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La Ferme de la Guye à Joncy

Le goût du travail bien fait

Après de multiples évolutions au fil des années et une période particulièrement incertaine, l’Esat La ferme de la Guye à Joncy a finalement trouvé sa vitesse de croisière. Et ce, en misant sur ses confitures et ses verrines.
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Depuis maintenant seize ans, l’Établissement et services d’aide par le travail (Esat) de Joncy s’attèle à la socialisation et à l’intégration de personnes dites inadaptées. Il accueille ainsi dans son foyer d’hébergement 24 personnes entre 20 et 55 ans. Une action éducative les aide notamment dans leur quotidien. Par ailleurs, 25 autres adultes vivent en milieu ordinaire dans les communes avoisinantes et se rendent le jour à l’Esat pour y travailler.
Au départ, l'établissement avait été conçu pour abriter un élevage et une production de fromages, mais, rapidement, le constat était fait que l'ensemble n’était pas viable. Dès 2005, le cap était changé et décision était prise de miser sur la fabrication de confitures et de verrines. Pour autant, ce n'en était pas terminé et l’année 2009 marquait l’arrêt de la fabrication de charcuteries et la fermeture du magasin installé sur le site. En 2010 enfin, venait l’externalisation de certaines activités et le début de la sous-traitance alimentaire.

Trois domaines d’activité


Fin 2009, l’Esat était de fait confronté à de graves difficultés. C'est à cette époque qu'il passe, en 2011, dans le giron de l’association Convergences 71. Cette institution médico-sociale est désormais financée par l’ARS (Agence régionale de Santé) et les ressources tirées de la production alors que l'Esat possède un service de production agroalimentaire.
Dans l’atelier, une douzaine de personnes y fabriquent des confitures et des verrines de charcuterie, sous l’œil vigilant de deux moniteurs. Les produits "La Ferme de la Guye" - du nom de l’établissement - sont ainsi vendus dans toute la France, voire même jusqu’en Italie, en Belgique et en Suisse. Un autre domaine d’activité, celui de l'entretien des espaces verts, occupe une vingtaine de travailleurs handicapés, encadrés par un moniteur d’atelier. Enfin, une vingtaine d’autres adultes, plus autonomes, participent à des activités hors-murs sous forme de sous-traitance.

Miser sur la qualité


En ce qui concerne le volet alimentaire, il est essentiel d’être irréprochable. C’est pour cela que l’Esat a fait en sorte de s’entourer d’une personne compétente au niveau du process Hygiène. Pour fabriquer confitures et verrines, les matières premières sont achetées auprès de grossistes, bio et non bio. Avec deux fabrications différentes, l’une artisanale, l’autre mécanisée. Sans oublier le travail à façon. Avec, systématiquement, un vraie approche professionnelle en misant, par exemple, sur l’esthétique des pots et sur les recettes originales.
Questions parfums, on trouve par exemple des confitures de fraise, de framboise épépinée, de pomme au caramel au beurre salé, d’abricot, de cynorhodon (la baie d'églantier !), de myrtille, de cassis ou encore de mirabelle… Et la liste n'est pas exhaustive.
Côté verrines, "La Ferme de la Guye" prépare entre autres un pâté grand-mère à l’aligoté, une terrine campagnarde, des rillettes pur porc, une terrine de porc au cassis ou encore une terrine de pintade au marc de Bourgogne...
Fort d’une réputation flatteuse, l’ESAT voit désormais des clients le solliciter pour distribuer ses produits. D’autant plus que la structure a pour atout d’offrir une vraie souplesse, notamment en terme de volume et de réactivité. Des mets que l’on peut trouver auprès d’enseignes connues comme "Légendes gourmandes", les "Gamm Vert", plusieurs enseignes Super U ainsi que différents magasins bio... Quant aux particuliers, ils ont aussi la possibilité de passer commande en direct auprès de l’Esat...



Socialiser et intégrer


L’Esat "La Ferme de la Guye" accueille, tout au long de l’année, une cinquantaine d’hommes et de femmes. Cela concerne trois types de public : les déficients intellectuels, les personnes ayant des troubles psychiques, enfin, celles et ceux présentant une inadaptation sociale. Il y a impérativement une période d’essai de six mois. A l’issue de celle-ci et si elle est jugée positive, un contrat tacitement reconductible chaque année est signé. Parce qu'il est essentiel que chacun puisse passer au cours de l’année dans les différents ateliers, l’accent est mis sur la formation du personnel.

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