L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a réussi à faire adopter, le 24 avril dernier, la première stratégie mondiale en faveur du bien-être animal à 180 pays. Ainsi, une stratégie en quatre piliers va être développée à travers la mise en place d’actions concrètes. 

L’OIE adopte une stratégie mondiale

« Un monde où le bien-être des animaux est respecté, promu et renforcé, parallèlement à une amélioration croissante de la santé animale, du bien-être de l’homme, du développement socio-économique et de la durabilité environnementale », telle est l’ambition de l’OIE. Préalablement approuvée lors de la Conférence de Guadalajara au Mexique, en décembre 2016, la stratégie se décline en quatre axes : élaboration de normes sur le bien-être animal, développement des compétences et formation, communication avec les gouvernements, les organisations et le grand public, et mise en œuvre des normes et des politiques sur le bien-être animal.

Outils de collaboration internationaux, nationaux et régionaux 

« Les futures actions de l’OIE continueront d’être tournées vers l’appui à l’obtention de résultats satisfaisants en matière de bien-être animal grâce à l’application concrète de la stratégie présentement considérée », mentionne le communiqué paru à l’issue de la validation de la stratégie mondiale. Ainsi, un forum verra le jour, rassemblant des acteurs de la recherche animale, du mouvement mondial du bien-être animal et du secteur alimentaire. Il aura vocation à discuter des politiques, contribuer à l’élaboration des programmes de formation, déterminer les domaines nouveaux auxquels les normes devront s’étendre ou encore vérifier l’effectivité de leur application. Le rôle des Centres collaborateurs de l’OIE sera par ailleurs renforcé pour permettre que les organisations gouvernementales et non-gouvernementales soient associées aux travaux menés par les scientifiques. D’autre part, les stratégies seront déclinées au niveau régional, les rendant plus compréhensives. Il s’agit également, dans cette perspective, de promouvoir la coopération entre les Etats membres, d’inclure les principes de bien-être animal dans le cursus des professionnels des animaux, d’identifier à chaque fois les besoins et priorités locaux, et enfin d’assurer le suivi de la Déclaration universelle pour le bien-être animal qui va de pair avec la reconnaissance du leadership international de l’OIE. Cette stratégie va aussi mener au renforcement des services vétérinaires nationaux. Concrètement, cela signifie que l’OIE est appelée à faire le lien entre les autorités nationales compétentes en charge du bien-être animal, les experts et les organisations. Les services vétérinaires seront également associés à la mise en œuvre de stratégies à échelle régionale. Enfin, la stratégie mondiale de l’OIE en faveur du bien-être animal ouvre de nouveaux horizons en s’ouvrant à de nouvelles disciplines scientifiques telles les sciences sociales et économiques, dans l’objectif d’une collaboration avec celle du bien-être animal.