Plan abeilles
Ne pas se tromper de priorités
Dialogue entre apiculteurs et agriculteurs, soutien à la production et
développement de la biodiversité sont les ingrédients indispensables
pour le plan en faveur des abeilles et de la filière apicole. Face à
l’urgence de la crise apicole, le gouvernement ne doit pas se tromper de
priorité, met en garde le Réseau Biodiversité pour les abeilles.
développement de la biodiversité sont les ingrédients indispensables
pour le plan en faveur des abeilles et de la filière apicole. Face à
l’urgence de la crise apicole, le gouvernement ne doit pas se tromper de
priorité, met en garde le Réseau Biodiversité pour les abeilles.
Alors que les grandes lignes du plan abeilles viennent d’être présentées par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, le Réseau Biodiversité pour les Abeilles rappelle la nécessité de ne pas se tromper de priorités parmi les nombreux enjeux de la filière apicole. 2012 restera comme une année noire pour l’apiculture en raison de la chute vertigineuse du nombre d’apiculteurs : baisse importante du nombre de possesseurs de ruches (40% en 6 ans) selon le dernier audit de FranceAgriMer qui traduit une réforme structurelle spontanée en cours. Au-delà de la diminution du nombre de ruches, cela implique une forte baisse de la capacité pollinisatrice du cheptel apicole français dont les conséquences sur le plan environnemental et agricole pourraient s’avérer très graves.
La réglementation doit encourager les pratiques efficaces
Face à cet enjeu, la colonne vertébrale du plan abeilles doit être le développement de la production de miel et autres produits de la ruche pour susciter l’installation de centaines d’apiculteurs professionnels et assurer ainsi une production de miel répondant au marché français, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Le pollen, unique source d’alimentation en protéines pour les abeilles est indispensable au maintien de leur défense immunitaire. Quant au nectar, il assure la production de miel. Pour relever ce défi de la filière apicole, il faut donc favoriser une ressource florale plus importante dans l’environnement. Comme le rappelait le Président de la République, François Hollande, lors de l’inauguration du Space il y a quelques semaines, recréer les conditions d’une production agricole de qualité est une priorité. Cela doit aussi se traduire dans le plan abeille par un renforcement du dialogue entre apiculteurs et agriculteurs et par une conjugaison efficace de l’agriculture et de la biodiversité. La discussion actuelle sur l’avenir de la Pac et en particulier sur son volet verdissement est l’occasion d’engager une réforme de fond.
Les expérimentations du Réseau Biodiversité pour les Abeilles ont démontré qu’en mobilisant 0,5 % de la zone de butinage des abeilles par la mise en place de réserves de biodiversité, les besoins quotidiens des abeilles en pollen étaient assurés en moyenne à 66%. C’est pourquoi le ministère de l’Agriculture soutient le développement des jachères apicoles, également appelées garde manger pour abeilles. Concrètement 1ha de jachère apicole = 2 hectares. Ainsi, sur une exploitation de 100 ha, 4 ha devraient être dédiées aux BCAE (Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales) à compter de 2013. Pour remplir ces conditions, l’agriculteur pourra soit laisser 4 ha en jachère spontanée soit mettre en place 2 ha de couverts apicoles. Ce coup de pouce réglementaire est donc le signe de la prise de conscience de l’efficacité de ces aménagements favorable à la biodiversité. C’est donc un encouragement très fort à la poursuite du développement des jachères apicoles. Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles agit au quotidien pour sensibiliser les acteurs du monde agricole sur l’importance de l’alimentation des abeilles et de son impact sur leur santé. Outre les jachères apicoles, les intercultures ou CIPAN (Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrates) peuvent aussi contribuer à améliorer le bol alimentaire des abeilles. Des expérimentations initiées par le Réseau Biodiversité pour les Abeilles sont actuellement en cours dans ce domaine.
Faire une fleur aux abeilles dans tous les territoires
Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles salue par ailleurs la volonté affichée par l’Etat de faire une fleur aux abeilles. Selon la feuille de route publiée à l’issue de la Conférence Environnementale, « le gouvernement s’engage à un développement systématique d’une politique en faveur des pollinisateurs sur l’ensemble de ses terrains délaissés ». Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles estime que cette priorité à la gestion des territoires (agricoles et non agricoles) favorables à la biodiversité et au bol alimentaire des abeilles doit être au cœur du plan abeilles.
Contact et renseignement auprès du Réseau Biodiversité pour les Abeilles, Pierre Testu, tél. : 06.67.17.10.65 ; courriel : testu@jacheres-apicoles.fr
La réglementation doit encourager les pratiques efficaces
Face à cet enjeu, la colonne vertébrale du plan abeilles doit être le développement de la production de miel et autres produits de la ruche pour susciter l’installation de centaines d’apiculteurs professionnels et assurer ainsi une production de miel répondant au marché français, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Le pollen, unique source d’alimentation en protéines pour les abeilles est indispensable au maintien de leur défense immunitaire. Quant au nectar, il assure la production de miel. Pour relever ce défi de la filière apicole, il faut donc favoriser une ressource florale plus importante dans l’environnement. Comme le rappelait le Président de la République, François Hollande, lors de l’inauguration du Space il y a quelques semaines, recréer les conditions d’une production agricole de qualité est une priorité. Cela doit aussi se traduire dans le plan abeille par un renforcement du dialogue entre apiculteurs et agriculteurs et par une conjugaison efficace de l’agriculture et de la biodiversité. La discussion actuelle sur l’avenir de la Pac et en particulier sur son volet verdissement est l’occasion d’engager une réforme de fond.
Les expérimentations du Réseau Biodiversité pour les Abeilles ont démontré qu’en mobilisant 0,5 % de la zone de butinage des abeilles par la mise en place de réserves de biodiversité, les besoins quotidiens des abeilles en pollen étaient assurés en moyenne à 66%. C’est pourquoi le ministère de l’Agriculture soutient le développement des jachères apicoles, également appelées garde manger pour abeilles. Concrètement 1ha de jachère apicole = 2 hectares. Ainsi, sur une exploitation de 100 ha, 4 ha devraient être dédiées aux BCAE (Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales) à compter de 2013. Pour remplir ces conditions, l’agriculteur pourra soit laisser 4 ha en jachère spontanée soit mettre en place 2 ha de couverts apicoles. Ce coup de pouce réglementaire est donc le signe de la prise de conscience de l’efficacité de ces aménagements favorable à la biodiversité. C’est donc un encouragement très fort à la poursuite du développement des jachères apicoles. Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles agit au quotidien pour sensibiliser les acteurs du monde agricole sur l’importance de l’alimentation des abeilles et de son impact sur leur santé. Outre les jachères apicoles, les intercultures ou CIPAN (Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrates) peuvent aussi contribuer à améliorer le bol alimentaire des abeilles. Des expérimentations initiées par le Réseau Biodiversité pour les Abeilles sont actuellement en cours dans ce domaine.
Faire une fleur aux abeilles dans tous les territoires
Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles salue par ailleurs la volonté affichée par l’Etat de faire une fleur aux abeilles. Selon la feuille de route publiée à l’issue de la Conférence Environnementale, « le gouvernement s’engage à un développement systématique d’une politique en faveur des pollinisateurs sur l’ensemble de ses terrains délaissés ». Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles estime que cette priorité à la gestion des territoires (agricoles et non agricoles) favorables à la biodiversité et au bol alimentaire des abeilles doit être au cœur du plan abeilles.
Contact et renseignement auprès du Réseau Biodiversité pour les Abeilles, Pierre Testu, tél. : 06.67.17.10.65 ; courriel : testu@jacheres-apicoles.fr