Certains « ne veulent pas travailler »
Le 3 septembre, le nouveau préfet, Dominique Dufour, a effectué sa première visite agricole au Domaine Chofflet-Valdenaire à Givry, à l’invitation de l’Union viticole de Saône-et-Loire (lire notre précédente édition). L’occasion pour la profession de dresser un état des lieux préoccupant de la récolte 2025. Et de revenir sur les problèmes de fond, à commencer par le manque de main-d’œuvre, ou plutôt de la perte de la « valeur travail ».

En ce dernier jour de vendanges, Jonathan Brunot – du domaine Chofflet-Valdenaire à Givry – ne cache pas sa déception. Ayant repris le domaine de ses « beaux-parents » en 2019, ce domaine de 17 ha a une longue histoire remontant à 1710. En grande majorité produisant des vins rouges (15 % de blancs), le domaine a déménagé il y a trois ans dans des locaux équipés de matériels haut de gamme pour viser toujours plus haut en qualité. Encore faut-il que la nature et le climat le permettent. Sa moyenne de 90.000 cols à l’année ne sera pas atteinte avec le millésime 2025. Jonathan Brunot estime à première vue ne faire que 40 % des rendements cette année. De quoi être inquiet pour la suite économique du domaine qui emploie trois permanents, en plus des saisonniers. « On fait tout nous-même, sans faire appel à des prestataires et zéro vente au négoce », est-il fier de contribuer à l’économie locale. Mais les années se s...
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