Le 19 avril, le Parc naturel régional du Morvan et les chambres d’agriculture signaient une convention de partenariat destinée à donner de nouvelles perspectives de développement aux agriculteurs du secteur. Retour sur une ambition émergeante.

Le Morvan entend apporter aux agriculteurs des solutions de diversification clés en main, pérennes et rentables

Comme le réaffirme Sylvain Mathieu, président du Parc naturel régional du Morvan, l’agriculture est « un enjeu majeur pour le Parc ». Pour preuve, le travail de réflexion engagé depuis dix-huit mois et son aboutissement sous la forme d’une convention de partenariat signée le 19 avril. L’objectif est clair : « travailler sur des projets concrets qui permettent d’aider au maintien des exploitations agricoles, à leur développement et à leur transmission, tout en accompagnant la création de mini-filières porteuses de valeur ajoutée pour les agriculteurs », sous forme notamment d’un complément de revenu.

Dans cette configuration renforcée entre le Parc du Morvan et ses partenaires, le Parc impulse les projets et les compétences techniques des chambres d’agriculture en sécurisent la viabilité. L’objectif est d’apporter aux agriculteurs qui s’engagent dans une démarche de diversification, des solutions pratiques, clés en main et rentables. « Cette convention matérialise la volonté d’une coopération plus affirmée et plus dynamique avec ce territoire qui, en dépit de ses atouts, conserve une économie fragile et vulnérable. C’est une raison supplémentaire d’unir nos forces pour apporter des solutions pérennes », renforçait Christian Decerle, président de la chambre régionale d’agriculture BFC.

Un exemple en cours de concrétisation : la filière "Porc plein air du Morvan" (voir encadré). Cette démarche - qui bénéficie d’un cahier des charges et d’un réseau de partenaires engagés de l’amont à l’aval - permet de proposer aux éleveurs une démarche de diversification intéressante, alors que le secteur se trouve fragilisé depuis plusieurs années. Les productions estampillées "plein air" sont porteuses de sens pour les consommateurs, en attente de réassurance sur l’origine et la qualité des produits qu’ils consomment.

Christian Gillot, président de la commission agricole du Morvan, relève « la volonté des partenaires de préserver l’agriculture morvandelle sans l’enfermer, mais en adossant le développement agricole à la modernité des pratiques ». Le Morvan n’est pas une réserve d’indiens. L’intérêt, c’est aussi que « le cahier des charges représente une garantie pour le producteur comme pour le consommateur, l’objectif étant de faciliter au maximum le travail de l’agriculteur en lui proposant de nouvelles voies, bien balisées ». L’avantage aussi c’est que l’on peut étendre le concept de "plein air" à une grande diversité de productions en s’appuyant sur la forte identité du Morvan. Une façon là encore pour l’Agriculture de puiser dans la force de son histoire et ses valeurs. Des valeurs que la production agricole a tout intérêt à associer à des produits qui répondent aux nouvelles attentes et aux nouveaux codes de la société et de la consommation.

Anne-Marie Klein

Le Morvan entend apporter aux agriculteurs des solutions de diversification clés en main, pérennes et rentables

Comme le réaffirme Sylvain Mathieu, président du Parc naturel régional du Morvan, l’agriculture est « un enjeu majeur pour le Parc ». Pour preuve, le travail de réflexion engagé depuis dix-huit mois et son aboutissement sous la forme d’une convention de partenariat signée le 19 avril. L’objectif est clair : « travailler sur des projets concrets qui permettent d’aider au maintien des exploitations agricoles, à leur développement et à leur transmission, tout en accompagnant la création de mini-filières porteuses de valeur ajoutée pour les agriculteurs », sous forme notamment d’un complément de revenu.

Dans cette configuration renforcée entre le Parc du Morvan et ses partenaires, le Parc impulse les projets et les compétences techniques des chambres d’agriculture en sécurisent la viabilité. L’objectif est d’apporter aux agriculteurs qui s’engagent dans une démarche de diversification, des solutions pratiques, clés en main et rentables. « Cette convention matérialise la volonté d’une coopération plus affirmée et plus dynamique avec ce territoire qui, en dépit de ses atouts, conserve une économie fragile et vulnérable. C’est une raison supplémentaire d’unir nos forces pour apporter des solutions pérennes », renforçait Christian Decerle, président de la chambre régionale d’agriculture BFC.

Un exemple en cours de concrétisation : la filière "Porc plein air du Morvan" (voir encadré). Cette démarche - qui bénéficie d’un cahier des charges et d’un réseau de partenaires engagés de l’amont à l’aval - permet de proposer aux éleveurs une démarche de diversification intéressante, alors que le secteur se trouve fragilisé depuis plusieurs années. Les productions estampillées "plein air" sont porteuses de sens pour les consommateurs, en attente de réassurance sur l’origine et la qualité des produits qu’ils consomment.

Christian Gillot, président de la commission agricole du Morvan, relève « la volonté des partenaires de préserver l’agriculture morvandelle sans l’enfermer, mais en adossant le développement agricole à la modernité des pratiques ». Le Morvan n’est pas une réserve d’indiens. L’intérêt, c’est aussi que « le cahier des charges représente une garantie pour le producteur comme pour le consommateur, l’objectif étant de faciliter au maximum le travail de l’agriculteur en lui proposant de nouvelles voies, bien balisées ». L’avantage aussi c’est que l’on peut étendre le concept de "plein air" à une grande diversité de productions en s’appuyant sur la forte identité du Morvan. Une façon là encore pour l’Agriculture de puiser dans la force de son histoire et ses valeurs. Des valeurs que la production agricole a tout intérêt à associer à des produits qui répondent aux nouvelles attentes et aux nouveaux codes de la société et de la consommation.

Anne-Marie Klein