Une reprise en douceur

Après le travail à distance via Internet, voici le retour des cours en présentiel au sein des Legta de Bourgogne Franche-Comté à partir de début juin. Une reprise partielle qui fera office de répétition générale avant la rentrée de septembre prochain… au cas où la pandémie soit toujours là. « Selon l’évolution de la cartographie de l’épidémie de Covid-19, nos apprenants lycéens de Bourgogne Franche-Comté reprendront vraisemblablement le chemin de nos établissements début juin, selon des modalités adaptées dans chaque établissement, précise Jean-Marie Baillard, proviseur du lycée agricole d’Auxerre-la-Brosse, dans l’Yonne, et également co-président du réseau régional de l’enseignement agricole public. Nous préparons nos locaux dans cette perspective : conditions sanitaires, internats, restauration, salles de classe, cheminement de l’ensemble de nos apprenants… pour respecter les mesures de distanciation et limiter la propagation du virus ».

Au cas par cas

Néanmoins, il faudra tenir compte d’une des particularités des lycées et CFA agricoles : l’accueil de nombreux internes. « 50 % en moyenne, jusqu’à 80 % dans certains établissements. Cela limite nos possibilités autour de 40 à 50 % de la situation normale. » Il faut ainsi régler une foultitude de détails pratiques à l’image de l’attribution d’une douche à chaque interne et la définition d’un protocole de nettoyage-désinfection réaliste… Par conséquent, seule une partie des élèves retournera dans les salles pour des cours en présentiel tandis que les autres poursuivront sur la lancée l’enseignement à distance. Les publics prioritaires seront ciblés en fonction des niveaux (classes pivots), des souhaits des familles, du degré d’accès aux ressources numériques… « Nous ne laisserons personne sur le bord de la route » souligne Serge Abadie, directeur du lycée Granvelle, à Dannemarie-sur-Crête dans le Doubs et coprésident du réseau des établissements publics de l’enseignement agricole de Bourgogne Franche-Comté. Avec, en outre, le souhait de miser sur le qualitatif. Ainsi, pas question de boucler à tout prix les programmes. « Nous allons être davantage dans le qualitatif, la valorisation de ce temps pédagogique du confinement » conclut Jean-Marie Baillard.