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Aviculture

Suites de la loi EGA, plan de filières et évolutions sur le bien-être animal…. une actualité chargée pour la section avicole de la FDSEA

Le 22 mai dernier à Charolles s’est tenue l’Assemblée Générale de la section avicole de la FDSEA. L’occasion de faire un large tour de l’actualité de la filière suite aux Etats Généraux de l’Alimentation et d’anticiper les chantiers à venir sur le bien-être animal et l’agri-bashing notamment. Retour…

Par Publié par Cédric Michelin
Suites de la loi EGA, plan de filières et évolutions sur le bien-être animal…. une actualité chargée pour la section avicole de la FDSEA

Régis Descombes, président de la section avicole a introduit le rapport d’activité de la section qui s’est articulé autour des acquis syndicaux pour la filière avicole dans le cadre la Loi EGA et des plans de filière. Thibault Laugâa enchainait en rappelant les grands axes de la loi EGA : la construction du prix en marche avant, le relèvement du seuil de revente à perte, l’encadrement des promotions, et une renégociation des contrats facilitée. Concernant, la construction du prix en marche avant, il a été rappelé que la CFA (Confédération Française de l’Aviculture) a obtenu la répercussion en cascade des coûts de production pour les contrats d’intégration. Il est important que les coûts de production soient répercutés jusqu’à la distribution. Sur ce point, comme l’a souligné de son côté Louis Accary, représentant de la Saône-et-Loire à la CFA, « le travail sur les coûts de production en filière avicole va plus particulièrement se faire en région et au sein des interprofessions ».
Sur l’encadrement des promotions qui figure dans la Loi EGA, la CFA s’est mobilisé pour souligner les risques que pourrait faire peser l'encadrement des volumes si celui-ci était appliqué trop brutalement. En effet, la CFA a toujours défendu l’encadrement des promotions en valeur [ndlr : interdire le « un poulet gratuit pour un acheté »]. Mais la limitation des promotions à 25 % des volumes dès 2019 pose problème aux productions avicole et cunicole. Elle a déjà des conséquences perverses sur le terrain, avec une forte baisse de la mise en place des plannings et des contrats revus à la baisse de près de 15 % pour les volailles Label (vendu à 40 % en promotion), des baisses qui ont pour effet direct l’allongement des vides sanitaires et donc un manque à gagner pour les éleveurs.
La CFA, relayée localement par la section avicole de la FDSEA a obtenu des avancées sur le titre II de la loi EGA, dans lequel de nombreuses associations ont essayé de faire passer de nouvelles contraintes sous couvert de bien-être animal. Grâce à la mobilisation syndicale, les pouvoirs publics ont donné leur assurance que la reprise à l’identique de bâtiments de poules pondeuses en cage soit possible. La profession a obtenu l’assurance qu’un décret encadrera le périmètre de l’interdiction de construction de bâtiments nouveaux ou réaménagés. Au-delà de la loi EGA, concernant la problématique des œufs de poules en cage, il a été souligné que l’enjeu pour l’avenir dépend de la demande des GMS et des industriels notamment des ovoproduits qui sont de plus en plus nombreux à ne plus vouloir d’œufs de poules en cage. Tout l’enjeu pour la CFA est donc bien de réussir à dégager dans les années à venir des enveloppes financières pour accompagner la transformation de ces élevages de poules en cage.

Fiscalité énergétique

Dans une filière fortement consommatrice d’énergie notamment de gaz, la question de la fiscalité énergétique est essentielle. Sur ce point, une première étape a été franchie avec le rehaussement du seuil des de minimis à 25.000 euros sur trois ans. En parallèle, la CFA a engagé un travail pour freiner l’augmentation de la TICPE et exiger de l’Etat un accompagnement efficace des éleveurs qui s’engagent dans une sortie du gaz. La demande est notamment que les dispositifs tels que le fond chaleur ou les certificats d’économie d’énergie puissent être adaptés aux spécificités de l’aviculture. En parallèle, l’Itavi travaille sur les solutions énergétiques alternatives au gaz. Sur ce point, il a été validé le principe d’organiser à l’automne une réunion d’information avec la Chambre d’Agriculture sur la question du photovoltaïque en production avicole.

