Répondre aux attentes des consommateurs, monter en gamme, créer de la valeur, maintenir et développer le potentiel de production. Au sein d’Interbev, les filières bovine, ovine, caprine et équine ont vu large dans leurs plans de filière.

Dans le cadre des Etats généraux de l’Alimentation, l’ensemble des filières viande bovine, ovine, caprine et équine ont présenté leur plan de filière et l’ont diffusé le 19 décembre. Leur objectif est de répondre aux attentes des consommateurs, de monter en gamme, de créer de la valeur et de maintenir et développer le potentiel de production. Elles souhaitent continuer les concertations avec les ONG environnementales et de protection animale ainsi que les associations de consommateurs. De plus, elles visent une meilleure segmentation du marché avec l’arrivée de nouveaux produits « plus pratiques et polyvalents » pour préserver, voire de gagner de nouvelles parts de marchés.

Viande bovine : dix objectifs à cinq ans

La filière viande bovine s’est fixé dix objectifs d’ici à cinq ans : répondre aux attentes des consommateurs et créer puis partager la valeur au sein de la filière. Dans ce sens, cette dernière propose de multiplier par deux la production de viande bovine bio d’ici 2023 (12.555 tonnes en gros bovins allaitants en 2016) ou encore de voir progresser de 3 à 40 % la part de marché du Label rouge dans les ventes de viande bovine. En parallèle, la filière s’engage à développer « de nouveaux paramètres d’évaluation des viandes en vue d’améliorer l’expérience gustative pour les consommateurs ». Il s’agit de développer des viandes plus persillées (gras dans le muscle) et donc une meilleure valorisation de ces produits pour une plus grande satisfaction du consommateur. Il s’agit aussi de rassurer et d’informer le consommateur ce dernier sur la qualité de la viande « en segmentant plus clairement l’offre ». Par ailleurs, pour structurer la filière, cette dernière s’engage à « réaliser 30 % des transactions par voie contractuelle prenant en compte un indicateur indexé sur les coûts de production ». Aujourd’hui, seules 2 % des transactions ont lieu par ce biais, selon Interbev. La filière souhaite également développer la part de l’export, avec l’accompagnement de l’État. Dans la catégorie des sujets sensibles, le plan annonce l’encadrement des promotions « au travers d’un accord interprofessionnel », à l’image de ce qui s’est effectué dans la filière porcine. La création d’un observatoire de la viande et de son origine en restauration hors domicile fait également partie du plan de filière, sachant que ce marché représente une part de plus en plus importante de la consommation de viande. Pour finir, « sécuriser la valorisation et la rémunération de la viande pour le haché » pour permettre un meilleur équilibre matière sur les carcasses sera le dossier « que la filière souhaite traiter en 2018 ».

Veau : transformer, innover et informer

C’est autour de deux enjeux essentiels, « le maintien de la production et la défense de la place du veau dans l’univers des viandes », que le plan de filière veau s’est construit. Là encore, dix objectifs s’offrent aux professionnels. La filière souhaite améliorer les techniques de production en réfléchissant à la modernisation des bâtiments, à la réduction de l’utilisation des antibiotiques ou à l’amélioration des conditions de transport des veaux. En parallèle, la contractualisation doit progresser « avec pour objectifs 60 % de contrats signés fin 2018 et 100 % fin 2020 ». Dans ses contrats doivent figurer les coûts de production. L’objectif de la filière est aussi d’améliorer l’information du consommateur au travers de la communication digitale, des points de ventes locaux et des éleveurs. Du côté de la production, la montée en gamme passera par une multiplication par deux des volumes de veaux bio.

Ovins : maintenir le potentiel de production

Avant tout chose, dans le plan de filière ovin, il s’agit de maintenir le potentiel de production. Pour cela, l’objectif est de +10 % d’agneaux entre 2015 et 2020 avec un accompagnement technique des éleveurs. En bio, Label rouge et IGP, l’objectif est une multiplication par deux des volumes mis en marché. La filière souhaite d’ici cinq ans intégrer les coûts de production dans les contrats sur 30 % des volumes. Au sein de cette filière, 80 % des volumes échangés sont déjà sous contrat entre l’éleveur et le premier acheteur. Dans ces contrats, le prix sera aussi basé sur la qualité, la régularité des approvisionnements et le respect des engagements de volume. Il s’agit aussi de trouver des débouchés pour les quelque 800.000 agneaux laitiers qui arrivent, de plus en plus nombreux, sur le marché en début d’année pour mieux réguler l’offre.

Caprins : une meilleure qualité des carcasses

Le plan de filière de la filière caprine se focalise sur l’engraissement des chevreaux, notamment au travers d’une charte des bonnes pratiques. Dans ce cadre, la filière réfléchit à une contractualisation avec plus-value pour les éleveurs respectant la charte. L’objectif serait aussi de faire appel au croisement entre race laitière et race à viande pour obtenir des chevreaux mieux conformés et de développer l’engraissement à la ferme. En parallèle, la filière souhaite améliorer les qualités bouchères des chèvres de réforme, dans le cadre d’un accord interprofessionnel. Il s’agit aussi de faire redécouvrir cette viande caprine au consommateur. La filière spécifie qu’elle « a vraiment besoin que l’administration accentue son rôle dans l’accompagnement de projet et le service public ».

Chevaux : développer des filières d’engraissement régionales

Le plan de la filière équine propose d’expertiser dès 2018 et d’expérimenter dès 2019 la mise en place d’une à deux filières de productions régionales de viande chevaline en France dans des bassins de production, impliquant une contractualisation. L’objectif est de répondre aux attentes des marchés nationaux et exports avec une meilleure répartition des marges entre les maillons de la filière. La question de la fin de vie « décente » des chevaux est également sur la table, avec le déploiement d’une charte de bien-être équin et l’amélioration des conditions d’abattage des chevaux.

