Accès au contenu
Jean-Michel Atlan

Une remise en cause permanente

Malgré son jeune âge, Jean-Michel Atlan peut se prévaloir d’une solide expérience acquise non seulement dans l’hexagone mais aussi à l’autre bout du monde. Un savoir-faire dont profite aujourd’hui la cave des Grands crus blancs.
128079--Jean-Michel_Atlan.JPG
La valeur n’attend pas le nombre des années. Cette citation pourrait parfaitement coller au parcours de Jean-Michel Atlan. Titulaire d’un bac S, il a ensuite obtenu un DUT génie biologique option industrie alimentaire et biologique. Mais aussi un diplôme national d’œnologue et un Master vignes, vins, terroirs. Car, depuis toujours, « la filière viticole m’attire car elle mêle le côté scientifique à l’élaboration d’un produit. Dans la transformation du raisin, on peut mettre sa patte. Il y a un aspect artisanal qui me plait. » Mais l’une des difficultés est tout simplement de pouvoir faire ses preuves. « Lorsque l’on est un jeune œnologue, il est compliqué de prouver son savoir. Cela explique que beaucoup d’œnologues partent à l’étranger. Ce que j’ai fait en allant, en autonomie complète, en Nouvelle Zélande en 2006 pour trois mois et demi. » Une expérience particulièrement importante, permettant d’appréhender une toute autre manière d’envisager le vin à l’autre bout du monde.

Une remise en cause permanente


C’est en 2007 que Jean-Michel Atlan est embauché comme œnologue et responsable de la cave des Grands crus blancs. « Avant cela, j’ai participé à quatre campagnes de vinification en Corse, à Chablis et en Nouvelle Zélande. » Quant à la manière dont il envisage son métier, Jean-Michel Atlan estime qu’il a trois grands axes de travail. En premier lieu, son rôle d’œnologue. « L’œnologue est le scientifique du vin avec, pour objectif, d’élaborer les vins. » Vinification, élevage, conditionnement et habillage sont ainsi dans ses attributions. « Tous les ans, on doit repartir de zéro. Il y a toujours une pression. Toutefois, avec l’expérience, on dispose de quelques clés pour mieux appréhender les choses. » Le deuxième point réside en une veille technologique. « Il faut être en permanence à l’écoute des évolutions. » Enfin, son emploi s’étend à une partie management du fait de la présence de deux aides cavistes et d’une dizaine de personnes pendant les vendanges. A trente et un an, Jean-Michel Atlan est parfaitement conscient que jamais rien n’est acquis. « Même si l’on a déjà fait ses preuves, il faut se remettre en cause. Il y a forcément une pression pour amener une certaine qualité des vins. Il y a aussi la pression des concours. »

De coûteuses évolutions


Quant au devenir de son métier, le responsable de la cave des Grands crus blancs envisage d’inévitables évolutions. « Je pense que nous allons vers une industrialisation du métier avec l’arrivée de nouveaux outils. » A l’image, par exemple, des cuves équipées de capteurs, reliées à un smartphone pour fournir des informations de manière instantanée. « Mais cela aura un coût. Le métier va devenir de plus en plus pointu. Il devrait aussi y avoir un regroupement en grosses structures. Mais, au final, la nature continuera à commander. »