Cheville ouvrière d’Euroforest depuis 1995, Richard Lachèze est aussi directeur des relations aAdhérents au sein de la coopérative forestière CFBL où il côtoie de nombreux agriculteurs. Il répond à nos questions.

A Euroforest,  « les agriculteurs sont chez eux »

Cette 7e édition sera manifestement celle de tous les records ?

Richard Lachèze : nous accueillons 344 exposants, un chiffre jamais atteint, et souhaitons faire aussi bien sinon mieux qu’en 2014 en termes de fréquentation. Nous avions accueilli 40.000 visiteurs.

 

En 2014, les agriculteurs étaient la catégorie la plus représentée parmi les visiteurs d’Euroforest. Cela ne vous surprend pas…

R. L. : en Saône-et-Loire, les liens entre la forêt et le monde agricole sont évidents dans la mesure où une part non négligeable de la forêt est d’origine paysanne. De nombreux propriétaires forestiers sont d’abord agriculteurs, nous le constatons parmi nos adhérents à la Coopérative forestière Bourgogne Limousin. Nous partageons le même espace rural et nous nous côtoyons lorsque nous exploitons le bois.

 

Que viennent-ils chercher sur le salon ?

R. L. : nombre d’agriculteurs viennent y chercher du matériel spécifique : fendeuse pour façonner le bois de chauffage, enfonce-pieu, remorque, tronçonneuse, etc. Ils sont toujours très attentifs aux démonstrations de matériel. L’agriculteur de Saint-Bonnet-de-Joux à qui nous louons des prairies pour nos parkings me disait récemment qu’à chaque édition, il y fait un achat. Non seulement ils sont visiteurs, mais ils sont aussi acheteurs.

 

Quelle place occupe la forêt chez ces agriculteurs ?

R. L. : les agriculteurs ont l’habitude de travailler avec des organisations professionnelles, ils connaissent le monde de la coopération et viennent naturellement nous trouver pour gérer et commercialiser leurs bois. La propriété est variée. Certains agriculteurs possèdent des plantations résineuses qui ont été réalisées sur des parcelles agricoles en déprise. D’autres ont des parcelles de taillis qu’ils conservent pour leur usage personnel. Nous constatons que de plus en plus de propriétaires sont accaparés par l’agriculture. Ils sont pris par leur métier et la forêt devient assez secondaire. Beaucoup n’ont plus le temps de travailler dans leur bois. L’époque où les éleveurs façonnaient leur bois de chauffage ou leurs piquets l’hiver semble révolue. De plus en plus, ils achètent le produit fini.

 

Revenons à Euroforest. Cet événement est aussi une formidable vitrine pour le département ?

R. L. : nous sommes attachés à notre région. Le Département nous soutient et nous nous efforçons de défendre et de promouvoir les produits du terroir. Nous recevons de nombreux visiteurs qui viennent de loin, même de l’étranger, et il est important de mettre en valeur les richesses locales. A l’occasion de l’édition 2018, nous organisons une soirée de gala autour de la dégustation de produits du terroir : nous mettrons ainsi en avant la viande charolaise préparée sous différentes formes, les produits AOC fromages de chèvre Mâconnais et Charolais et, bien sûr, les produits de la vigne. Sur le salon, nous faisons appel à deux traiteurs locaux qui mettent, eux aussi, en avant la viande charolaise.

 

Les retombées économiques seront donc réelles dans la région ?

R. L. : Les retombées économiques sont très importantes dans l’environnement proche du salon. 350 exposants, cela représente plus de 1.000 personnes qu’il faut loger toute la semaine. Nous favorisons nettement l’hébergement en chambre d’hôte et en gites ruraux, des établissements qui sont en lien direct avec le monde agricole et rural. De plus, nous encourageons les visiteurs éloignés à ne pas repartir tout de suite et à découvrir les pépites touristiques de notre département.

Propos recueillis par Pascal Charoy

A Euroforest,  « les agriculteurs sont chez eux »

Cette 7e édition sera manifestement celle de tous les records ?

Richard Lachèze : nous accueillons 344 exposants, un chiffre jamais atteint, et souhaitons faire aussi bien sinon mieux qu’en 2014 en termes de fréquentation. Nous avions accueilli 40.000 visiteurs.

 

En 2014, les agriculteurs étaient la catégorie la plus représentée parmi les visiteurs d’Euroforest. Cela ne vous surprend pas…

R. L. : en Saône-et-Loire, les liens entre la forêt et le monde agricole sont évidents dans la mesure où une part non négligeable de la forêt est d’origine paysanne. De nombreux propriétaires forestiers sont d’abord agriculteurs, nous le constatons parmi nos adhérents à la Coopérative forestière Bourgogne Limousin. Nous partageons le même espace rural et nous nous côtoyons lorsque nous exploitons le bois.

 

Que viennent-ils chercher sur le salon ?

R. L. : nombre d’agriculteurs viennent y chercher du matériel spécifique : fendeuse pour façonner le bois de chauffage, enfonce-pieu, remorque, tronçonneuse, etc. Ils sont toujours très attentifs aux démonstrations de matériel. L’agriculteur de Saint-Bonnet-de-Joux à qui nous louons des prairies pour nos parkings me disait récemment qu’à chaque édition, il y fait un achat. Non seulement ils sont visiteurs, mais ils sont aussi acheteurs.

 

Quelle place occupe la forêt chez ces agriculteurs ?

R. L. : les agriculteurs ont l’habitude de travailler avec des organisations professionnelles, ils connaissent le monde de la coopération et viennent naturellement nous trouver pour gérer et commercialiser leurs bois. La propriété est variée. Certains agriculteurs possèdent des plantations résineuses qui ont été réalisées sur des parcelles agricoles en déprise. D’autres ont des parcelles de taillis qu’ils conservent pour leur usage personnel. Nous constatons que de plus en plus de propriétaires sont accaparés par l’agriculture. Ils sont pris par leur métier et la forêt devient assez secondaire. Beaucoup n’ont plus le temps de travailler dans leur bois. L’époque où les éleveurs façonnaient leur bois de chauffage ou leurs piquets l’hiver semble révolue. De plus en plus, ils achètent le produit fini.

 

Revenons à Euroforest. Cet événement est aussi une formidable vitrine pour le département ?

R. L. : nous sommes attachés à notre région. Le Département nous soutient et nous nous efforçons de défendre et de promouvoir les produits du terroir. Nous recevons de nombreux visiteurs qui viennent de loin, même de l’étranger, et il est important de mettre en valeur les richesses locales. A l’occasion de l’édition 2018, nous organisons une soirée de gala autour de la dégustation de produits du terroir : nous mettrons ainsi en avant la viande charolaise préparée sous différentes formes, les produits AOC fromages de chèvre Mâconnais et Charolais et, bien sûr, les produits de la vigne. Sur le salon, nous faisons appel à deux traiteurs locaux qui mettent, eux aussi, en avant la viande charolaise.

 

Les retombées économiques seront donc réelles dans la région ?

R. L. : Les retombées économiques sont très importantes dans l’environnement proche du salon. 350 exposants, cela représente plus de 1.000 personnes qu’il faut loger toute la semaine. Nous favorisons nettement l’hébergement en chambre d’hôte et en gites ruraux, des établissements qui sont en lien direct avec le monde agricole et rural. De plus, nous encourageons les visiteurs éloignés à ne pas repartir tout de suite et à découvrir les pépites touristiques de notre département.

Propos recueillis par Pascal Charoy