Alimentation des personnes âgées
Un marché à ne pas négliger
La part des personnes âgées dans la population française et européenne est croissante. C'est donc paradoxalement un marché d'avenir. Le Pôle de compétitivité Vitagora à Dijon a lancé "Senior’Act", un appel à projets visant les entreprises bourguignonnes et en particulier les PME locales, y compris agricoles, pour mettre sur le marché des gammes de produits mieux adaptés à la demande de cette population.
La population française vieillit. Loin d’être vécu comme un problème préoccupant, ce constat doit être l’occasion de réfléchir aux solutions envisageables pour ce marché de quelque onze millions de seniors de plus de 75 ans, dont cinq millions dépasseront les 85 ans, à l’horizon 2050 !
Véritables débouchés à venir, les entreprises agricoles et agroalimentaires bourguignonnes doivent dès maintenant réfléchir à des produits adaptés et ainsi leur permettre de déguster encore longtemps les produits du terroir.
Des études et des financements
« C’est pour permettre aux entreprises d’anticiper les attentes de cette population, qu’a été lancé Senior’Act », explique Marthe Jewell du Pôle de compétitivité Vitagora à Dijon.
La première phase consistera à observer ces personnes à domicile et au cours de leur approvisionnement en produits alimentaires dans les commerces qu’elles fréquentent pour déterminer quels sont les freins rencontrés tout au long de l’acte alimentaire, de l’achat des produits jusqu’à leur consommation. Ces freins peuvent être présents au niveau du produit lui-même, mais aussi de son emballage, de son étiquetage et de son mode de distribution, ou encore au niveau des ustensiles ou des appareils électroménagers que nécessite sa préparation. C’est à l’automne prochain que les résultats de cette étude seront publiés.
La première phase consistera à observer ces personnes à domicile et au cours de leur approvisionnement en produits alimentaires dans les commerces qu’elles fréquentent pour déterminer quels sont les freins rencontrés tout au long de l’acte alimentaire, de l’achat des produits jusqu’à leur consommation. Ces freins peuvent être présents au niveau du produit lui-même, mais aussi de son emballage, de son étiquetage et de son mode de distribution, ou encore au niveau des ustensiles ou des appareils électroménagers que nécessite sa préparation. C’est à l’automne prochain que les résultats de cette étude seront publiés.
Des études et des financements
Depuis sa création, le Pôle Vitagora s’intéresse notamment aux seniors, en particulier à travers des projets labellisés comme "Aupalesens" et "Vitalim'Senior". [WEB]« Aussi avons-nous répondu à l’appel à projets lancé par la DGCIS en initiant Senior’Act », explique Claire Arcostanzo-van Overstraeten, responsable Projets au sein de Vitagora. Porté par le PGI, ce projet, auquel participent le Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation (CSGA), Welience et le CEPIEC, représentant de l’industrie de l’emballage en Bourgogne, vient d’être lancé en janvier 2011. Senior’Act représente donc une opportunité pour les entreprises qui souhaitent s’implanter sur d’importants marchés, riches de promesses, pour lesquels elles ont sans doute des solutions à proposer, mais dont elles ne connaissent pas forcément l’ensemble des besoins et des attentes.[/WEB]
« Un certain nombre d’innovations seront alors présentées aux entreprises qui participent à Senior’Act, lors d’un symposium », précise Claire Arcostanzo-van Overstraeten, responsable Projets.
Senior’Act s'intéresse en effet aux sujets scientifiques et technologiques autour des pratiques culinaires, des emballages et des ustensiles de cuisine. Des ateliers "Club de l’innovation" y seront également consacrés. De son côté, Welience proposera des sessions de formation à partir de cas pratiques, en présence d’experts de domaines comme le design ou le marketing. « Cette action collective doit permettre de déboucher sur l’émergence de projets individuels ou collaboratifs avec à la clef un éventuel financement », conclut la responsable Projets du pôle.