L’envie d’aller de l’avant

Alors que le précédent exercice (déficitaire) avait été marqué par la suppression de la subvention du conseil général, à hauteur de 56.000 €, la structure départementale des Gîtes de France a renoué avec l’équilibre en prenant deux grandes décisions. D’une part, une augmentation conséquente des cotisations de ses adhérents. D’autre part, une diminution du nombre de personnes amenées à travailler pour elle.

Une saison touristique 2010 positive

Si la saison touristique 2009 n’a pas été un bon millésime avec des réservations très disparates en fonction des secteurs et des structures, notamment au niveau des locations de longue durée occupées par les personnels d’entreprises, 2010 a marqué un retour à des chiffres plus conformes aux attentes. Ainsi, les taux d’occupation en gîtes sont passés de 16 à quasiment 18 semaines. Alors que la clientèle étrangère provient essentiellement de Belgique (22,9 %), de Hollande (19,7 %), d’Allemagne (16,8 %) et de Grande-Bretagne (15 % ), les premières régions hexagonales représentées dans notre département demeurent l’Ile de France (21 %), la Bourgogne (18 %), Rhône-Alpes (17,5 %) et le Nord (15 %). On note également l’augmentation de la clientèle de proximité et le redémarrage du tourisme d’affaires. Succédant à une année de transition, 2011 devrait être marquée par un développement sous différents aspects. Même si la présidente Claudette Bachelet a réaffirmé son attachement au caractère rural des Gîtes de France et souhaité maintenir un maillage du territoire, l’ambition est de coller au plus près avec son temps et de mettre à disposition de ses adhérents les moyens d’attirer davantage de clientèle.

De nombreux projets

Si le nombre de catalogues et de cartes édités atteint encore les 30.000 exemplaires, ce chiffre est une nouvelle fois en baisse. Logique lorsque l’on observe depuis une décennie l’évolution des modes de communication à l’image d’Internet. Ainsi, le site départemental a subi un sérieux lifting. De même, les salons de Bruxelles, Lille et Lyon demeurent des rendez-vous privilégiés pour séduire de nouveaux consommateurs. A l’image également des opérations, plus locales, menées sur l’Aire du poulet de Bresse ou à Toulon-sur-Arroux. En outre, l’ambition est de développer le tourisme d’affaires, d’entreprises et de séminaires, de poursuivre la collaboration avec les tours operators étrangers, de renforcer la présence avec les partenaires et les clientèles de proximité, de mutualiser certains moyens avec d’autres départements, de miser sur les réseaux sociaux du type Facebook et d’envoyer des news letters proposant notamment les opérations promotionnelles. L’idée est aussi de miser sur les nouvelles technologies telles que Iphone et Ipad avec géolocalisation des structures d’hébergement.
Côté nouveautés à venir, on signalera la naissance de deux labels. A l’image des hébergements spécifiques dans les cabanes, les roulottes ou les yourtes. Mais aussi des city break avec deux ouvertures d’appartements à Chalon pour une offre complémentaire. Il y a, en outre, l’envie de travailler avec différents partenaires à l’image des comités d’entreprises en prenant part à un salon spécialisé dans le domaine à Paris. Le souhait est ainsi d’avoir une nouvelle clientèle, plus particulièrement hors saison.

La Saône-et-Loire terre d’accueil

Suite à la suppression des subventions à l’installation du conseil général, force est de constater la stagnation voire la légère érosion du nombre d’adhérents en Saône-et-Loire. Ainsi, le département compte aujourd’hui 614 gîtes ruraux, 276 chambres d’hôtes, 32 gîtes d’étapes et de séjour, 6 gîtes d’enfants et 2 campings. Côté tarifs, on souligne, entre 2008 et 2010, une hausse notable et logique des tarifs d’environ 7,5 %. Pour ce qui est des adhérents, une étude nationale menée sur le département a permis de mieux appréhender la typologie des membres des Gîtes de France de Saône-et-Loire. On compte 34 % de retraités, 13 % d’employés et tout de même 12,5 % d’agriculteurs. Si 30 % des adhérents ont entre 51 et 59 ans, 26 % ont entre 60 et 67 ans, 20 % entre 44 et 51 ans et seulement 9 % moins de 43 ans. L’un des points importants à remarquer est la fidélité qu’ont ces adhérents à Gîtes de France. Si 6,5 % d’entre eux sont membres depuis plus de 20 ans, 22,6 % le sont depuis plus de 11 ans - et moins de 20 ans -, 28,9 % depuis plus de 6 ans - et moins de 11 ans -, 34,5 % depuis plus d’un an - et moins de 6 ans - et seulement 6 % depuis moins de douze mois. Enfin, les trois points essentiels qui les ont poussés à adhérer à Gîtes de France sont la notoriété, l’image et la valeur de l’enseigne. Des personnes qui ouvrent leurs structures d’accueil au tourisme non pas pour en vivre à plein temps mais plus généralement pour profiter d’un revenu complémentaire et utiliser cet argent ainsi obtenu pour entretenir le bien immobilier mis en location.

Assemblée générale le 11 mai

L'assemblée générale de l'association départementale des Gîtes ruraux se tiendra le mercredi 11 mai prochain à la salle des fêtes de Mellecey, en côte chalonnaise, de 9 h 30 à 13 h 00. A cette occasion, Claudette Bachelet - comme elle l'avait annoncé de longue date - laissera la main après dix-huit années de présidence de l'association. Nul doute qu'un hommage lui sera rendu pour le travail accompli au service du développement du tourisme rural de notre département.