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Tourisme en Saône-et-Loire

Un bilan plutôt satisfaisant

Malgré la crise et le changement de comportement de la part des touristes, le bilan touristique de la saison estivale est plutôt satisfaisant en Bourgogne du Sud. Même si, d’un secteur à l’autre, de nombreuses disparités apparaissent.
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Lorsque l’on se penche sur le bilan de la saison touristique estivale 2012 en Bourgogne du Sud, moins de la moitié des prestataires Saône et Loirens (43 %) estiment que l’activité a été bonne ou très bonne. La satisfaction est plus importante du côté des gîtes ruraux (72 % témoignant d’un bon niveau d’activité), des campings 3 et 4 étoiles (70 %), des chambres d’hôtes (64%) et des Offices de Tourisme – Syndicats d’Initiative (60 %). Parmi les activités pratiquées ou recherchées par leurs clients, figurent le tourisme itinérant (48 %), le tourisme culturel (46 %), le repos et la tranquillité (38 %) ainsi que le tourisme gastronomique ou lié au vin (30 %). Par rapport à 2011, 54 % des prestataires estiment que leur chiffre d’affaires depuis le mois de mai est en relative stabilité et 29 % le juge en baisse. Les restaurateurs, les caves, les campings de moins de 2 étoiles et les hôtels ont été les plus pénalisés. Il semble bien que la crise économique soit la principale responsable de ces difficultés.
Les nuitées consommées en période estivale augmentent de 3,7 % par rapport à la même période l’an dernier, avec une présence plus importante des clientèles étrangères (+ 6,3 %) et françaises (+ 1,6 %) mais avec de fortes disparités suivant le type d’hébergement. Ainsi, 46,17 % des nuitées sont dues aux touristes étrangers, principalement en provenance des Pays-Bas (+ 10,7 %), d’Allemagne (+ 7,4 %), de Belgique (+ 5,3 %) et de Suisse (+ 2,5 %). La clientèle britannique a davantage fréquenté les campings et les gîtes du département. Mais, à contrario, elle a été moins présente dans l’hôtellerie de tourisme (-5.088 nuitées enregistrées). En outre, la crise économique a imposé des arbitrages et confirmé les tendances déjà observées sur les nouveaux comportements adoptés par les touristes. Qu’il s’agisse des réservations de dernière minute, du recours aux comparateurs, de la négociation des prix,…

Le tourisme rural se maintient


Cette année, 68% des propriétaires de chambres d’hôtes et de gîtes ruraux ont jugé leur activité bonne voire très bonne par rapport à 2011. La clientèle étrangère est en légère augmentation. Parmi les principales nationalités figurent les clientèles belge, allemande, néerlandaise et suisse. Si 2/3 des propriétaires de gîtes ont observé une stabilité de la clientèle française dans leur établissement, les avis sont plus mitigés pour les propriétaires de chambres d’hôtes : 52 % la juge stable et 28 % la juge en baisse.
Lorsque l’on se penche plus avant sur les chiffres, on remarque une chute de 3,33 % de semaines louables de mai à septembre. Sur les 22 semaines de la période estivale, le taux d’occupation s’établit à 52,12 %, soit une progression de 1,32 % par rapport à 2011. C’est dans les 3 épis que le taux est le plus élevé avec 55,87 %. Les gîtes accusent une perte du nombre de nuitées de 4,41 %, (sur un total de 91.984 nuitées), aussi bien pour la clientèle française (- 5,28 %) que pour la clientèle étrangère (- 1,97 %). A noter que 73 % des nuitées dans les gîtes sont le fait de touristes français. La durée moyenne de séjour, toutes clientèles confondues, se situe à 7,63 nuits (- 0,14 %).
Pour Annie Gille, directrice des Gîtes de France de Saône et Loire, « la saison est sensiblement identique à celle de l’an dernier, avec un taux d’occupation au 30 septembre légèrement supérieur. On notera une saison en dents de scie et une frilosité de la clientèle liée au contexte économique. D’après les réservations engagées sur la fin de l’année, on devrait terminer avec un taux supérieur à 2011. Néanmoins, on note une diminution de la clientèle belge pour les gîtes (cette clientèle fréquente davantage les chambres d’hôtes) ainsi que de la clientèle néerlandaise. Par contre, la clientèle britannique augmente légèrement, tout comme la clientèle d’affaires en provenance d’Europe de l’Est qui opte de plus en plus pour ce type d’hébergement. Notons que la région du Chalonnais arrive en première position avec un taux d’occupation de 48,56 % pour la période de janvier à septembre, suivie du Mâconnais Clunisois (42.57%). »

Un attrait pour les richesses patrimoniales et naturelles


De mai à septembre, la fréquentation des sites et monuments a augmenté de 1,24 % par rapport à 2011 grâce notamment à un bon mois de septembre. Les visites des grottes et des châteaux ont le plus souffert avec respectivement – 9 % et – 2 %. La clientèle individuelle représente plus de 70 % de la clientèle totale des sites touristiques Les Français sont les mieux représentés parmi les visiteurs (65 %) devant les Allemands, les Néerlandais et les Belges. Du côté des Voies Vertes et Bleue, la fréquentation se maintient par rapport à la même période l’an dernier avec 573.800 passages enregistrés. Quant au tourisme fluvial, on constate que le nombre de bateaux aux passages des différentes écluses a progressé de 2,24 % avec un excellent trafic sur l’ensemble des cours d’eau en septembre grâce à une bonne météo (+ 631 bateaux par rapport à septembre 2011). A noter que 55 % des plaisanciers sont des étrangers.