Un important travail de recherche mené sur la longévité
Afin de mieux comprendre et piloter la stabilité des vins blancs, le BIVB a lancé un vaste projet de recherche en ce sens. C’est à l’ISVV de Bordeaux qu’il revient de procéder à cette recherche et à apporter des réponses d’ici à quatre ans.
Avec les effets du changement climatique et de la diminution des intrants, l’aptitude au vieillissement des vins peut être bouleversée. Le BIVB a souhaité mettre le sujet à l’ordre du jour et a choisi de lancer un plan d’action. Ainsi, dès le mois de juin 2019, il y a eu l’élaboration d’un cahier des charges spécifique par la Commission Technique du BIVB. Avec, dans la foulée, un appel à projet international. L’objectif est à la fois clair et simple : obtenir un outil de diagnostic du potentiel de vieillissement. Une démarche plutôt complexe car ce potentiel est multifactoriel. C’est un total de onze projets européens qui ont candidaté à l’image des universités de Vérone, Dijon, Bordeaux, Montpellier, Porto et Piacenza. Sans oublier l’école de Changrins, Agroscope, Excell Bordeaux, HRC et Vincentions. Suite à l’évaluation desdits projets, il y a eu l’audition de cinq porteurs de projets et, enfin, trois finalistes retenus. Au final, c’est l’ISVV de Bordeaux qui a été choisi. La mesure de l’aptitude à la garde verra la stratégie de recherche focalisée sur trois pistes d’investigations complémentaires : capacités à produire des radicaux libres, capacité à produire du sotolon et du méthional et composition en thiopyrolles. Aujourd’hui, nous en sommes à la phase de construction d’un accord entre le BIVB et l’ISVV de Bordeaux. La fin d’année 2020 sera marquée par le recrutement de chercheurs, à savoir deux post-doctorants. Place ensuite à la recherche fin 2020 - début 2021. Une démarche qui vise, d’ici à quatre ans, à voir la création d’un outil répondant aux besoins de la profession. Le tout pour un budget de 407.000 €.