Accès au contenu
Emploi formation

C'est important d'accueillir les élèves dans des locaux adaptés.

La maison familiale rurale (MFR) du Clunisois a tenu son assemblée générale dans ses locaux de Mazille, le samedi 24 mai. Les projets, tant matériels que pédagogiques, en cours ont été présentés.

Par Frédéric RENAUD
C'est important d'accueillir les élèves dans des locaux adaptés.
Les débats de l'assemblée générale ont été menés par les administrateurs de la MFR, dont la présidente Aude Prétet (2e à gauche).

« Notre projet phare, c'est la réhabilitation, ainsi que la réorganisation de nos locaux », clame Aude Prétet, la présidente de l’association de la MFR du Clunisois, lors de l'assemblée générale. « C’est un important projet, d’un point de vue financier, qui nécessitera de mobiliser des soutiens extérieurs. Nous allons rechercher de futurs financeurs et lancer un appel aux dons, nécessaire face à l'importante baisse des subventions ».

Pour ce projet, l’association a obtenu l’accompagnement d’un cabinet d’architectes. « Plusieurs mois de travail collaboratif ont permis d'aboutir à un pré-projet de rénovation fonctionnelle et thermique. Ces évolutions permettront à l'association de mieux accueillir les jeunes, les familles ainsi que des personnes âgées et/ou handicapées dans le cadre de séjours Intergénérationnels », présentent Muriel Aublanc et Laurent Grand, deux des administrateurs.

Ce projet de rénovation s’avère crucial, selon la présidente. « Pour les élèves, la MFR est vraiment une deuxième maison. Ils vivent ici une semaine sur deux. Ceux qui passent leurs cinq ans d’études ici, considèrent la MFR comme un vrai point d’attache. C'est important qu'on soit capable de les accueillir dans des locaux dignes et adaptés ».

D’autre part, « nous continuons notre travail sur l'accompagnement des enfants ayant des troubles des apprentissages "dys" et autres », poursuit Aude Prétet. L’équipe de la MFR collabore avec les familles, le médecin traitant, la Maison départementale des handicaps (MDPH) et la Draaf, « pour obtenir des aménagements d'épreuves aux examens ».

Enfin, les administrateurs de la MFR du Clunisois se penchent sur l'écriture « de notre projet d'association, la colonne vertébrale du fonctionnement de la maison », poursuit Aude Prétet. Parmi les chantiers à avancer, « la communication ; nous devons devenir plus visibles depuis la route départementale. Nous devons aussi apprendre à mieux nous vendre. Énormément de jeunes seraient très heureux chez nous, car pas à l'aise dans la voie dite "classique" ; ils pourraient trouver un autre accompagnement, en lien avec leur orientation professionnelle ».

Car la voie professionnelle, autrefois décriée, a beaucoup évolué. « Aujourd'hui, le titulaire d'un bac pro accède quasiment à tous les niveaux de formation, clame Aude Prétet. Certains anciens élèves ont poursuivi leurs études jusqu’en bac +5. Ils arrivent à se glisser dans des niches de formation pour rejoindre un niveau comparable aux autres élèves ».

Autre preuve de la valeur de la voie professionnelle, « tous ceux qui ne continuent pas leurs études décrochent un travail ; ils sont embauchés, car ils ont déjà cinq ans d'expérience. Ce sont des jeunes courageux qui se lèvent tôt, avec des contraintes horaires à respecter. L’alternance leur apporte un cadre spécial ; une semaine dans un cadre professionnel suivie d’une autre semaine bien pleine avec les cours : un milieu scolaire et professionnel fort en exigences », signale Aude Prétet. La présidente cite d’ailleurs : « tous les corps de métiers qui sont venus travailler à la MFR le disent : "nous sommes épatés par ces jeunes qui sont pas tout le temps sur leurs écrans, qui sont motivés, courageux, qui savent rendre service" ».

Une assemblée générale animée