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SIAL 2012

Plan anti-gaspillage

Réduire de moitié nos déchets d’ici 2025. Tel est le but du plan
anti-gaspillage lancé par Guillaume Garot le 22 octobre lors de
l’inauguration du salon de l’Agroalimentaire (SIAL).
Par Publié par Cédric Michelin
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Chaque année les français jettent entre 20 et 30 kilos de nourriture, rappelle le ministre de l’Agroalimentaire, Guillaume Garot. Pour lutter contre cette « perte de pouvoir d’achat », le gouvernement lance un plan en cinq actions pour « une prise de conscience collective » avec les associations de solidarité, les commerçants (Casino, Monoprix ou Système U) les industriels, les marchés d’intérêt nationaux, notamment le MIN de Rungis et la restauration collective. Cinq opérations pilotes seront démarrées dans des collèges en Dordogne et dans des entreprises de Mayenne. « Nous devons engager la mutation de notre économie pour qu’elle soit plus compétitive et plus durable », martèle Guillaume Garot. Dans une interview au JDD parue le même jour que son annonce au SIAL, le ministre détaille un peu plus son plan en annonçant qu’il réfléchissait à un mode de vente à l’unité dans les rayons ou encore aux promotions différées. Par exemple, si deux produits sont achetés dans le cadre d’une promotion, il serait possible de venir chercher le deuxième lot plus tard. Concernant les dates limites de consommation, le ministre assure que la gestion des stocks peut être améliorée « en retirant bien plus tôt les produits des rayons, avant leur date limite, pour mieux les redistribuer vers l’aide alimentaire. » En juin, un pacte national contre le gaspillage alimentaire sera signé. Une plate forme « le magasin » sera bientôt mise en place afin de mettre en contact « ceux qui donnent et ceux qui reçoivent ». En attendant, le site du gouvernement propose de nombreux articles sur www.gaspillagealimentaire.fr


Décentralisation et BPI




Stéphane Le Foll qui accompagnait Guillaume Garot lors de la visite de ce Sial est revenu sur la décentralisation de la Banque publique d’investissement (BPI) qui permettra d’avoir « des réponses efficaces et rapides ». Ainsi, les PME et PMI pourront être « soutenues à des moments clés de leur développement » en mobilisant de l’épargne. Un plan d’action « offensif » pour relancer l’agroalimentaire sera mis en place au printemps suite aux rencontres régionales de l’Agroalimentaire et de la Forêt. « Nous avons réussi à ce que l’agroalimentaire soit la première industrie en terme d’emploi. Elle doit être un enjeu dans la capacité à redresser notre pays », lance Stéphane Le Foll.


La non-inauguration de l’ANIA




L’Association nationale des industries de l’Agroalimentaire (Ania) a décidé de ne pas assister à l’inauguration du Sial aux côtés de Guillaume Garot et Stéphane Le Foll le dimanche 21 octobre suite « aux déclarations critiques » du ministre de l’Agroalimentaire. « L’ensemble de la profession est particulièrement choquée par la légèreté avec laquelle ses enjeux (de l’agroalimentaire NDLR) sont pris en compte par les pouvoirs publics. Ainsi, après avoir subi une hausse de taxes de 800 millions d'euros en 2011, le secteur accuse le coup d'une nouvelle taxation punitive sur la bière de 480 millions d'euros », assène l’Ania dans un communiqué. Pour Stéphane Le Foll et Guillaume Garot, interrogé suite à leur rencontre en privé avec l’Ania au salon, « tout s’est bien passé.» « Nous avons réaffirmé notre désir de travailler ensemble sur des sujets fondamentaux qui sont ; le soutien à l’exportation, le soutien à l’innovation, la modernisation des modes de production. C’est avec l’Ania et les entreprises que nous voulons des solutions concrètes, opérationnelles et durables », explique Stéphane Le Foll. Même discours du côté du ministre de l’Agroalimentaire, principalement visé : « Dans le contexte où nous sommes, des représentants ont exprimé leur incompréhension. Il va de soi que le dialogue est constant. Nous sommes convaincus que les défis qui nous attendent méritent que le gouvernement et les entreprises travaillent ensemble.» Xavier Beulin, président de la FNSEA et Jean-Michel Lemétayer, président de la Sopexa n’étaient pas non plus présents dans le cortège d’inauguration.