Dans le cadre des Etats généraux de l’Alimentation, l’ensemble des filières viande bovine, ovine, caprine et équine ont présenté leur plan de filière et l’ont diffusé le 19 décembre. Leur objectif est de répondre aux attentes des consommateurs, de monter en gamme, de créer de la valeur et de maintenir et développer le potentiel de production. Elles souhaitent continuer les concertations avec les ONG environnementales et de protection animale ainsi que les associations de consommateurs. De plus, elles visent une meilleure segmentation du marché avec l’arrivée de nouveaux produits « plus pratiques et polyvalents » pour préserver, voire de gagner de nouvelles parts de marchés.

Viande bovine : dix objectifs à cinq ans

La filière viande bovine s’est fixé dix objectifs d’ici à cinq ans : répondre aux attentes des consommateurs et créer puis partager la valeur au sein de la filière. Dans ce sens, cette dernière propose de multiplier par deux la production de viande bovine bio d’ici 2023 (12.555 tonnes en gros bovins allaitants en 2016) ou encore de voir progresser de 3 à 40 % la part de marché du Label rouge dans les ventes de viande bovine. En parallèle, la filière s’engage à développer « de nouveaux paramètres d’évaluation des viandes en vue d’améliorer l’expérience gustative pour les consommateurs ». Il s’agit de développer des viandes plus persillées (gras dans le muscle) et donc une meilleure valorisation de ces produits pour une plus grande satisfaction du consommateur. Il s’agit aussi de rassurer et d’informer le consommateur ce dernier sur la qualité de la viande « en segmentant plus clairement l’offre ». Par ailleurs, pour structurer la filière, cette dernière s’engage à « réaliser 30 % des transactions par voie contractuelle prenant en compte un indicateur indexé sur les coûts de production ». Aujourd’hui, seules 2 % des transactions ont lieu par ce biais, selon Interbev. La filière souhaite également développer la part de l’export, avec l’accompagnement de l’État. Dans la catégorie des sujets sensibles, le plan annonce l’encadrement des promotions « au travers d’un accord interprofessionnel », à l’image de ce qui s’est effectué dans la filière porcine. La création d’un observatoire de la viande et de son origine en restauration hors domicile fait également partie du plan de filière, sachant que ce marché représente une part de plus en plus importante de la consommation de viande. Pour finir, « sécuriser la valorisation et la rémunération de la viande pour le haché » pour permettre un meilleur équilibre matière sur les carcasses sera le dossier « que la filière souhaite traiter en 2018 ».

Veau : transformer, innover et informer

C’est autour de deux enjeux essentiels, « le maintien de la production et la défense de la place du veau dans l’univers des viandes », que le plan de filière veau s’est construit. Là encore, dix objectifs s’offrent aux professionnels. La filière souhaite améliorer les techniques de production en réfléchissant à la modernisation des bâtiments, à la réduction de l’utilisation des antibiotiques ou à l’amélioration des conditions de transport des veaux. En parallèle, la contractualisation doit progresser « avec pour objectifs 60 % de contrats signés fin 2018 et 100 % fin 2020 ». Dans ses contrats doivent figurer les coûts de production. L’objectif de la filière est aussi d’améliorer l’information du consommateur au travers de la communication digitale, des points de ventes locaux et des éleveurs. Du côté de la production, la montée en gamme passera par une multiplication par deux des volumes de veaux bio.

Ovins : maintenir le potentiel de production

Avant tout chose, dans le plan de filière ovin, il s’agit de maintenir le potentiel de production. Pour cela, l’objectif est de +10 % d’agneaux entre 2015 et 2020 avec un accompagnement technique des éleveurs. En bio, Label rouge et IGP, l’objectif est une multiplication par deux des volumes mis en marché. La filière souhaite d’ici cinq ans intégrer les coûts de production dans les contrats sur 30 % des volumes. Au sein de cette filière, 80 % des volumes échangés sont déjà sous contrat entre l’éleveur et le premier acheteur. Dans ces contrats, le prix sera aussi basé sur la qualité, la régularité des approvisionnements et le respect des engagements de volume. Il s’agit aussi de trouver des débouchés pour les quelque 800.000 agneaux laitiers qui arrivent, de plus en plus nombreux, sur le marché en début d’année pour mieux réguler l’offre.

Caprins : une meilleure qualité des carcasses

Le plan de filière de la filière caprine se focalise sur l’engraissement des chevreaux, notamment au travers d’une charte des bonnes pratiques. Dans ce cadre, la filière réfléchit à une contractualisation avec plus-value pour les éleveurs respectant la charte. L’objectif serait aussi de faire appel au croisement entre race laitière et race à viande pour obtenir des chevreaux mieux conformés et de développer l’engraissement à la ferme. En parallèle, la filière souhaite améliorer les qualités bouchères des chèvres de réforme, dans le cadre d’un accord interprofessionnel. Il s’agit aussi de faire redécouvrir cette viande caprine au consommateur. La filière spécifie qu’elle « a vraiment besoin que l’administration accentue son rôle dans l’accompagnement de projet et le service public ».

Chevaux : développer des filières d’engraissement régionales

Le plan de la filière équine propose d’expertiser dès 2018 et d’expérimenter dès 2019 la mise en place d’une à deux filières de productions régionales de viande chevaline en France dans des bassins de production, impliquant une contractualisation. L’objectif est de répondre aux attentes des marchés nationaux et exports avec une meilleure répartition des marges entre les maillons de la filière. La question de la fin de vie « décente » des chevaux est également sur la table, avec le déploiement d’une charte de bien-être équin et l’amélioration des conditions d’abattage des chevaux.