Concours d’animaux de boucherie d’Autun : une cinquantième édition Festiviande !

La 50e édition du concours d’animaux de boucherie d’Autun s’est tenue le 1er avril dernier. Depuis plusieurs mois, la société d’agriculture de l’arrondissement préparait l’évènement avec beaucoup d’énergie. Relancé au début des années 70, le concours d’animaux de boucherie d’Autun est devenu un fleuron de la société d’agriculture d’Autun et un rendez-vous incontournable dans le calendrier des concours de Pâques. Cette année, avec plus de 200 bovins présents et quarante engagés de plus qu’en 2024, il retrouvait son niveau de croisière. A la plus grande satisfaction des organisateurs, ce sont 76 élevages qui ont amené des animaux cette année ; des exposants plus nombreux, venus des quatre départements bourguignons y compris de l’Yonne. Les éleveurs du charolais ou du chalonnais n’étaient pas en reste non plus et ce, malgré les problèmes sanitaires induits par la FCO et la MHE… 
Très peu d’animaux n’ont pas trouvé preneurs. C’est dans les moutons que les transactions ont été les plus difficiles. Les lots d’agneaux étaient moins nombreux que l’an dernier : 12 agneaux charollais et 16 agneaux toutes races. Des prix élevés en ferme, l’impact de la FCO et une date un peu trop précoce pour les agneaux de boucherie expliquent probablement la moindre participation. Les acheteurs n’étaient pas très nombreux non plus pour ces ovins. Cela n’a pas empêché certains éleveurs de vendre leurs agneaux jusqu’à 17 €/kg de carcasse.

Plus values moins généreuses

A quelques exceptions près, tous les bovins ont trouvé acquéreurs. Mais les discussions ont été plus longues que d’habitude pour fixer les prix. Globalement, les acheteurs se sont montrés difficiles, évoquant de moindres besoins en bêtes haut de gamme et des cours « trop élevés » en ferme… Résultat, les éleveurs étaient souvent un peu déçus de la vente de leurs animaux. Les plus values des vaches étaient moins généreuses cette année, d’autant que les exposants ont eu à payer des frais supplémentaires de prises de sang liés au contexte sanitaire. L’animal le plus cher du concours se serait vendu 14 €/kg de carcasse quand des vaches 1er prix ont été payées 6€60.
Malgré l’âpreté du commerce, les sourires l’emportaient pour ce 50e concours d’Autun. Près de 450 personnes se sont retrouvées pour déjeuner à la table de la traiteure Nathalie Tallenaye. Au menu, viande charolaise fournie par le chevillard local André-Raze et pain de la Ferme de la Lutarne (Gaec Joly) à Monthelon.

Moment convivial

A la fin de la journée, la société d’agriculture tenait à récompenser tous les apporteurs d’animaux en leur offrant une bouteille de vin et une mini-plaque de concours « Festiviande ». Pour cette édition exceptionnelle, le maire d’Autun Vincent Chauvet a accepté d’offrir la somme 1.600 € que se sont partagés les titulaires de grands prix. Un geste qui a été très apprécié par les éleveurs et la société d’agriculture. La remise des prix a clôturé ce Festiviande dans une ambiance plus conviviale que d’ordinaire. Tout le monde était visiblement très heureux d’avoir célébré ce 50e concours d’Autun. Il faut dire que l’évènement qui a bien évolué ces dernières années avec l’adjonction d’un concours d’agneaux et une ouverture aux autres races à viande. Le Festiviande porte désormais bien son nom et il n’a peut-être pas fini de faire parler de lui ! Les membres de la société d’agriculture y sont en tout cas bien décidés !