L’effet ciseaux s’amplifie avec... l'(in)justement carbone
Les prix des céréales ne cessent de baisser alors que ceux des engrais stagnent à des niveaux très élevés quand ils n’augmentent pas. S’affranchir de la Russie pour s’approvisionner en fertilisants réduira l’offre mondiale disponible et créera de nouvelles tensions sur les marchés des engrais.
Toutes les céréales récoltées cet été en France ont été produites à pertes. Et la conjoncture des prix va de mal en pis, selon les principaux indicateurs de marché. À Rouen, le cours du blé tendre est inférieur de 50 €/t à l’an passé. Celui de l’orge a dévissé de 30 €/t. Si bien que les deux céréales oscillent autour de 180 € la tonne. Enfin, la tonne de blé dur ne se vend que 240 € (- 60 € versus octobre 2024) car l’offre mondiale de grains est excédentaire cette année. Et avec ses 5,5 Mt exportables, le Canada arbitre les échanges commerciaux de la céréale. La parité de la monnaie unique est un facteur de baisse significatif des prix des céréales en Union européenne (UE). Le prix de la tonne de blé sur le marché à terme Euronext a diminué de 21 % en euros, mais de seulement 11 % en dollars du 1ᵉʳ janvier au 13 octobre. Mais l’effet ciseaux – baisse des cours de grains et hausse d...
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