Le gouvernement rouvre le dossier du stockage de l’eau
Lors du Conseil des ministres du 9 août, Nicolas Hulot et Stéphane Travert ont présenté un plan sur la gestion quantitative de l’eau. Le stockage de l’eau, quasiment verrouillé depuis le drame de Sivens en 2014, est de nouveau ouvert.

Lors du Conseil des ministres du 9 août, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot et celui de l’agriculture Stéphane Travert ont présenté une communication sur la gestion quantitative de l’eau en deux axes : « encourager la sobriété des usages » et « faire émerger des solutions locales ». Parmi les solutions identifiées pour améliorer la gestion quantitative de l’eau figure le stockage hivernal de l’eau. Ce dossier, quasiment verrouillé depuis le drame de Sivens en 2014, est de nouveau ouvert. L’enjeu est de taille. « Les besoins de stockage représentent 500 millions de m3 au niveau national et nécessitent 1,5 Mrd d’euros d’investissement », communiquait Irrigants de France, le 19 juillet.
Création de réserves ou réserves de substitution ?
« Nous voulons créer une ressource supplémentaire, pas des réserves de substitution », précise Céline Imart, vice-présidente des Jeunes agriculteurs et responsable du dossier irrigation qui ajoute que ces réserves sont aussi « utiles » pour relarguer une partie de l’eau dans les cours asséchés. Dans le premier cas, cela correspond à du stockage de l’eau en hiver pour pouvoir l’utiliser en été, en plus de ce qui est prélevé dans le milieu. Les réserves de substitution, elles, permettraient de stocker de l’eau en hiver pour l’utiliser en été, mais au lieu de prélever dans le milieu en été.
Des annonces à préciser
Dans une réponse écrite le 16 août, les agents du ministère de l’Agriculture précisent que « le développement de projets de stockage hivernal doit répondre à des enjeux locaux de réduction des prélèvements estivaux et/ou à éviter l’augmentation des prélèvements estivaux dans les zones menacées par le changement climatique ». Cela pourrait donc concerner des réserves de création et/ou de substitution. Les JA rappellent qu’il y a plusieurs leviers s’agissant d’accélérer les projets (débloquer les financements par les Agences de l’eau, simplifier les démarches administratives…).
Une cellule d’expertise est au travail
Par ailleurs, une cellule d’expertise doit, d’ici le 31 octobre, « examiner les cas de tous les projets de territoires en cours pour voir s’il est possible d’accélérer leur réalisation ». La cellule est placée sous l’autorité conjointe des ministres de la Transition écologique et de l’Agriculture. Elle pourra s’appuyer sur les instituts techniques suivants : Inra, Irstea, Cerema (risques, environnement, mobilité, aménagement) et l’Agence française pour la biodiversité. Sa mission est de « dénouer les difficultés rencontrées dans les projets de retenues à usage agricole (par exemple acceptabilité sociétale, freins réglementaires, plus rarement financement…) ». Le ministère de la Transition écologique a répertorié 47 projets de territoire à examiner au cas par cas.
Le gouvernement rouvre le dossier du stockage de l’eau

Lors du Conseil des ministres du 9 août, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot et celui de l’agriculture Stéphane Travert ont présenté une communication sur la gestion quantitative de l’eau en deux axes : « encourager la sobriété des usages » et « faire émerger des solutions locales ». Parmi les solutions identifiées pour améliorer la gestion quantitative de l’eau figure le stockage hivernal de l’eau. Ce dossier, quasiment verrouillé depuis le drame de Sivens en 2014, est de nouveau ouvert. L’enjeu est de taille. « Les besoins de stockage représentent 500 millions de m3 au niveau national et nécessitent 1,5 Mrd d’euros d’investissement », communiquait Irrigants de France, le 19 juillet.
Création de réserves ou réserves de substitution ?
« Nous voulons créer une ressource supplémentaire, pas des réserves de substitution », précise Céline Imart, vice-présidente des Jeunes agriculteurs et responsable du dossier irrigation qui ajoute que ces réserves sont aussi « utiles » pour relarguer une partie de l’eau dans les cours asséchés. Dans le premier cas, cela correspond à du stockage de l’eau en hiver pour pouvoir l’utiliser en été, en plus de ce qui est prélevé dans le milieu. Les réserves de substitution, elles, permettraient de stocker de l’eau en hiver pour l’utiliser en été, mais au lieu de prélever dans le milieu en été.
Des annonces à préciser
Dans une réponse écrite le 16 août, les agents du ministère de l’Agriculture précisent que « le développement de projets de stockage hivernal doit répondre à des enjeux locaux de réduction des prélèvements estivaux et/ou à éviter l’augmentation des prélèvements estivaux dans les zones menacées par le changement climatique ». Cela pourrait donc concerner des réserves de création et/ou de substitution. Les JA rappellent qu’il y a plusieurs leviers s’agissant d’accélérer les projets (débloquer les financements par les Agences de l’eau, simplifier les démarches administratives…).
Une cellule d’expertise est au travail
Par ailleurs, une cellule d’expertise doit, d’ici le 31 octobre, « examiner les cas de tous les projets de territoires en cours pour voir s’il est possible d’accélérer leur réalisation ». La cellule est placée sous l’autorité conjointe des ministres de la Transition écologique et de l’Agriculture. Elle pourra s’appuyer sur les instituts techniques suivants : Inra, Irstea, Cerema (risques, environnement, mobilité, aménagement) et l’Agence française pour la biodiversité. Sa mission est de « dénouer les difficultés rencontrées dans les projets de retenues à usage agricole (par exemple acceptabilité sociétale, freins réglementaires, plus rarement financement…) ». Le ministère de la Transition écologique a répertorié 47 projets de territoire à examiner au cas par cas.