À l’heure de l’inauguration imminente des Cités des Climats et des vins de Bourgogne, les Éditions universitaires de Dijon (ED) ont la bonne idée de sortir un ouvrage référence sur « La sublimation patrimoniale du vin et des régions viticoles ».

Comment sublimer ses terroirs ?

À l’heure de l’inauguration imminente des Cités des Climats et des vins de Bourgogne, les Éditions universitaires de Dijon (ED) ont la bonne idée de sortir un ouvrage référence sur « La sublimation patrimoniale du vin et des régions viticoles ».

Ce livre de 192 pages (18 € TTC) est là pour se poser moult questions et y apporter des éléments historiques en guise de réponses, que chacune et chacun doit composer. Alors que les vins de terroirs étaient par le passé, encore au début du XXe siècle, perçu comme des vins péjorativement marqués par les différences de classes sociales entre paysannerie et bourgeoisie, la création des vins d’appellation a totalement renversé ces jugements dans la société. L’inscription à l’Unesco des Climats, des côtes de Beaune et de Nuits, fut une reconnaissance pour les typicités qu’apportent les terroirs aux vins de Bourgogne.
Ici, les auteurs, Bernard Cherubini et Christelle Pineau reviennent sur cette évolution. Face à la croissance constante des lieux et des événements œnotouristiques, il leur a paru fondamental de « nous interroger sur le désir de valorisation de la culture traditionnelle, et des héritages ancestraux de la vitiviniculture, confronté aux tendances récentes de la médiation et de la communication touristique (scénarisation des discours, liens avec le public, choix scénographiques, marketing expérientiel, etc.) ». Autant dire qu’il s’agit de la parfaite introduction et lecture à avoir avant d’aller dans les Cités des Climats et vins de Bourgogne, à Mâcon, Beaune ou Chablis.
Quelles directions prend à l’heure actuelle la sublimation du patrimoine, des terroirs, des crus, des climats, des régions vitivinicoles, des paysages et des savoir-faire ? Comment se gèrent sur le terrain ces stratégies de différenciation et de distinction, en Bourgogne, dans le Bordelais et dans le Languedoc, en Georgie et en Italie, mais aussi en Afrique du Sud et en Californie, à La Réunion et dans le Pays foyen, en Anjou et dans le Pays nantais ?
Seront mis ici en évidence l’intérêt des approches pluridisciplinaires et comparatives, l’observation des filières vitivinicoles traditionnelles et des réseaux du vin « nature » et le théâtre mondialisé du vin, « compagnon de route » des humains.
Cet ouvrage a bénéficié du soutien de la Chaire internationale Culture et Traditions du Vin de l’Université de Bourgogne. Autant de connaissances qui permettent aux vigneronnes et vignerons d’aller plus loin et d’inventer de nouvelles manières de sublimer leurs propres terroirs et vins.