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Poules pondeuses

100 % des élevages aux normes

Tous les élevages de poules pondeuses sont désormais aux normes et la
production d’œufs - qui s’était repliée à la suite d’arrêts provisoires
et définitifs en 2011 - repart à la hausse depuis quelques mois.
Analyse.
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Après avoir investi près d’un milliard d’€ pour appliquer la nouvelle réglementation sur les hébergements collectifs, entrée en vigueur le 1er janvier 2012, Les élevages français de poules pondeuses sont désormais aux normes et les 32,3 millions de poules françaises bénéficient des aménagements conformes à la nouvelle directive européenne. Elles disposent d’un espace minimum de 750 cm2 chacune (+40 %). Les nouvelles cages sont équipées d’un nid, d’un perchoir, d’un grattoir pour limer les griffes.
Par contre, les arrêts d’activités provisoires ou définitifs consécutifs à la mise en place de ces règles communautaires ont provoqué un repli de la production estimé à près de -10 % entre 2011 et 2010. Sans avoir encore retrouvé le niveau antérieur, la production a commencé a donné des signes de reprise depuis février 2012, selon le Comité national interprofessionnel de l’œuf (CNPO).

Valoriser l’origine


L’effort de la filière porte désormais sur la généralisation du logo "Pondus en France" sur les boites d’œufs. Pour les professionnels de la filière, « il s’agit de valoriser le savoir-faire des éleveurs, leur engagement en faveur des œufs français et du bien être des poules pondeuses » ainsi que l’a rappelé Francis Damay, l’ancien président du CNPO. Les œufs français offrent deux qualités primordiales : la garantie sanitaire et la traçabilité d’une part, d’autre part, la conformité aux nouvelles normes européennes.

L’étau se resserre


Comme toutes les autres productions animales, la filière doit faire face à une augmentation drastique de ses charges de production et notamment du coût alimentaire consécutif au renchérissement des céréales et des oléagineux. Ainsi en août 2012, les cours du blé ont-ils progressé de +25,6 % et ceux du maïs de +15 % par rapport à août 2011. Autre chiffre, depuis 2006, le coût de la ration alimentaire des poules a doublé et la tendance ne semble pas fléchir…
Les professionnels ne cachent pas leur inquiétude face aux difficultés qu’ils ont à répercuter les coûts de production chez les distributeurs quand on sait que l’aliment correspond à 60 % du prix de l’œuf en sortie d’élevage.

La France, 1er producteur européen


Avec 12,9 milliards d’œufs produits en 2011, la France demeure le premier producteur de l’Union européenne, l’Espagne arrive au second rang avec 12,4 milliards, suivi de l’Allemagne, de l’Italie, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. Notre pays compte 44,5 millions de poules pondeuses élevées selon quatre modes bien distincts : les poules en hébergement collectif soumises à la nouvelle réglementation communautaire (72,5 % du cheptel), les pondeuses en plein air dont l’effectif atteint 7,2 milliards (16,2 %), les pondeuses bio, 2,7 millions de têtes (6,1 %) et l’élevage au sol, 2,3 millions de têtes (5,2 %). A la consommation, le marché le plus dynamique est celui des œufs biologiques et en plein air qui affichent une croissance respective de 6 % et 4 % pour les 8 premiers mois de l’année 2012 comparés à 2011.




Le 12 octobre, journée mondiale d’œuf


A l’occasion de la journée mondiale de l’œuf qui est fixée le 12 octobre, le CNPO a décidé de faire un geste vis-à-vis des plus démunis. 200.000 œufs seront offerts aux organisations caritatives, deux fois plus que l’an dernier. En outre, l’œuf est partenaire du 4e Festival international de la photographie culinaire qui se tient à Paris du 26 octobre au 11 novembre. L’œuf sera le thème d’une compétition officielle de photographes professionnels français et étrangers. « Quand on sait que l’œuf rentre dans 80 % des recettes culinaires salées comme sucrées, il est tout naturellement incontournable pour les faiseurs de recettes et les créateurs d’images », souligne Jean-Pierre Stephan, le président fondateur du Festival.