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Union viticole de Saône-et-Loire

Harmoniser les règles et aides entre les deux départements du Beaujolais

Pour sa dernière sortie officielle, 23 août, le préfet de Saône-et-Loire, Gilbert Payet est venu écouter les vignerons du canton de La Chapelle-de-Guinchay qui a été grêlé l'an passé et à nouveau cette année sur une plus large surface encore. Une nouvelle fois, la profession viticole a insisté pour obtenir des aides, au moins équivalentes à celles de leurs confrères situés administrativement dans le Rhône. Le préfet a répondu positivement, arguant qu'il n'y a pas de raison d'une telle "distorsion". L'Union viticole de Saône-et-Loire va se rapprocher des services de l'Etat (DDT, fiscal...) et des OPA (MSA...). Le député du Mâconnais, Benjamin Dirx a promis d'organiser des réunions après vendanges.

Par Publié par Cédric Michelin
Harmoniser les règles et aides entre les deux départements du Beaujolais

Au Caveau du Moulin-à-Vent, les vignerons présents égrenaient un à un les pertes liées aux épisodes de grêle de cette année mais aussi de l’an dernier : « 13 ha sur 17 grêlés à 80 % » ; « 15 ha à 90 % et le reste entre 50 et 80 % » ; « mêmes parcelles que l’an dernier, la moitié de mon exploitation à 85 % »… Nul doute que tous voient leurs trésoreries se tendre. Les vignerons du Beaujolais n’avaient vraiment pas besoin que le ciel leur tombe sur la tête.

Président du Cru moulin-à-vent, Bruno Pin expliquait d’emblée les difficultés administratives avec « deux régions, deux départements, deux administrations, deux réglementations… alors que nous sommes sur la même appellation ». Il évoquait alors la réunion qu’il avait déjà eue avec le préfet du Rhône quelques jours auparavant qui a débouché sur des mesures. Il demandait dès lors « à être traité de la même façon » de ce côté de la Saône-et-Loire. Président de l’Union viticole de Saône-et-Loire, Christophe Brenot et son vice-président sur le secteur Beaujolais, Guillaume Bouchacourt appuyaient cette demande. Le préfet de Saône-et-Loire acquiesçait « puisqu’à preuve du contraire, il n’y a qu’un Etat et l’on doit se mettre d’accord » entre administrations. Le directeur de la DDT et celui de la Direction des services fiscaux se disaient « malheureusement rôdés » par ces aléas climatiques à répétition ces dernières années. Ils savent apparemment se rapprocher de leurs collègues du Rhône. Gilbert Payet entendait aussi les complaintes des vignerons et nuançait : « il reste des distorsions entre les deux départements. Il faut qu’on y travaille. Ne restez pas silencieux. A chaque fois que vous pointez des différences, remontez-les pour les pointer du doigt de façon concrète », invitait le préfet de Saône-et-Loire alors. Le député de la circonscription du Mâconnais-Beaujolais, Benjamin Dirx donnait lui sa méthode de travail à venir. Il compte organiser des « ateliers de réflexion ». Le monde viticole sera le premier à s’élancer, notamment pour l’oenotourisme. Il lancera ses réunions après les vendanges avec les représentants de la profession « pour arriver à des solutions qui anticipent les problèmes ».