Collectif pour l’emploi
« Vivre, décider et travailler au Pays »
Edito de Thierry Merret
Après le coup de vent du 2 août et les pique-niques des 12, 19 et 26 octobre, sous le dernier portique en place dans le Finistère, c’est un grand élan de solidarité qui est né à la pointe bretonne. A l’appel du Collectif pour l’emploi, plus de 30 000 personnes, portant le même bonnet rouge, se sont rassemblées dans le calme et la dignité à Quimper, le samedi 2 novembre : paysans, artisans, commerçants, mais aussi pêcheurs, chefs d’entreprise, salariés, élus, ou tout simplement citoyens bretons… Cette union sacrée a défié toutes les logiques partisanes, et a montré ô combien, nous, Bretons, sommes déterminés, à décider de vivre et travailler au pays.
Le Premier Ministre a annoncé la suspension de l’écotaxe. Ce n’est pas la réponse que nous attendions ! Si la FNSEA demande l’exonération pour les filières agricole et agroalimentaire en France, nous, nous demandons, et ce n’est pas contradictoire, de maintenir la gratuité des routes en Bretagne. Gratuité obtenue en 1969 sous le Général De Gaulle, eu égard au caractère péninsulaire de notre région, éloignée des grands centres de consommation ! Malgré des rencontres en Préfecture et la venue du Ministre Le Foll à Rennes, l’Etat reste dans son inertie…
Or, depuis 2009, nous dénonçons cette taxe, qui n’a d’écologique que le nom, et qui compromettrait sérieusement l’avenir économique et social de notre territoire. Aujourd’hui ce sont les camions qui sont taxés, demain les utilitaires, après demain les voitures ? La Bretagne n’a pas vocation à devenir un sanctuaire du tourisme, une Bretagne de clichés et de carte postale comme Paris la voudrait. La Bretagne est une région riche de femmes et d’hommes qui veulent entreprendre, vivre et travailler au pays !
Et pour cela, il faut produire. Produire n’est pas un gros mot, sauf bien sûr pour les adeptes de la décroissance, nombreux dans nos administrations, qui veulent priver les entrepreneurs de leurs capacités de production. Ceux qui s’attaquent au soi-disant « modèle breton », que nous réfutons, sont les premiers à être enfermés dans un modèle : celui d’un Etat technocrate, déconnecté de la réalité de l’économie et des territoires. N’est-ce pas plutôt le modèle politique français qui nous condamne aujourd’hui ?
Merci à celles et ceux, très nombreux, de toute la France, et de tous horizons, qui nous ont adressé des messages de soutien. Mais nous refusons aussi toute récupération politique du mouvement des Bonnets rouges. Depuis trois mois, nous partageons tous le ras-le-bol des contraintes administratives, sociales et fiscales. Pourtant nous sommes prêts à participer au redressement économique de la France. Le bonnet rouge est devenu le symbole du refus du déclin, mais surtout celui de l’élan formidable de solidarité entre les acteurs d’un même territoire qui demandent à l’Etat de créer le terreau nécessaire pour libérer les énergies et ce dans tous les secteurs. Le rassemblement du 2 novembre n’est pas une fin. C’est un début.
Le Premier Ministre a annoncé la suspension de l’écotaxe. Ce n’est pas la réponse que nous attendions ! Si la FNSEA demande l’exonération pour les filières agricole et agroalimentaire en France, nous, nous demandons, et ce n’est pas contradictoire, de maintenir la gratuité des routes en Bretagne. Gratuité obtenue en 1969 sous le Général De Gaulle, eu égard au caractère péninsulaire de notre région, éloignée des grands centres de consommation ! Malgré des rencontres en Préfecture et la venue du Ministre Le Foll à Rennes, l’Etat reste dans son inertie…
Or, depuis 2009, nous dénonçons cette taxe, qui n’a d’écologique que le nom, et qui compromettrait sérieusement l’avenir économique et social de notre territoire. Aujourd’hui ce sont les camions qui sont taxés, demain les utilitaires, après demain les voitures ? La Bretagne n’a pas vocation à devenir un sanctuaire du tourisme, une Bretagne de clichés et de carte postale comme Paris la voudrait. La Bretagne est une région riche de femmes et d’hommes qui veulent entreprendre, vivre et travailler au pays !
Et pour cela, il faut produire. Produire n’est pas un gros mot, sauf bien sûr pour les adeptes de la décroissance, nombreux dans nos administrations, qui veulent priver les entrepreneurs de leurs capacités de production. Ceux qui s’attaquent au soi-disant « modèle breton », que nous réfutons, sont les premiers à être enfermés dans un modèle : celui d’un Etat technocrate, déconnecté de la réalité de l’économie et des territoires. N’est-ce pas plutôt le modèle politique français qui nous condamne aujourd’hui ?
Merci à celles et ceux, très nombreux, de toute la France, et de tous horizons, qui nous ont adressé des messages de soutien. Mais nous refusons aussi toute récupération politique du mouvement des Bonnets rouges. Depuis trois mois, nous partageons tous le ras-le-bol des contraintes administratives, sociales et fiscales. Pourtant nous sommes prêts à participer au redressement économique de la France. Le bonnet rouge est devenu le symbole du refus du déclin, mais surtout celui de l’élan formidable de solidarité entre les acteurs d’un même territoire qui demandent à l’Etat de créer le terreau nécessaire pour libérer les énergies et ce dans tous les secteurs. Le rassemblement du 2 novembre n’est pas une fin. C’est un début.