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Démocratie participative

Un peuple sans questionnement ?

Après avoir été “inventé” dans les années 1960, le concept de
démocratie participative est revenu en force avec Internet. Du 17
octobre au 21 novembre, le conseil général de Saône-et-Loire et ses élus
départementaux sont et vont à la rencontre des habitant(e)s du
département pour tenir des réunions publiques de comptes rendus de
mandat. Jeudi 7 novembre à Chatenoy-le-Royal, la foule écoutait plus
qu’elle ne s'exprimait...
Par Publié par Cédric Michelin
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A la manière d’une célèbre série télévisée américaine, ces réunions devaient tenir “90 minutes chrono” pour « présenter les actions en cours et les projets qui vont être engagés sur le long terme. Ces réunions publiques sont autant de moments privilégiés pour partager avec les populations ». Car, comme l’expliquait le président du conseil général, Rémi Chaintron : « il y a ce que l’on fait et la manière dont on le fait. Faire évoluer un département est un chantier permanent nécessitant des choix, des projets… cohérents de l’intérêt général, tout en tenant compte des atouts et des faiblesses de la Saône-et-Loire. Des réalités à prendre en compte pour construire ensemble, pour grandir, pour travailler et aussi pour bien vieillir dans notre département ». Autour de trois axes majeurs -solidarité, attractivité, citoyenneté– la politique du conseil général était expliquée et détaillée par Evelyne Couillerot et Claudette Brunet-Lechenault, chargées des services publics, et Pierre Martinerie chargé du développement durable, de la démocratie participative et du projet stratégique pour la Saône-et-Loire justement. « Les concitoyens ont envie de participer. A nous d’ouvrir un dialogue », expliquait Rémi Chaintron, qui comptait capitaliser sur la réflexion Sirius 71. Si les présentations étaient forts intéressantes et durait déjà les “90 minutes”, le débat n’a pas duré longtemps après 21 h. De la Capen 71, Thierry Grosjean posait une question sur l’environnement en forme de réponse catégorique et un citoyen posait la question de l’emploi sur le bassin chalonnais. Puis plus rien. Les nombreux élus et conseillés dans la salle repartaient donc sans vraiment avoir eu de retour des citoyens “lambda”. La démocratie participative a encore du travail pour se faire réflexe, a moins que les citoyens ne s'expriment ailleurs...