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CONSOMMATION

Les vins bio prêts à conquérir le no-low

« Le vin désalcoolisé n’est plus une niche. C’est une tendance de fond », a déclaré Mathilde Boulachin, la dirigeante de la Maison Chavin à Béziers, spécialisée dans le no-low (no alcohol, vin à un degré inférieur à 0,5 %), lors du Salon Millésime bio.

Les vins bio prêts à conquérir le no-low
Sur les 13 millions de Français qui consomment régulièrement du vin désalcoolisé, 55 % ont moins de 35 ans. ©Shutterstock

Si les marchés du no-low à l’étranger sont au beau fixe, il est encore frémissant en France. Mais sur les 13 millions de Français qui consomment régulièrement du vin désalcoolisé, 55 % ont moins de 35 ans, d’après l’étude CSA-Maison Chavin réalisée fin décembre 2024. De quoi susciter l’intérêt de la filière bio. Pour l’heure, la réglementation européenne n’autorise la désalcoolisation qu’aux vins sans indication géographique, aux IGP et AOP, mais à la condition, pour ces deux derniers, que la désalcoolisation soit partielle et que leur cahier des charges le prévoit. Toutefois, un acte délégué voté par l’Europe en décembre 2024 va permettre aux vins bio d’en produire, dès sa publication. « En revanche, la correction de la teneur en alcool ne sera pas autorisée. Autrement dit, cela ne pourra se faire que si l’on va vers la désalcoolisation totale », précise Pascal Laville, inspecteur national à l’Inao. « Il y a une réelle attente de la part des vignerons en bio, car ce marché se développe et, en période de difficulté de vente du vin, c’est une source de diversification pour la filière », commente Julien Franclet, vice-président du SudVinBio.

AgraPresse