Accès au contenu
Pépiniériste horticulteur à Crêches-sur-Saône

Trouver de nouvelles perles rares

Il n’a que 24 ans mais Laurent Dumont connaît déjà bien son métier.
C’est une passion, pour lui qui a grandi dans une famille
d’horticulteurs pépiniéristes à Solaize, près de Lyon. Il vient de
reprendre l’entreprise Mornand Fleurs à Crêches-sur-Saône. En gardant
les quatre employés, son objectif maintenant est de développer la pépinière
et proposer aux clients – particuliers et professionnels – de plus en
plus de variétés et de « perles rares ».
Par Publié par Cédric Michelin
132040--DSC_0017.JPG
En sortant du lycée horticole de Dardilly, BTS en poche, Laurent Dumont n’a « jamais changé » d’orientation : après des stages en Angleterre, en Belgique et deux ans chez un grossistes, un de "ses" fournisseurs lui parle de la volonté des époux Mornand de partir à la retraite. Ni une ni deux, il se présente seul et tous apprennent à se connaître et s’apprécier. Ainsi, depuis mars 2016, Laurent Dumont a repris la structure, le fond de commerce et les terrains. Il n’hésite pas à impliquer les quatre salariés – ravis de rester - dans les choix de l’entreprise. Son objectif était de reprendre une structure « en capacité d’évoluer ». « L’équipe est jeune, pleine d’envies », se réjouit-il. Plus tourné vers la vente aux particuliers, Laurent a réaménagé l’espace de vente à l’entrée.
Mais son véritable savoir-faire et atout de pépiniériste est donc bien les nouveaux arbres fruitiers ou d’ornements. Pointu et technique, il forme maintenant ses deux "vendeuses" sur le sujet : « c’est plus complexe » : plein soleil ou non ; persistant/feuillus ; massif/haie ; arbre/pelouse…. Les choix sont infinis. Sa gamme est amenée à s’élargir.
Il compte ainsi partir régulièrement en Italie, Espagne, Allemagne... à la recherche des « perles rares » : pour présenter régulièrement de nouvelles variétés et espèces. Si pour l’heure, il a décidé de rester « classique » (géranium, bégonia…), il apporte sa touche personnelle par des petits détails : « c’est tout simple comme des pots en couleurs peuvent casser l’habitude ». Lui aime, avec sa chienne Lilou, les magnolias et les topiaires : « cela rend un carré de jardin simple mais propre », tranche-t-il, montrant ainsi son sens de l’organisation et de l’ordre.

500.000 plants annuels



Motivé au possible, Laurent travaille 7/7 jours et ouvre samedi et dimanche toute la journée. Alors que lui s’active, pour les visiteurs, « c’est une balade agréable au milieu des fleurs », sourit-il. Tous peuvent se balader librement sur les 8.000 m2 dont 6.000 m2 couverts de serres. Venant de la périphérie lyonnaise, il constate que les Mâconnais sont des « clients plus gentils mais aussi plus exigeants ». Ces derniers s’y connaissent et recherchent de « bons plants de bonne qualité ». Cela tombe bien, c’est aussi son créneau. Car il sait que « les tomates de son jardin seront toujours les meilleures », plaisante-t-il.
Produisant sur place, Laurent et ses deux techniciens confectionnent ainsi de petites séries de plants qui, additionnées bout à bout, finissent par faire 500.000 jeunes plants annuels. Les mairies et les associations de fleurissement y trouvent leur compte. « Ici, on voit de beaux villages, parfois bien mieux fleuris que des grandes villes », complimente-t-il. Les paysagistes aussi apprécieront. Surtout de gagner du temps et de l’argent pour trouver des plants produits sur place, à prix compétitifs donc. Et toujours en conservant, la force de la production locale : « beaucoup reviennent car ici on produit à 50 m de la tablette. Ils savent que la plante va tenir dans le temps ». Ses fournisseurs aussi le soutiennent, eux qui auraient aimer l’embaucher. Mais son objectif était de s’installer. « Je ne voulais pas à 40 ans avoir de regrets. Je ne compte pas mes heures. Je veux que ça marche. Je suis là pour que tous suivent la même dynamique et que les clients soient satisfaits ».

Images