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Etats généraux de l’alimentation

Quelles sont les priorités aux Etats généraux de l’alimentation ?

Pour la FNSEA, les Etats généraux de l’alimentation, dont les ateliers ont commencé fin août, doivent nécessairement aboutir sur un retour de la valeur aux producteurs. Cette condition s’avère indispensable pour permettre aux agriculteurs de répondre à la demande sociétale, que ce soit sur le plan environnemental ou dans l’adéquation aux nouveaux besoins et aux nouveaux marchés.

Par Publié par Cédric Michelin

Présente dans tous les ateliers des Etats généraux de l’alimentation avec parfois deux ou trois représentants, la FNSEA compte bien faire valoir ses positions dans les deux chantiers qui composent cette réflexion. Après plusieurs années de crise, la première priorité est bien évidemment le prix payé au producteur, qui doit être rémunérateur et résulter d’une répartition plus équilibrée de la valeur au sein de la chaîne alimentaire. Pour cela, l’organisation demande tout d’abord une évolution du cadre des relations commerciales, pour créer davantage de valeur dans les filières alimentaires et favoriser un partage équitable de cette valeur. Une contractualisation faisant référence aux coûts de production, et non seulement aux prix de marché, devra également y contribuer. Ces points seront notamment discutés au cours de l’atelier 5, « Rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs », et de l’atelier 7, « Améliorer les relations commerciales et contractuelles entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs ». Enfin, en matière de droit à la concurrence, des évolutions indispensables sont à négocier au niveau européen, en particulier pour renforcer les organisations de producteurs, consolider les missions des interprofessions et sécuriser leur capacité à élaborer des indicateurs de prix, permettre la constitution de fonds de soutien, ou encore lutter contre les pratiques commerciales déloyales.

Mieux répondre à la demande

Les prix rémunérateurs constituent ainsi un préalable à une meilleure adaptation de l’agriculture française vis-à-vis de la demande sociétale. Les consommateurs, associés à la réflexion dans le cadre des ateliers et de la consultation publique, sont de leur côté de plus en plus conscient de la nécessité de payer un prix juste aux agriculteurs français qui leur garantissent une qualité et une sécurité sanitaire reconnue. Pour la FNSEA, les Etats généraux doivent donc être l’occasion de partir d’un diagnostic partagé sur les besoins réels des consommateurs par rapport aux différents marchés, de sorte à ce que l’agriculture puisse y répondre au mieux, sans oublier l’impératif de compétitivité dans un contexte très concurrentiel. En outre, des actions de promotion et d’identification de la production française sont à mettre en place pour favoriser la consommation de produits français : développement de l’indication de l’origine des ingrédients dans les produits transformés (à l’image de l’expérimentation en cours sur l’origine de la viande et du lait), ou encore identifier des leviers pour augmenter les débouchés de la production française dans la restauration hors domicile. Ces questions, qui seront posées dans le cadre du chantier 2 (dont les ateliers débuteront début octobre), nécessitent également que les débats tiennent compte des efforts constants des filières agricoles et de leur évolution déjà initiée vers la double performance économique et environnementale : réduction de l’utilisation d’antibiotiques, de produits phytosanitaires, des émissions de GES, développement des démarches RSE, prise en compte du bien-être animal, etc. Pour la FNSEA, le plan d’investissement de 5 milliards d’euros sur cinq ans promis par Emmanuel Macron doit être un levier pour continuer dans cette dynamique en modernisant les filières et les exploitations. Il sera également constructif d’élaborer des propositions par filière, avec une vision concrète des investissements et des prix nécessaires pour atteindre les objectifs, par exemple en matière de transition énergétique. Surtout, la FNSEA tient à saisir cette occasion pour dialoguer de façon constructive avec l’ensemble des acteurs : après un certain nombre de scandales sanitaires, l’enjeu est aussi de rassurer le consommateur sur la qualité des produits français, et non d’accabler encore le secteur agricole. 

Quelles sont les priorités aux Etats généraux de l’alimentation ?

Présente dans tous les ateliers des Etats généraux de l’alimentation avec parfois deux ou trois représentants, la FNSEA compte bien faire valoir ses positions dans les deux chantiers qui composent cette réflexion. Après plusieurs années de crise, la première priorité est bien évidemment le prix payé au producteur, qui doit être rémunérateur et résulter d’une répartition plus équilibrée de la valeur au sein de la chaîne alimentaire. Pour cela, l’organisation demande tout d’abord une évolution du cadre des relations commerciales, pour créer davantage de valeur dans les filières alimentaires et favoriser un partage équitable de cette valeur. Une contractualisation faisant référence aux coûts de production, et non seulement aux prix de marché, devra également y contribuer. Ces points seront notamment discutés au cours de l’atelier 5, « Rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs », et de l’atelier 7, « Améliorer les relations commerciales et contractuelles entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs ». Enfin, en matière de droit à la concurrence, des évolutions indispensables sont à négocier au niveau européen, en particulier pour renforcer les organisations de producteurs, consolider les missions des interprofessions et sécuriser leur capacité à élaborer des indicateurs de prix, permettre la constitution de fonds de soutien, ou encore lutter contre les pratiques commerciales déloyales.

Mieux répondre à la demande

Les prix rémunérateurs constituent ainsi un préalable à une meilleure adaptation de l’agriculture française vis-à-vis de la demande sociétale. Les consommateurs, associés à la réflexion dans le cadre des ateliers et de la consultation publique, sont de leur côté de plus en plus conscient de la nécessité de payer un prix juste aux agriculteurs français qui leur garantissent une qualité et une sécurité sanitaire reconnue. Pour la FNSEA, les Etats généraux doivent donc être l’occasion de partir d’un diagnostic partagé sur les besoins réels des consommateurs par rapport aux différents marchés, de sorte à ce que l’agriculture puisse y répondre au mieux, sans oublier l’impératif de compétitivité dans un contexte très concurrentiel. En outre, des actions de promotion et d’identification de la production française sont à mettre en place pour favoriser la consommation de produits français : développement de l’indication de l’origine des ingrédients dans les produits transformés (à l’image de l’expérimentation en cours sur l’origine de la viande et du lait), ou encore identifier des leviers pour augmenter les débouchés de la production française dans la restauration hors domicile. Ces questions, qui seront posées dans le cadre du chantier 2 (dont les ateliers débuteront début octobre), nécessitent également que les débats tiennent compte des efforts constants des filières agricoles et de leur évolution déjà initiée vers la double performance économique et environnementale : réduction de l’utilisation d’antibiotiques, de produits phytosanitaires, des émissions de GES, développement des démarches RSE, prise en compte du bien-être animal, etc. Pour la FNSEA, le plan d’investissement de 5 milliards d’euros sur cinq ans promis par Emmanuel Macron doit être un levier pour continuer dans cette dynamique en modernisant les filières et les exploitations. Il sera également constructif d’élaborer des propositions par filière, avec une vision concrète des investissements et des prix nécessaires pour atteindre les objectifs, par exemple en matière de transition énergétique. Surtout, la FNSEA tient à saisir cette occasion pour dialoguer de façon constructive avec l’ensemble des acteurs : après un certain nombre de scandales sanitaires, l’enjeu est aussi de rassurer le consommateur sur la qualité des produits français, et non d’accabler encore le secteur agricole.