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Jérôme Chaland à Saint-Germain-du-Plain

Un départ sur le sommet de la vague

Après une décennie consacrée à l’escargot, Jérôme Chaland fait un vrai choix de vie en cédant son exploitation hélicicole située à Saint-Germain-du-Plain. Avec, toutefois, le souhait d’assurer la meilleure transmission possible pour une structure qui fournit quatre tables étoilées du département.

Un départ sur le sommet de la vague

Natif de la région parisienne et titulaire d’un BTS instruments d’optique et de précision, Jérôme Chaland n’a jamais eu peur du changement tout au long de sa carrière professionnelle lors de ses douze années passées dans l’industrie, notamment du côté de Chalon. C’est en Saône-et-Loire qu’il décide de se lancer dans la production hélicicole. Et plus particulièrement à Saint-Germain-du-Plain. Un choix mûrement réfléchi. « J’ai regardé qu’elles étaient les productions absentes sur le département. En outre, je ne souhaitais pas m’installer avec une grosse structure. » C’est ainsi que le choix de l’escargot devient une évidence.

Un métier rémunérateur

Après avoir suivi plusieurs formations, Jérôme Chaland investit 100.000 € HT (30.000 € de subventions, 30.000 € d’emprunt et 40.000 € de fonds propres) afin de débuter son activité au cœur de l’année 2007. De 50.000 escargots en 2007 et 100.000 en 2008, il augmente progressivement ses volumes pour atteindre aujourd’hui les 250.000 gastéropodes. « Un maximum lorsque l’on est, comme moi, tout seul. » Avec, dès le départ, le souci de la très haute qualité, quitte à payer plus cher sa matière première. Un choix qui paie rapidement puisque notre héliciculteur fournit quatre restaurants étoilés et plusieurs épiceries fines. Quant aux particuliers, ils représentent 60 % de son chiffre d’affaires avec un tiers des ventes réalisées dans le magasin de l’exploitation et le reste lors de la quinzaine d’événements auxquels l’éleveur participe. « C’est un métier où plus on travaille mieux on gagne sa vie. Je peux dire que je gagne bien ma vie. »

Accompagner le repreneur

Ayant pour habitude de rappeler que « je suis marié à ma femme, pas à mon métier », Jérôme Chaland a décidé de céder son exploitation de 7.295 m² afin de suivre son épouse dont la carrière la mène dans la capitale. Sans aucun regret, avec le sentiment du devoir accompli. « Je finis l’année civile avec la grosse période des fêtes. Ensuite, je souhaite que la transmission s’effectue au cours du premier semestre 2019. J’accompagnerai bien évidemment le repreneur sur une période de parrainage qui peut aller de six mois à un an. Je propose une entreprise clé en main avec le terrain, les locaux, le matériel, le laboratoire et la clientèle. Je pars au moment où je pense être au sommet de la vague. » Pour que la transmission s’effectue dans les meilleures conditions, Jérôme Chaland a mis tous les atouts de son côté. « Avec l’aide de la Chambre d’Agriculture et de Manon Jasserand, j’ai pu m’inscrire au Répertoire à l’installation. Je me suis également adressé aux centres de formation hélicicoles de Besançon et de Chambéry. Enfin, il y a le bouche-à-oreille. Dans l’idéal, je pense que cette activité conviendrait bien à un couple de personnes âgées de 35 à 45 ans, avec un temps plein et un temps partiel. Pour un couple qui souhaiterait effectuer un changement de vie professionnel tout en reprenant un outil fonctionnel. »