Robinier faux acacia
De nouvelles pistes pour une meilleure rentabilité
Extrêmement présent en Saône-et-Loire, le robinier faux acacia est une essence locale qui peut concurrencer nombre de bois exotiques. Côté économique, sa conduite peut, pour certains débouchés, permettre de multiplier par trois son revenu.
Plus ancienne essence importée du nouveau monde en Europe, le robinier faux acacia voit ses plantations initiales réalisées à Paris en 1601. Poussant en climat tempéré et donnant un excellent bois d’œuvre, cette essence s’avère très concurrentielle vis-à-vis de certains bois exotiques. Reconnu pour son excellence, le produit est ainsi d’une qualité équivalente et surtout plus régulière que le teck et l’iroko. Bois écologiquement sain qui peut se passer de traitement chimique, le robinier faux acacia peut aussi profiter de l’augmentation des coûts de transport et des préoccupations environnementales pour retrouver une place privilégiée. En outre, l’une de ses forces réside en une croissance plus rapide que les chênes et les châtaigniers, tout en offrant les mêmes avantages de dureté et de résistance aux agressions. Son seul inconvénient reste sa prolifération. En effet, cet arbre héliophile à croissance rapide occupe rapidement de grandes surfaces grâce à ses drageons et ses rejets de souche. Il forme à l’état naturel des peuplements denses et souvent purs au détriment d’autres espèces. Sa force est qu’il est capable de fixer l’azote, d’enrichir le sol de substances nutritives et de concurrencer fortement la végétation indigène avec, pour conséquence, l’élimination progressive des espèces de sol maigre. Les conditions favorables à son implantation sont des sols bien aérés, bien alimentés en eau, acides à carbonatés, avec une texture à dominante sableuse. Il est peu exigeant en richesse chimique et indifférent au pH,
Forte implantation en Saône-et-Loire
Si la Hongrie est le premier producteur européen avec 360.000 hectares, la France dispose de son côté de plus de 130.000 hectares avec toutefois d’importantes disparités. Trois régions représentent à elles seules 40 % de ce total : Rhône-Alpes, Bourgogne et Aquitaine. Par contre, le Nord Pas-de-Calais, la Basse-Normandie, la Bretagne et la région Paca en sont quasiment dépourvus. La Saône-et-Loire figure parmi les trois départements les mieux dotés, avec 6.482 hectares recensés, derrière la Gironde et l’Isère.
Imputrescible, résistant aux insectes et à la pluie, le robinier faux acacia peut avoir différents débouchés. Les utilisations en bois d’œuvre tels que les parquets, les lambris, les bardages, les terrasses et le mobilier de jardin se développent et se diversifient depuis quelques années à l’instar de l’Italie, des Pays-Bas et de l’Allemagne. Néanmoins, l’offre de bois d’œuvre reste limitée dans l’hexagone, faute d’une véritable sylviculture. Les piquets de clôture et de vigne constituent encore aujourd’hui la part la plus importante du marché. Ils permettent une rémunération souvent correcte des bois sur pied. Les longueurs s’adaptent aux besoins locaux, entre 1,5 m et 2,5 m. Excellent combustible au pouvoir calorifique important, ce bois peut brûler sans être totalement sec. Mais il a l’inconvénient de projeter, en brûlant et en craquant, de nombreuses étincelles, d'où le fait de le réserver aux foyers fermés.
Des revenus qui vont du simple au triple
Lorsque l’on se penche en détail sur l’aspect économique, une conduite en taillis simple visant à une production de piquets offre un revenu annuel (sur 40 ans) de 175 € par hectare. Dans le cas d’une conduite en taillis avec réserves permettant une production de piquets et de bois d’œuvre, ce revenu monte à 280 € par hectare. Enfin, la conduite en futaie régulière offrant une production de bois d’œuvre voit le revenu bondir à 460 € par hectare.
Journée technique
Forte implantation en Saône-et-Loire
Si la Hongrie est le premier producteur européen avec 360.000 hectares, la France dispose de son côté de plus de 130.000 hectares avec toutefois d’importantes disparités. Trois régions représentent à elles seules 40 % de ce total : Rhône-Alpes, Bourgogne et Aquitaine. Par contre, le Nord Pas-de-Calais, la Basse-Normandie, la Bretagne et la région Paca en sont quasiment dépourvus. La Saône-et-Loire figure parmi les trois départements les mieux dotés, avec 6.482 hectares recensés, derrière la Gironde et l’Isère.
Imputrescible, résistant aux insectes et à la pluie, le robinier faux acacia peut avoir différents débouchés. Les utilisations en bois d’œuvre tels que les parquets, les lambris, les bardages, les terrasses et le mobilier de jardin se développent et se diversifient depuis quelques années à l’instar de l’Italie, des Pays-Bas et de l’Allemagne. Néanmoins, l’offre de bois d’œuvre reste limitée dans l’hexagone, faute d’une véritable sylviculture. Les piquets de clôture et de vigne constituent encore aujourd’hui la part la plus importante du marché. Ils permettent une rémunération souvent correcte des bois sur pied. Les longueurs s’adaptent aux besoins locaux, entre 1,5 m et 2,5 m. Excellent combustible au pouvoir calorifique important, ce bois peut brûler sans être totalement sec. Mais il a l’inconvénient de projeter, en brûlant et en craquant, de nombreuses étincelles, d'où le fait de le réserver aux foyers fermés.
Des revenus qui vont du simple au triple
Lorsque l’on se penche en détail sur l’aspect économique, une conduite en taillis simple visant à une production de piquets offre un revenu annuel (sur 40 ans) de 175 € par hectare. Dans le cas d’une conduite en taillis avec réserves permettant une production de piquets et de bois d’œuvre, ce revenu monte à 280 € par hectare. Enfin, la conduite en futaie régulière offrant une production de bois d’œuvre voit le revenu bondir à 460 € par hectare.
Journée technique
Le 5 octobre dernier, le Centre régional de la propriété forestière de Bourgogne organisait sur deux sites de Saône-et-Loire, à savoir Demigny et Saint-Gervais-en-Vallière, une visite de parcelles en présence d’une cinquantaine de participants. L’occasion pour le technicien, Bruno Borde, d’expliciter tout au long de l’après-midi les forces et faiblesses, les avantages et inconvénients de cette espèce qui pourrait être promise à un très bel avenir dans notre département. Une opportunité aussi de présenter de manière concrète les conséquences économiques liées à différents types de gestion.