Les JA claquent la porte
Le syndicat des Jeunes Agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté (JA BFC) a pris une décision radicale : suspendre toute participation aux discussions avec le Conseil régional sur les aides à l’investissement. En cause, une gestion jugée « catastrophique » des aides européennes Feader, dont le versement accuse toujours un retard considérable, malgré un plan de sortie de crise annoncé il y a cinq mois, avec l'aide des DDT, chambres et même de deux Ministres de l'Agriculture !

Depuis plusieurs mois, les JA BFC multiplient les interpellations sur les retards et le manque de visibilité quant aux aides Feader, essentielles pour les jeunes exploitants agricoles de la région. Lettres ouvertes, mobilisations, communiqués… Rien n’a permis d’obtenir des avancées concrètes. Le dialogue semble rompu après des mois d’alerte sans réponse.
Face à cette situation, le syndicat a sollicité à plusieurs reprises la présidente du Conseil régional, Marie-Guite Dufay, pour qu’elle se rende sur une exploitation et prenne la mesure de l’impact de cette gestion jugée « déplorable ». Ces demandes sont restées lettre morte, renforçant le sentiment d’abandon des jeunes agriculteurs.
Une rupture pour forcer une réaction
Exaspérés par l’absence de réponses et de mesures tangibles, les JA BFC estiment que « la coupe est pleine ». Leur décision de quitter les discussions est motivée par le fait que leurs interventions en réunion n’ont jamais été véritablement prises en compte.
Le syndicat pose désormais une condition claire à la reprise du dialogue : que la présidente accepte de venir sur le terrain constater la réalité des difficultés rencontrées par les agriculteurs. « La confiance se gagnera en venant sur le terrain auprès des agriculteurs », insistent les JA BFC.
De lourdes conséquences pour l’agriculture régionale
Cette situation inquiète fortement la profession. Le retard de versement des aides met en péril de nombreux projets d’installation et d’investissement. Les jeunes exploitants, souvent dans des situations financières précaires, dépendent de ces fonds pour assurer la viabilité de leur activité.
Les JA BFC restent mobilisés pour défendre l’avenir de l’agriculture en Bourgogne-Franche-Comté. Mais ils préviennent : ils ne reprendront les discussions qu’à condition d’un engagement concret de la part du Conseil régional.
« Trop, c’est trop », conclut le syndicat, appelant à une réponse forte et immédiate pour sortir de cette impasse et assurer aux jeunes agriculteurs le respect et le soutien qu’ils méritent.