Elevage bio allaitant
Viser l’autonomie alimentaire
En élevage allaitant bio, il convient de viser l’autonomie alimentaire, ce qui passe par l’optimisation des surfaces en herbe.
Spécialiste des systèmes allaitants bio, Jean-Paul Coutard de la chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire, est intervenu lors du dernier Tech&Bio. où il en a précisé les enjeux.
Spécialiste des systèmes allaitants bio, Jean-Paul Coutard de la chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire, est intervenu lors du dernier Tech&Bio. où il en a précisé les enjeux.
L’élevage des vaches allaitantes bio n’est pas du tout facile si on vise à la santé et au bien être des animaux. Pour comprendre quels sont les problèmes dans cette production animale, il faut traiter la question d’un point de vue global, comme il faudrait toujours le faire en agriculture biologique. Le système d’élevage des vaches allaitantes bio est fondé sur le pâturage. Il est essentiel pour le bien être, la santé et la fertilité des animaux élevés et, en même temps, il faut considérer que l’utilisation du pâturage aide à améliorer l’image des productions animales bio.
Dans la bonne saison, normalement le pâturage suffit, mais en hiver, quand les animaux sont dans l’étable, il faut fournir aux vaches tous les aliments nécessaires pour la ration que, normalement, l’exploitation bio produit par elle-même. Il faudrait utiliser des pâturages aux caractéristiques différentes pour les divers types d’animaux et conditions d’élevage, en travaillant sur l’amélioration de la qualité de la production fourragère. Pour faire cela, il faut utiliser des espèces adaptées à l’élevage bio et aux conditions pédoclimatiques en cherchant à valoriser les écosystèmes locaux appropriés. Cela passe par un allongement des rotations, sept ans en moyenne contre cinq dans les systèmes classiques, et par l’entrée des protéagineux et de la luzerne là où cela est possible dans celles-ci (se référer aux huit leviers à activer).
Des risques sanitaires
Le pâturage augmente malheureusement le risque d’infestation parasitaire et la gestion des pâtures s’avère très importante pour le contrôle des parasites. Les stratégies idéales pour contrôler les parasites consistent à déplacer les troupeaux et/ou à alterner des espèces animales différentes au pâturage.
La présence de prédateurs peut être un problème dans les premiers temps après les mises bas et lorsque les veaux malades restent isolés du troupeau. Il faut défendre les animaux avec des chiens de défense ou des clôtures électriques.
Aujourd’hui, la zootechnie - bio mais pas seulement - doit se défendre de l’accusation selon laquelle les animaux au pâturage produisent du gaz à effet de serre. Pour cela, la recherche doit démontrer que les exploitations biologiques ne sont pas polluantes, parce que la présence dans le même temps du secteur agricole et zootechnique permet le contrôle des émissions de gaz serre, grâce au recyclage des intrants et à l’autoconsommation.
Dans la bonne saison, normalement le pâturage suffit, mais en hiver, quand les animaux sont dans l’étable, il faut fournir aux vaches tous les aliments nécessaires pour la ration que, normalement, l’exploitation bio produit par elle-même. Il faudrait utiliser des pâturages aux caractéristiques différentes pour les divers types d’animaux et conditions d’élevage, en travaillant sur l’amélioration de la qualité de la production fourragère. Pour faire cela, il faut utiliser des espèces adaptées à l’élevage bio et aux conditions pédoclimatiques en cherchant à valoriser les écosystèmes locaux appropriés. Cela passe par un allongement des rotations, sept ans en moyenne contre cinq dans les systèmes classiques, et par l’entrée des protéagineux et de la luzerne là où cela est possible dans celles-ci (se référer aux huit leviers à activer).
Des risques sanitaires
Le pâturage augmente malheureusement le risque d’infestation parasitaire et la gestion des pâtures s’avère très importante pour le contrôle des parasites. Les stratégies idéales pour contrôler les parasites consistent à déplacer les troupeaux et/ou à alterner des espèces animales différentes au pâturage.
La présence de prédateurs peut être un problème dans les premiers temps après les mises bas et lorsque les veaux malades restent isolés du troupeau. Il faut défendre les animaux avec des chiens de défense ou des clôtures électriques.
Aujourd’hui, la zootechnie - bio mais pas seulement - doit se défendre de l’accusation selon laquelle les animaux au pâturage produisent du gaz à effet de serre. Pour cela, la recherche doit démontrer que les exploitations biologiques ne sont pas polluantes, parce que la présence dans le même temps du secteur agricole et zootechnique permet le contrôle des émissions de gaz serre, grâce au recyclage des intrants et à l’autoconsommation.