Les ruraux attendent l’arrivée du Très Haut Débit
L’Ifop a mené une enquête portant sur le développement numérique des territoires. Il en ressort notamment une attente plus pressante du Très Haut Débit en zone rurale.

Quand on leur demande les éléments les plus importants sur leur lieu de vie, 29 % des Français répondent en premier l’accès aux services publics, 21 % la couverture numérique et l’accès au Très Haut Débit. Cependant, on constate un écart entre les réponses des citadins et ruraux. Ainsi, 33 % des habitants de communes rurales placent en première position l’accès aux services publics, cette proportion est sensiblement la même pour les Français vivant dans les communes urbaines de province, tandis qu’elle chute à 18 % chez les Franciliens. En revanche, les ruraux se distinguent par l’importance qu’ils accordent à la couverture numérique et au Très Haut Débit. En effet, ils sont 32 % à citer ce critère en première réponse, quand les habitants des communes urbaines de province et de l’agglomération parisienne sont respectivement 18 et 19 %.
La fracture entre les attentes des citadins et des ruraux est encore plus nette concernant les attentes à l’égard de l’Etat, faisant davantage ressortir les aspirations de ces derniers à l’accès au Très Haut Débit. En effet, ils sont 30 % à citer spontanément son développement comme action prioritaire du gouvernement pour améliorer la vie dans les territoires, alors que les habitants de communes urbaines de province sont 19 % et les Franciliens 18 %. Tout comme les provinciaux vivant en ville, ils estiment par ailleurs primordial de favoriser l’accès aux services publics, à hauteur de 29 %, la proportion de premières réponses chutant à 17 % chez les résidents de l’agglomération parisienne.
Si les habitants des campagnes tiennent tant au développement numérique, c’est également parce qu’il leur permettrait de réduire leurs déplacements, notamment pour ce qui relève de l’administratif. Ainsi, si 76 % des personnes interrogées souhaitent que les démarches administratives soient dématérialisées, ce sont les Français des communes rurales et de l’agglomération parisienne qui y sont le plus favorables, en étant respectivement 82 et 83 % à y répondre « oui ».