Assemblée générale de la Fnec à Davayé
Lors de son assemblée générale, la Fnec s'est dite prête pour de nouveaux défis

Pour son soixantième anniversaire, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec) a tenu son assemblée générale en Saône-et-Loire. En dépit des crises et de sa singularité de petit ruminant, la filière caprine se défend. Les récents Etats généraux de l’Alimentation pourraient lui ouvrir de nouvelles perspectives.

Lors de son assemblée générale, la Fnec s'est dite prête pour de nouveaux défis

Les 4 et 5 avril, la Saône-et-Loire a accueilli l’assemblée générale de la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec) à Davayé. Un honneur pour la filière caprine régionale et notamment le Syndicat caprin de Saône-et-Loire et le site de Davayé, respectivement cheville ouvrière et cadre de cette rencontre d’envergure nationale. Non contente de mettre en lumière l’élevage caprin bourguignon, cette assemblée marquait aussi le soixantième anniversaire de la Fnec par un authentique « retour aux sources », ouvrait le président Jacky Salingardes. C’est en effet en Saône-et-Loire que la Fédération nationale avait vu le jour en 1958. Ces soixante ans d’histoire ont été célébrés tout au long de ce rassemblement en présence de nombreuses personnalités, anciennes ou contemporaines.

L’œuvre de la Fnec aura été de faire reconnaître le petit monde de la chèvre « comme une filière à part entière », rappelait-on. Sans gros moyens, elle a traversé les crises en initiant les premières campagnes de promotion collectives télévisées. Elle a enclenché une véritable structuration de filière avec notamment la reconnaissance d’une interprofession caprine : l’Anicap (lait). Depuis 2014, la chèvre a même sa propre représentation au sein d’Interbev (viande).

Une activité chargée

Indispensable relai des éleveurs caprins et de leurs syndicats locaux, la Fnec continue sans relâche de défendre ses problématiques spécifiques au national. Son rapport d’activité 2017 aura été marqué par la signature d’un accord interprofessionnel de l’Anicap dans le cadre de la contractualisation entre producteurs et transformateurs. Fin 2017 a également vu la validation de la nouvelle version du Guide des bonnes pratiques d’hygiène. Dans le cadre de l’inspection sanitaire officielle, un vademecum tenant compte de la réalité de la production fermière a vu le jour, indiquait-on. La filière a aussi obtenu un fonds mutuel de solidarité "FMSE" destiné à indemniser en cas de pertes sanitaires ou environnementales. La Fnec a du affronter la FCO sérotype 4 en défendant un protocole dérogatoire pour les cabris. Elle demeure mobilisée sur l’installation et la transmission avec le défi de devoir faire face à une population d’éleveurs vieillissants.

Le plan de filière

Dans le cadre des Etats généraux de l’Alimentation, la Fnec a participé à la rédaction d’un plan de filière caprin dans lequel sont inscrits les enjeux sociétaux : l’après crise laitière ; la lutte contre l’érosion du nombre de fermiers ; la diffusion du nouveau Guide des bonnes pratiques d’hygiène, le volet viande…

Sur la viande, ce plan de filière vise, avec Interbev caprin, une meilleure valorisation de la viande de chevreaux. Il s’agit de lui donner une image plus noble auprès du consommateur, cela en associant les industriels de l’abattage, expliquait Jacky Salingardes.

Confiance en l’avenir

Alors que la filière caprine se remet d’une rude crise laitière, le président concluait « qu’il faut arriver à redonner envie de produire du lait », craignant un manque de lait à terme pour les AOP. Faisant allusion aux Etats généraux de l’alimentation, il se montrait optimiste quant à l’avenir, estimant que le fait « qu’un président de la République ait eu le courage de se saisir de la problématique de l’alimentation » est de bon augure. « Un alignement de planètes qui laisse espérer de pouvoir redonner de la valeur aux produits, aux agriculteurs et de partager cette valeur ».

