Une valorisation via la mécanisation en Cuma
peu valorisées par manque de temps ; cette ressource, pour peu que son
exploitation soit mécanisée, peut contribuer à rendre les exploitations
de la zone allaitante plus autonomes vis-à-vis de la paille.
L’humidité des copeaux de bois vert avoisine les 50 à 55%. Après quelques jours de mise en tas, la fermentation commencera et la température s’élèvera progressivement pour atteindre les 70 à 80° C. Ceci amènera les copeaux de bois à une humidité comprise entre 15 et 25 % selon les essences et la période d’abattage, dans un délai compris entre 3 et 5 mois. Les plaquettes sont alors utilisables et ne s’échaufferont plus sous les pieds des animaux.
La technique de paillage
Les résultats d’une enquête auprès de 30 éleveurs nivernais et de l’Allier fait ressortir les principales technique de paillage. Trois techniques sont aujourd’hui pratiquées par les éleveurs :
• Une sous-couche de 10 à 20 cm de copeaux, à l’entrée des animaux : ceci implique un retournement au bout de quelques semaines (pour remettre en surface des copeaux secs), ce qui occasionne un surcroît de travail ;
• Une sous-couche de seulement 6 à 8 cm, qu’il ne sera pas nécessaire de retourner : il suffira de la compléter régulièrement par adjonction de copeaux ou de paille, à la pailleuse ;
• Une alternance de copeaux et paille, en fines couches.
Plus de 90 % des éleveurs enquêtés sont satisfaits sur le plan de la propreté des animaux, de leur confort, de l’ambiance du bâtiment et de la stabilité de la litière. Ils utilisent les copeaux en substitution partielle ou totale de la paille. Les copeaux permettent de pailler moins souvent et occasionnent donc un gain de temps.
Seuls inconvénients cités :
• Les copeaux restent froids, et sont donc peu confortables pour les veaux, ce qui amène à mettre de la paille en couverture ;
• Le délai de 4 mois avant utilisation n’est pas toujours facile à respecter, selon la date de broyage.
Coût et temps de travaux
De l’abattage au stockage des plaquettes, le coût varie de 50 à 70 €/tonne, main d’œuvre de l’agriculteur incluse, au tarif d’entraide ; ce prix doit être comparé au prix d’achat de la paille, rendue sur l’exploitation, qui varie de 60 € à …. ?
Même si elle ne constitue qu’une partie du paillage, les copeaux représentent une économie et une garantie d’approvisionnement à un prix stable. Chacun pourra chiffrer le budget concernant son exploitation, selon sa quantité de paille produite et sa surface d’aires paillées.
Le fumier à base du mélange de plaquettes et de paille, après compostage, est un produit neutre (pH>7), dont la valeur fertilisante est équivalente à celle du fumier habituel.
Formation et nouveau service
Vous êtes intéressés par l’utilisation de plaquettes comme alternative au paillage de vos stabulations ? Vous souhaitez vous impliquer dans la constitution d’un groupe de travail sur le sujet ? La Cuma compost 71 et la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire proposent une demie journée d’information et de discussion à ce sujet le lundi 19 mai de 14 h 30 à 17 h à la Maison des sociétés à Blanzy.
Le contenu proposé, comprenant des exposés et témoignages, est le suivant :
1- L’intérêt de la technique du paillage avec plaquettes
2- L’intérêt du chauffage aux plaquettes et l’approvisionnement de chaufferies communales
3- L’intérêt de la valorisation des haies hautes, en collaboration avec la Fédération des Chasseurs.
La CUMA Compost 71 est à votre écoute pour développer si besoin, une nouvelle activité à votre service.
Sources :
Article Exploitant agricole Avril 2013, Etienne BOURGY, CA 58
Article terres de Bourgogne N° 12023 1er février 2013 : Etienne BOURGY, CA 58
Copeaux de bois : une alternative à la paille : note du 23 Mai 2011 Etienne BOURGY, FDCUMA 58