C'est qui le patron ?
C'est qui le patron ? Martial Darbon l’homme qui a changé le système

Publié par Cédric Michelin
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Une cinquantaine de producteurs de la coopérative Bresse Val de Saône et des anciens proches de l’URCVL(1) démantelée en 2009, se sont réunis pour fêter le départ à la retraite de Martial Darbon le bâtisseur de la marque « C’est qui le patron ? ».

C'est qui le patron ? Martial Darbon l’homme qui a changé le système

Il s’est fait avoir comme un bleu Martial ! Comme le bleu de sa brique de lait « C’est qui le patron ? ». Alors qu’il embarquait avec toute sa famille pour le repas du sou des écoles de Marsonnas, la voiture l’a conduit à la salle des fêtes de Chevroux, vendredi 7 février, où plus de 130 personnes l’attendaient. Wilfried Paccaud, président de la coopérative Bresse Val de Saône qui lui a succédé, avait préparé la fête depuis deux mois en rassemblant tous les producteurs de lait qu’il a sauvés de la faillite il y a trois ans. Le charismatique président, un rien surpris n’a rien laissé transpirer. Il a vite retrouvé sa verve et sa rapidité légendaire pour saluer chaleureusement chaque personne. Martine, son épouse, fidèle à elle-même lui a emboîté le pas.

Retour sur des années de crise

« Nous étions dans une situation de détresse absolue il fallait trouver une solution pour ces 56 fermes qui faisaient vivre 80 familles. Le Carrefour de Vonnas était à côté d’un chef étoilé et les producteurs de lait du coin ils crevaient, inacceptable pour moi » s’enflamme Martial. Alors il distribue des tracts dans les supermarchés de la région. Le directeur de Carrefour Market de Vonnas, Marc Delage, rencontre l’agriculteur, et lui promet de faire tout ce qu’il peut pour l’aider « ce fût magnifique » dira Martial. La première réunion s’est faite à Pont-de-Vaux. « C’est une histoire d’homme où la poignée de main a fait foi, sans Martial nous ne serions plus là » insiste Sébastien Grezaud, producteur à Saint-Trivier-de-Courtes. Après l’histoire se déroule comme au théâtre. Entre en scène Nicolas Chabanne, qui a lancé le collectif « les Gueules cassées », contre le gaspillage, puis Emmanuel Vasseneix de la Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) dans le Loiret où le lait sera embouteillé et Bertrand Swiderski, directeur développement durable chez Carrefour qui s’engage à mettre le lait dans ses rayons. Le décor est posé « C’est qui le patron ? » le lait au cahier des charges fixé par le consommateur voit le jour. Sur un litre de lait vendu 99 cents d’euros, les producteurs perçoivent désormais 0,39 € au lieu des 0,21 €. « C’est la première fois qu’un paysan arrive à faire copain copain avec Carrefour » s’esclaffera Martial.

Le mot du patron

Martial, avec toute la magnanimité que chacun lui connait s’est adressé au groupe comme il aime à le dire. « J’ai un immense respect pour vous tous. Notre réussite, c’est un effet de groupe qui n’a jamais déconné, personne ne s’est désolidarisé ». Celui qui se plaît à dire : « lorsqu’on partage en deux on mange quand même la moitié » n’en a pas terminé de diviser son temps maintenant que la retraite a sonné. Pas totalement à la retraite...

Yolande Carron

(1) URCVL : Union Régionale des Coopératives de Vente de Lait

C'est qui le patron ? Martial Darbon l’homme qui a changé le système

Il s’est fait avoir comme un bleu Martial ! Comme le bleu de sa brique de lait « C’est qui le patron ? ». Alors qu’il embarquait avec toute sa famille pour le repas du sou des écoles de Marsonnas, la voiture l’a conduit à la salle des fêtes de Chevroux, vendredi 7 février, où plus de 130 personnes l’attendaient. Wilfried Paccaud, président de la coopérative Bresse Val de Saône qui lui a succédé, avait préparé la fête depuis deux mois en rassemblant tous les producteurs de lait qu’il a sauvés de la faillite il y a trois ans. Le charismatique président, un rien surpris n’a rien laissé transpirer. Il a vite retrouvé sa verve et sa rapidité légendaire pour saluer chaleureusement chaque personne. Martine, son épouse, fidèle à elle-même lui a emboîté le pas.

Retour sur des années de crise

« Nous étions dans une situation de détresse absolue il fallait trouver une solution pour ces 56 fermes qui faisaient vivre 80 familles. Le Carrefour de Vonnas était à côté d’un chef étoilé et les producteurs de lait du coin ils crevaient, inacceptable pour moi » s’enflamme Martial. Alors il distribue des tracts dans les supermarchés de la région. Le directeur de Carrefour Market de Vonnas, Marc Delage, rencontre l’agriculteur, et lui promet de faire tout ce qu’il peut pour l’aider « ce fût magnifique » dira Martial. La première réunion s’est faite à Pont-de-Vaux. « C’est une histoire d’homme où la poignée de main a fait foi, sans Martial nous ne serions plus là » insiste Sébastien Grezaud, producteur à Saint-Trivier-de-Courtes. Après l’histoire se déroule comme au théâtre. Entre en scène Nicolas Chabanne, qui a lancé le collectif « les Gueules cassées », contre le gaspillage, puis Emmanuel Vasseneix de la Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) dans le Loiret où le lait sera embouteillé et Bertrand Swiderski, directeur développement durable chez Carrefour qui s’engage à mettre le lait dans ses rayons. Le décor est posé « C’est qui le patron ? » le lait au cahier des charges fixé par le consommateur voit le jour. Sur un litre de lait vendu 99 cents d’euros, les producteurs perçoivent désormais 0,39 € au lieu des 0,21 €. « C’est la première fois qu’un paysan arrive à faire copain copain avec Carrefour » s’esclaffera Martial.

Le mot du patron

Martial, avec toute la magnanimité que chacun lui connait s’est adressé au groupe comme il aime à le dire. « J’ai un immense respect pour vous tous. Notre réussite, c’est un effet de groupe qui n’a jamais déconné, personne ne s’est désolidarisé ». Celui qui se plaît à dire : « lorsqu’on partage en deux on mange quand même la moitié » n’en a pas terminé de diviser son temps maintenant que la retraite a sonné. Pas totalement à la retraite...

Yolande Carron

(1) URCVL : Union Régionale des Coopératives de Vente de Lait