

Les organismes de sélection des races aubrac, charolaise et limousine ont annoncé, dans un même mouvement de responsabilité, l’annulation de leurs concours (lire notre précédente édition sur l'annulation des concours de races laitières, NDLR). Ils affirment toutefois leur attachement au Sommet et tiendront leurs stands dans le hall bovins viande. Les représentants raciaux seront bien présents, pour échanger avec les éleveurs et défendre leurs filières. « Le Sommet demeure un carrefour unique d’échanges et de mise en avant de la filière génétique bovine française », rappelle son président Jacques Chazalet.

Un programme préservé

Si les bovins manqueront à l’appel, le salon conserve l’intégralité de ses autres volets : concours et présentations ovins, caprins et équins, près de 160 conférences et colloques, ainsi que les traditionnelles visites d’élevages. Avec 1.770 exposants dont 20 nouveaux exclusivement internationaux, répartis sur 99.000 m² d’exposition, l’édition 2025 bat même un nouveau record. L’innovation et l’ouverture à l’international seront au cœur des échanges.

Soutenir l’événement, malgré tout

La déception est réelle, car chacun mesure l’importance des bovins dans l’histoire et l’identité du Sommet. Mais au-delà de cette contrainte sanitaire, c’est un esprit de combativité et de solidarité qui domine. Les organisateurs en appellent à la fidélité des visiteurs, qu’ils soient éleveurs, techniciens ou partenaires, pour faire vivre ce rendez-vous incontournable.
« Plus que jamais, les visiteurs viendront au Sommet pour s’informer, commercer, se rencontrer et échanger sur les dernières nouveautés et innovations », insiste Benoît Delaloy, commissaire général.

 

Savoie : retour d'estive entravé pour 4.000 bovins

Actuellement en estive dans la zone réglementée contre la Dermatose bovine contagieuse (DNC), ce sont potentiellement 4.000 bovins qui ne peuvent actuellement pas revenir vers leurs corps de ferme, car ceux-ci sont situés hors de la zone, indique dans un communiqué de presse le 26 septembre la ministre de l’Agriculture. Pour aider les éleveurs à loger leurs animaux dans la zone, Annie Genevard annonce des « mesures exceptionnelles ». Tout d’abord, des places d’accueil d’urgence pour des génisses, mais aussi des vaches laitières, sont ouvertes dans les établissements de formation agricole publics et privés, où les personnels pourront être mobilisés en soutien. Par ailleurs, une aide financière est mise en œuvre « pour les exploitations qui accepteront en pension des bovins en descente d’estives contrainte ». Dans le détail, cette aide « se matérialise sous la forme d’un forfait au bovin de 2 € maximum par jour à compter du 22 septembre 2025, jusqu’à la levée des restrictions de mouvements et dans la limite de 45 jours ».

Légende avec l'affiche : Le Sommet de l’Élevage 2025 sera sans bovins, mais il restera une vitrine d’exception pour les filières d’élevage. Dans un contexte troublé, y participer, c’est à la fois découvrir matériels, services et innovations… et surtout, apporter un signe fort de soutien à ceux qui portent cet événement unique au cœur du Massif central.