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La Fourme de Montbrison fête les vingt ans de son AOP

Vingt ans déjà que la Fourme de Montbrison a obtenu son AOP et pris ainsi son indépendance par rapport à la Fourme d’Ambert, sa voisine sur les Monts du Forez. Depuis, elle a traversé bien des épreuves avant d’être aujourd’hui en pleine effervescence sous l’impulsion d’une équipe de producteurs et de fabricants passionnés. La mauvaise passe c’était il y a dix ans, lorsque la crise laitière pousse de nombreux éleveurs à abandonner le métier. De cent soixante-dix ils se retrouvent alors une soixantaine et sept fabricants. Mais en 2018, la Fourme de Montbrison est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, une reconnaissance de ses savoir-faire ancestraux. La filière lance un audit de l’appellation. La zone devient une terre d’innovation où éleveurs et fabricants se concertent et échangent pour renforcer les liens avec le terroir de ce fromage à pâte persillée. Sous l’influence des fromagers traditionnels, la fabrication au lait cru augmente pour atteindre 40 % de la production. Mais l’appellation offre aussi des fourmes pasteurisées, fermières ou laitières. Des expériences sont menées pour réintroduire le rameau de la Ferrandaise, la race originaire des montagnes de Pierre-sur-Haute. Pour retrouver la flore originelle des prairies les éleveurs mettent au point une brosse à graines, à la recherche des anciennes semences. Et puisqu’il n’y a pas d’école pour enseigner la fabrication de la fourme, ce sont les éleveurs et les fabricants qui se chargent de transmettre leurs connaissances aux jeunes qui se lancent dans la production fermière. Pour fêter cet anniversaire et découvrir le dynamisme de cette filière une fête champêtre est organisée les 30 et 31 Juillet à la station de Chalmazel dans la Loire.