Thibault Laugâa

Suites de la loi EGA, plan de filières et évolutions sur le bien-être animal…. une actualité chargée pour la section avicole de la FDSEA

Suites de la loi EGA, plan de filières et évolutions sur le bien-être animal…. une actualité chargée pour la section avicole de la FDSEA

Régis Descombes, président de la section avicole a introduit le rapport d’activité de la section qui s’est articulé autour des acquis syndicaux pour la filière avicole dans le cadre la Loi EGA et des plans de filière. Thibault Laugâa enchainait en rappelant les grands axes de la loi EGA : la construction du prix en marche avant, le relèvement du seuil de revente à perte, l’encadrement des promotions, et une renégociation des contrats facilitée. Concernant, la construction du prix en marche avant, il a été rappelé que la CFA (Confédération Française de l’Aviculture) a obtenu la répercussion en cascade des coûts de production pour les contrats d’intégration. Il est important que les coûts de production soient répercutés jusqu’à la distribution. Sur ce point, comme l’a souligné de son côté Louis Accary, représentant de la Saône-et-Loire à la CFA, « le travail sur les coûts de production en filière avicole va plus particulièrement se faire en région et au sein des interprofessions ».
Sur l’encadrement des promotions qui figure dans la Loi EGA, la CFA s’est mobilisé pour souligner les risques que pourrait faire peser l'encadrement des volumes si celui-ci était appliqué trop brutalement. En effet, la CFA a toujours défendu l’encadrement des promotions en valeur [ndlr : interdire le « un poulet gratuit pour un acheté »]. Mais la limitation des promotions à 25 % des volumes dès 2019 pose problème aux productions avicole et cunicole. Elle a déjà des conséquences perverses sur le terrain, avec une forte baisse de la mise en place des plannings et des contrats revus à la baisse de près de 15 % pour les volailles Label (vendu à 40 % en promotion), des baisses qui ont pour effet direct l’allongement des vides sanitaires et donc un manque à gagner pour les éleveurs.
La CFA, relayée localement par la section avicole de la FDSEA a obtenu des avancées sur le titre II de la loi EGA, dans lequel de nombreuses associations ont essayé de faire passer de nouvelles contraintes sous couvert de bien-être animal. Grâce à la mobilisation syndicale, les pouvoirs publics ont donné leur assurance que la reprise à l’identique de bâtiments de poules pondeuses en cage soit possible. La profession a obtenu l’assurance qu’un décret encadrera le périmètre de l’interdiction de construction de bâtiments nouveaux ou réaménagés. Au-delà de la loi EGA, concernant la problématique des œufs de poules en cage, il a été souligné que l’enjeu pour l’avenir dépend de la demande des GMS et des industriels notamment des ovoproduits qui sont de plus en plus nombreux à ne plus vouloir d’œufs de poules en cage. Tout l’enjeu pour la CFA est donc bien de réussir à dégager dans les années à venir des enveloppes financières pour accompagner la transformation de ces élevages de poules en cage.

Fiscalité énergétique

Dans une filière fortement consommatrice d’énergie notamment de gaz, la question de la fiscalité énergétique est essentielle. Sur ce point, une première étape a été franchie avec le rehaussement du seuil des de minimis à 25.000 euros sur trois ans. En parallèle, la CFA a engagé un travail pour freiner l’augmentation de la TICPE et exiger de l’Etat un accompagnement efficace des éleveurs qui s’engagent dans une sortie du gaz. La demande est notamment que les dispositifs tels que le fond chaleur ou les certificats d’économie d’énergie puissent être adaptés aux spécificités de l’aviculture. En parallèle, l’Itavi travaille sur les solutions énergétiques alternatives au gaz. Sur ce point, il a été validé le principe d’organiser à l’automne une réunion d’information avec la Chambre d’Agriculture sur la question du photovoltaïque en production avicole.

Thibault Laugâa