Au terme d’une assemblée générale consacrée en grande partie aux enjeux sociétaux - thème dont s’est emparée la Fnec (lire encadré) - le président concluait qu’il ne fait aucun doute que « nos pratiques vont évoluer et il ne faut pas en avoir peur. Nous avons un déficit de communication. Communiquons ! », encourageait Jacky Salingardes. 

 

Lors de son assemblée générale, la Fnec s'est dite prête pour de nouveaux défis

Les 4 et 5 avril, la Saône-et-Loire a accueilli l’assemblée générale de la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec) à Davayé. Un honneur pour la filière caprine régionale et notamment le Syndicat caprin de Saône-et-Loire et le site de Davayé, respectivement cheville ouvrière et cadre de cette rencontre d’envergure nationale. Non contente de mettre en lumière l’élevage caprin bourguignon, cette assemblée marquait aussi le soixantième anniversaire de la Fnec par un authentique « retour aux sources », ouvrait le président Jacky Salingardes. C’est en effet en Saône-et-Loire que la Fédération nationale avait vu le jour en 1958. Ces soixante ans d’histoire ont été célébrés tout au long de ce rassemblement en présence de nombreuses personnalités, anciennes ou contemporaines.

L’œuvre de la Fnec aura été de faire reconnaître le petit monde de la chèvre « comme une filière à part entière », rappelait-on. Sans gros moyens, elle a traversé les crises en initiant les premières campagnes de promotion collectives télévisées. Elle a enclenché une véritable structuration de filière avec notamment la reconnaissance d’une interprofession caprine : l’Anicap (lait). Depuis 2014, la chèvre a même sa propre représentation au sein d’Interbev (viande).

Une activité chargée

Indispensable relai des éleveurs caprins et de leurs syndicats locaux, la Fnec continue sans relâche de défendre ses problématiques spécifiques au national. Son rapport d’activité 2017 aura été marqué par la signature d’un accord interprofessionnel de l’Anicap dans le cadre de la contractualisation entre producteurs et transformateurs. Fin 2017 a également vu la validation de la nouvelle version du Guide des bonnes pratiques d’hygiène. Dans le cadre de l’inspection sanitaire officielle, un vademecum tenant compte de la réalité de la production fermière a vu le jour, indiquait-on. La filière a aussi obtenu un fonds mutuel de solidarité "FMSE" destiné à indemniser en cas de pertes sanitaires ou environnementales. La Fnec a du affronter la FCO sérotype 4 en défendant un protocole dérogatoire pour les cabris. Elle demeure mobilisée sur l’installation et la transmission avec le défi de devoir faire face à une population d’éleveurs vieillissants.

Le plan de filière

Dans le cadre des Etats généraux de l’Alimentation, la Fnec a participé à la rédaction d’un plan de filière caprin dans lequel sont inscrits les enjeux sociétaux : l’après crise laitière ; la lutte contre l’érosion du nombre de fermiers ; la diffusion du nouveau Guide des bonnes pratiques d’hygiène, le volet viande…

Sur la viande, ce plan de filière vise, avec Interbev caprin, une meilleure valorisation de la viande de chevreaux. Il s’agit de lui donner une image plus noble auprès du consommateur, cela en associant les industriels de l’abattage, expliquait Jacky Salingardes.

Confiance en l’avenir

Alors que la filière caprine se remet d’une rude crise laitière, le président concluait « qu’il faut arriver à redonner envie de produire du lait », craignant un manque de lait à terme pour les AOP. Faisant allusion aux Etats généraux de l’alimentation, il se montrait optimiste quant à l’avenir, estimant que le fait « qu’un président de la République ait eu le courage de se saisir de la problématique de l’alimentation » est de bon augure. « Un alignement de planètes qui laisse espérer de pouvoir redonner de la valeur aux produits, aux agriculteurs et de partager cette valeur ».

Au terme d’une assemblée générale consacrée en grande partie aux enjeux sociétaux - thème dont s’est emparée la Fnec (lire encadré) - le président concluait qu’il ne fait aucun doute que « nos pratiques vont évoluer et il ne faut pas en avoir peur. Nous avons un déficit de communication. Communiquons ! », encourageait Jacky Salingardes.